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Vingt choses à savoir sur la Coupe d’Italie

Par Valentin Pauluzzi
Vingt choses à savoir sur la Coupe d’Italie

Compétition élitiste, mais de moins en moins snobée par les cadors, l'histoire de la TIM Cup est loin d'être un long fleuve tranquille. Et si elle n'a pas l'aura de ses cousines anglaises et françaises, elle recèle son lot d'anecdotes. Découvrons-la un peu mieux.

La Coppa Italia en est à sa 70e édition, mais nous ne connaissons que 68 vainqueurs. Manque évidemment à l’appel celui de juin prochain et surtout de l’édition 1926-1927 qui s’arrêta au troisième tour dans l’indifférence générale. Baracca Lugo, la Pro Vercelli et Carpi furent les seules à accéder aux huitièmes de finale. Il y a eu seize vainqueurs différents, dont seulement cinq qui n’ont jamais gagné le championnat de Serie A : Parma, l’Atalanta, Venezia, Vicenza et Vado. Si on y ajoute Casale, la Novese, Cagliari, le Hellas et la Pro Vercelli vainqueurs à l’inverse du championnat et pas de la coupe, nous arrivons donc à seulement vingt et une équipes transalpines ayant remporté au moins un trophée dans son histoire. Ce qui, admettons-le, est relativement peu. Des clubs facturant de quinze à trente saisons parmi l’élite comme Brescia, Bari, la Triestina, Lecce, le Chievo, Livorno ou Catania n’ont même jamais atteint une finale. D’ailleurs, sur les dix-neuf dernières éditions, il n’y a eu que dix finalistes différents : Inter, Roma, Lazio, Juventus, Parma, Fiorentina, Milan, Napoli, Sampdoria et Palermo. Cela fait vingt ans qu’on n’a pas vu un intrus, il s’agissait du Vicenza de Guidolin qui alla jusqu’au bout. Mieux encore, en prenant en compte les dix dernières saisons, seules quatre autres formations ont réussi à taper l’incruste dans le dernier carré, Siena, Catania, l’Udinese par deux fois et l’Alessandria. Une vraie coupe VIP. Le plus gros écart en finale date de l’édition 1993-94 et un 6-1 infligé par la Sampdoria à Ancona (équipe de Serie B) après le 0-0 au match aller. Or, difficile d’oublier le 6-2 de la Roma contre l’Inter en 2006-07. Les Nerazzurri venaient de battre tous les records en Serie A (97 points, 17 victoires de suite), mais s’écroulèrent à l’Olimpico avant de tenter une vaine remontée au retour (2-1).
La coupe n’a cessé de changer de formule à partir de son instauration définitive en 1958. Les divisions concernées furent au nombre de deux, puis trois, puis deux plus quelques équipes de troisième et quatrième niveau comme aujourd’hui. Longtemps, elle débutait par une, voire deux phases de poules en ouverture de la saison, puis les phases à élimination directe en conclusion. Quand le titre n’était pas attribué via une poule finale de quatre équipes comme de 1967 à 1971. Seuls six clubs de l’élite manquent à l’appel pour ces huitièmes de finale, déjà parce que les huit premiers de la dernière saison de Serie A viennent de faire leur entrée en lice comme à chaque fois et deux sont tombés lors des confrontations directes (Pescara et la Sampdoria). Les « vrais » éliminés sont l’Udinese et Palermo (victimes de La Spezia), Empoli (battu par Cesena) et Crotone (sorti par le Hellas). Il n’y a qu’un seul tirage au sort et il a lieu fin juillet lorsqu’on connaît enfin la composition des différentes divisions. Est alors publié un tableau similaire à celui d’un tournoi de tennis avec même des têtes de série attribuées en fonction des niveaux. L’utilité ? Le plus petit numéro reçoit ; de fait, les petites équipes – hormis inversion de terrain exceptionnelle – sont constamment pénalisées. L’Andy Murray de la Coupe d’Italie ? La Lazio à qui a été réservé un chiffre de un à huit comme les sept autres meilleurs classés de la dernière Serie A. La Juve a hérité du huit. En seulement cinq matchs, l’affaire peut être pliée pour l’un de ces huit privilégiés, et encore, c’est parce que la demi-finale est le seul tour à être disputé en aller-retour. En fait, ce sont les droits TV qui dictent les règles de cette compétition afin de favoriser les rencontres entre gros. On ne trouve aucun joueur en activité au sein du top 10 all-time des