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CAN : Un converti en vaut deux

CAN : Un converti en vaut deux

Carlos Alberto Fernandes n’a pas le profil habituel des Palancas negras. Non, vraiment rien d’un mammifère herbivore. Ses longs cheveux, ses innombrables tatouages et son teint de cachet d’aspirine trahissent son statut d’étranger. « Je suis portugais mais ma mère et ma grand-mère sont angolaises » reconnaît-il volontiers. A force d’attendre une sélection qui ne viendra jamais en Europe, le portier de Rio Ave a fini par accepter une proposition qui commençait à sentir la poussière : « Je ne voulais plus attendre l’appel de la Seleçcao. J’en avais assez. J’y ai cru quand Luiz Felipe Scolari m’a retenu dans un squad élargi en 2006 mais il ne m’a jamais convoqué avec les A. Ma famille est ravie car elle voulait déjà j’accepte il y a quatre ans » .

Fernandes vit son deuxième séjour en Angola durant cette CAN. Le premier remontait à… novembre. Pour deux matchs amicaux avec les Palancas negras. Apparemment, il s’y emm…ennuie à mourir. « Durant le temps de libre, je n’ai rien à faire, je ne connais personne. Je vais à la plage, je reste seul et je rentre à l’hôtel » . Le gardien, passé via un prêt par le Steaua Bucarest, a connu la ligue des Champions (il a joué contre Lyon et le Real) mais n’imaginait pas la passion locale pour l’équipe nationale : « Je ne croyais pas que les Angolais étaient si dingues de foot. Hommes, femmes, jeunes, vieux… ils veulent tous nous voir gagner. Notre responsabilité est énorme » . Un vœu pieu depuis la défaite contre le Ghana. Quand on l’interrogeait, avant le quart de finale, sur son envie de gagner le tournoi, le transfuge et néo-converti expliquait sans rire : « Je me sens de plus en plus angolais mais je n’ai pas le temps de rêver à remporter la CAN. Il fait trop chaud ici. Je vais à l’hôtel et je dors. Je suis si fatigué que je ne sais plus quand je suis en train de rêver » .

RR

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