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Théréau : « Ici l’équipe de France on m’en parle assez souvent »

Propos recueillis par Alexandre Pauwels
Théréau : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Ici l’équipe de France on m’en parle assez souvent<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Cyril Théréau est grand, tatoué, et français. Après une épopée en Belgique, l’attaquant a posé ses valises à Vérone en 2010, pour jouer au Chievo. Chez le petit poucet de la Serie A, il fait son trou cette saison. Actuellement meilleur buteur du club, il a claqué trois buts en février. Mais à 29 ans et s’il est bien en Italie, Cyril ne se leurre pas sur son image en France. Ses performances passent toujours inaperçues. Mais bon, il lui restera toujours un bon plat de pasta pour se consoler.

Tu es plutôt grand, 1m89. Mais comment te définis-tu comme attaquant ?Cette année je joue plus derrière un voire deux attaquants, je pense que c’est là où je suis le mieux. Je ne me considère pas vraiment comme un attaquant de pointe ou un renard des surfaces en fait. J’aime bien toucher le ballon et reculer, limite en position de 10.

Tu as pas mal voyagé dans ta carrière : Belgique, Roumanie, re-Belgique puis Italie. Pourquoi ce dernier choix ? Durant mes deux dernières années en Belgique je sentais peu à peu que j’avais fait le tour. J’avais envie de goûter à un autre championnat, un championnat important type Angleterre, France, Italie, tout ça. La Serie A est un championnat relevé, j’ai été séduit par le projet du Chievo donc voilà.
On parle de pression étouffante en Italie, c’est vrai ?Oui c’est un pays qui vit pour le foot. La Serie A a une grande importance dans le pays, donc la pression est grande à chaque match. Rien n’est acquis en fait : on peut bien jouer un match et être idolâtré, puis rater les deux suivants et avoir l’effet contraire. Il faut toujours faire le maximum pour être bien parce qu’ici ça pardonne pas. Et c’est vrai que j’évite de lire les journaux après un match difficile.

Le Chievo Verone a l’image du petit poucet en Italie, notamment pour son budget réduit. Pourtant il arrive toujours à se maintenir depuis sa remontée en 2008. C’est quoi le secret ? C’est vrai que déjà niveau recrutement, c’est différent des autres équipes de Serie A. Tu ne verras pas un transfert à 10 millions d’euros. Ils ne recrutent jamais à ce prix là. C’est un peu l’Auxerre des débuts, qui allait chercher des joueurs un peu partout, pas spécialement connus, et pas spécialement chers. Et résultat voilà, l’année dernière ils ont vendu Kevin Constant à 7 millions d’euros alors qu’ils étaient allés le chercher pour rien du tout (il évoluait à Chateauroux en Ligue 2, ndlr). Par exemple moi ils m’ont suivi pendant presque un an et demi avant de me faire signer. C’est un club qui ne pas se permettre de gros coups. Après c’est un club où on vit bien tous ensemble, ça doit être la raison du succès, le collectif.

Le Chievo a une belle attaque cette année : Pellissier, Moscardelli, Paloschi et toi. De la concurrence mais tu sembles avoir trouvé ta place avec notamment trois buts sur les quatre derniers matchs…La première année j’ai découvert ça en Italie, chaque équipe a cinq attaquants, tous susceptibles de jouer. Y’a toujours une certaine concurrence. Si tu rates un ou deux matchs et qu’il y a un joueur de prêt de l’autre côté, tu peux perdre ta place. Rien n’est acquis, c’est différent de la Belgique où il n’y avait pas de pression car j’étais sûr de jouer le dimanche.

Tu évolues en attaque avec Sergio Pellissier, meilleur buteur de l’histoire du club. Il est comment ?C’est une personne vraiment bien. En plus il parle français puisqu’il vient du Val d’Aoste en Italie, il m’a beaucoup aidé quand je suis arrivé, je parlais pas du tout la langue. Après c’est l’emblème du club, l’icône, le buteur, le mec qui est resté lors de la descente. Tout le monde s’identifie à lui ici.