meilleurs buteurs et des joueurs plus présents. Le plus récent étant Roby Baggio, retraité depuis 2004. Les 120 matchs de Mancini et les 56 buts d’Altobelli ne sont donc pas près d’être battus. À noter que le Mancio est le seul à avoir remporté six fois ce trophée, sans oublier les quatre en tant que coach. Ça fait dix tout rond ! Le meilleur buteur en activité de cette compétition est ainsi Giampaolo Pazzini avec 21 réalisations, suit Francesco Totti à 17 et le duo Ciccio Lodi/Goran Pandev à 14. L’illustre Franco Baresi a terminé meilleur buteur de l’édition 1989-90 avec quatre réalisations. Il s’agissait de quatre penaltys dont trois lors d’un même match contre Messine. Le quatrième contre l’Atalanta fit polémique, puisque concédé après une touche à la suite d’un dégagement volontaire des joueurs adverses pour secourir un blessé. Le capitaine de la Dea demanda à Baresi de le louper exprès, en vain. Le Milan égalise à la 89e et se qualifie pour le tour suivant.
Vidéo
Un seul Français a été sacré meilleur buteur sur une édition, il s’agit d’Alain-Pierre Baclet en 2009-10. Alors pensionnaire de Lecce, il inscrit un quadruplé lors du premier tour contre Vico Equense, suffisant pour partager le titre avec Mutu et Arma. Italy-trotter au long cours, on le retrouve aujourd’hui à Cosenza. Dans le même genre, l’anonyme Giulio Bizzotto a remporté ce titre honorifique lors de la dernière édition. Ce jeune attaquant de Cittadella inscrivit également un quadruplé au premier tour lors du 15-0 (!) contre Potenza et un but au second à Teramo. Ce 15-0 égala le 17-2 d’Alessandria-AC Bologna établi 89 ans plus tôt. Les vrais petits poucets ne sont pas nombreux. On dénombre deux vainqueurs qui évoluaient en Serie B (Vado et Napoli), cinq finalistes de ce même niveau, (Palermo deux fois, Catanzaro, Padova et Ancona, dernier en date en 1994) et douze demi-finalistes, dont seulement deux de D3. Alessandria et Bari qui sortit la grande Juve de Platoche. Le trophée a été attribué six fois aux tirs au but. Lors de la première occasion, en 1971, Torino et Milan avaient dû s’affronter en barrages après avoir terminé en tête et à égalité de la poule finale. 0-0 après prolongation et donc pénos… à l’ancienne. Il était en effet possible de choisir un seul tireur, ce que firent les Rossoneri avec Rivera qui transforma trois de ses cinq tentatives. Les Granata optèrent d’abord pour Cereser qui échoua à son seul essai, mais pas Maddé auteur d’un sans-faute (5 sur 5 !) Inter-Roma est l’affiche que l’on a le plus souvent vue en finale, d’abord quatre fois de suite de 2005 à 2008 avec deux victoires chacun, puis une cinquième en 2010. C’est l’Inter qui remporta la belle, de quoi agacer Totti.
Si la Juve est le club le plus souvent sacré avec onze coupes, elle ne devance ni l’Inter ni le Milan, mais bien la Roma avec neuf et qui pourra donc broder une étoile d’argent au prochain succès. Néanmoins, il faudra mieux faire en finale où elle a déjà été battue huit fois (pour un total de dix-sept finales, un record). Le Milan et le Toro ont également été huit fois finalistes, mention spéciale pour ce dernier avec un curieux triplé en 1980, 1981 et 1982. Le tout premier lauréat – en 1922 – fut le FC Vado, pensionnaire de deuxième division. Seul le Napoli accomplira de nouveau un tel exploit quarante ans plus tard. Le club de la ville de Vado Ligure évolue aujourd’hui au quatrième niveau national et dû même léguer son trophée au régime fasciste avant de le récupérer bien plus tard. Enfin, il existe une autre coupe nationale pour clubs professionnels. Il s’agit de la Coppa Italia Lega Pro qui concerne, comme son nom l’indique, les soixante clubs de troisième division. Les vingt-sept prenant également part à la « coupe des grands » sont exempts des premiers tours. Les affiches des quarts de finale de cette édition sont Como-Venezia, Tuttocuoio-Padova, Teramo-Ancona et Taranto-Matera. Monza en a fait sa spécialité avec quatre trophées. Qui n’a pas démarré une carrière à Football Manager par une Coupe de Serie C avec la Cisco Roma ?

Par Valentin Pauluzzi

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