Tu n’as pas l’impression que tes bonnes performances passent inaperçues ?Oui c’est clair. Mais j’en avais conscience. L’inverse est aussi vrai, un joueur italien qui vient jouer dans un grand club en France on en parlerait, mais un Italien qui jouerait dans un petit club on en parlerait pas du tout. Si demain je joue dans un club plus important, ça fera automatiquement parler de moi. Mais là, le fait de jouer au Chievo, un petit club qui ne fait pas de bruit et qui est en milieu de tableau… Ça je le comprends et ça ne pose pas de problème, tant qu’ici on parle de moi en bien, c’est le plus important.

L’équipe de France, t’y crois ?Ben ouais. Si je jouais en France ce serait différent. Mais un Français qui joue à l’étranger doit forcément jouer dans un grand club pour espérer être en équipe de France. Donc la seule chose que j’ai à faire si je veux rester en Italie c’est de trouver un grand club, c’est ma seule chance d’y arriver. Après si je retourne en France tout est possible parce que ça va vite le foot, y’a une meilleure visibilité aussi. Ici l’équipe de France on m’en parle assez souvent puisque je fais une bonne saison. Mais j’ai conscience qu’en jouant au Chievo en Italie, penser à l’équipe de France c’est pas réaliste.

Pas réaliste ?Peu importe les performances quoi. En France ça passera inaperçu, j’ai fait de très bon matchs contre de grandes équipes et concrètement ça n’a rien fait.

Tu te rends souvent en France ?Non rarement. Dès que j’ai un moment de libre, le weekend après les matchs, je vais en Belgique retrouver mon fils.

Est-ce que tu aimerais revenir jouer en France ?Bien sûr, c’est mon pays, j’y ai grandi. J’ai quand même beaucoup de regrets parce que quand j’étais en Roumanie j’ai eu la possibilité de revenir en France mais je ne l’ai pas saisi, j’ai préféré revenir en Belgique parce que ma femme qui vient de là-bas était enceinte. Au final c’était une erreur pour ma carrière parce qu’à partir d’un certain âge, évoluer dans un championnat comme la Belgique, tu ne peux plus trop espérer une progression. C’est à ce moment-là que j’aurais dû revenir en France. Auxerre me voulait, il y avait aussi la Fiorentina et Catane… Mais bon, maintenant je suis bien en Italie. Peut-être les clubs français ne voulaient pas faire le pas quand j’étais en Belgique parce que c’est pas évident pour un club français de faire venir un joueur de là-bas, mais maintenant je prouve que j’ai le niveau pour évoluer dans ce championnat.

Tu vis à Vérone, la ville de Romeo et Juliette. C’est une ville agréable ?Oui très agréable. Déjà par rapport au climat. Je viens du sud de la France où il faisait bon, en Belgique il faisait super froid, ici à Vérone le climat se rapproche du sud de la France. Après c’est une super belle ville, avec des choses un peu à l’ancienne. La famille, les amis qui sont venus ici à Vérone adorent tous la ville.

Les pizzas et les pâtes, c’est vraiment mieux en Italie ?Ah ouais carrément. Surtout les pâtes en fait parce que j’adore les pâtes, et ici c’est vraiment le top. Qu’on aille dans un petit ou un grand restaurant, on mangera toujours super bien.

C’est quoi la spécialité à Vérone ?C’est pas trop les pâtes justement. Y’a un resto qui fait des plats typiques de Vérone, c’est plus polenta tout ça, mais moi j’aime pas trop.

On t’a déjà dit que tu ressemblais à Olivier Giroud et Benoît Costil ?Non. Peut-être parce qu’ici les gens ne les connaissent pas. Mais c’est quoi le deuxième nom ?

Benoît Costil, c’est le gardien de Rennes.Ah ben non connais pas. Mais c’est vrai qu’en y réfléchissant, pour Giroud t’as pas tort.

Propos recueillis par Alexandre Pauwels

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