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Qu’attendre de la phase retour de Serie A ?

Par Eric Marinelli
Qu’attendre de la phase retour de Serie A ?

Au terme de la phase aller de Serie A, le suspense est enfin au rendez-vous en haut de tableau. Course au titre, qualifications en Europe, ventre mou et descente en Serie B : qu’attendre de la phase retour ?

Enfin ! C’est bien le mot. Le suspense est enfin de retour en Serie A. Pour cause, le règne de la Juventus, quadruple champion en titre, est bien menacé cette saison. Par au moins trois adversaires plus ou moins crédibles avec le Napoli, l’Inter et la Fiorentina, si ce n’est quatre avec la Roma. On attendait ça avec impatience. Non pas avec l’envie jalouse de voir la Vieille Dame se ramasser, mais seulement avec l’espoir de pouvoir apprécier un championnat passionnant comme c’est le cas cette saison. D’ailleurs, la lutte pour une place qualificative en Ligue Europa promet aussi une sacrée bataille. C’eut presque été parfait si la lutte pour le maintien ne semblait pas déjà jouée. C’est en tout cas ce que laisse présager la première partie de saison. Analyse.

Ils devraient jouer le titre jusqu’au bout

Napoli, 1er avec 41 points

12V, 5N, 2D – 38 buts marqués, 15 encaissés Champion d’hiver pour la première fois depuis la saison 1989/1990, le Napoli s’impose comme le meilleur candidat pour stopper l’hégémonie bianconera. L’arrivée sur le banc de Maurizio Sarri s’est révélée être un superbe coup de la part du président De Laurentiis. Ce dernier s’est d’ailleurs déclaré prêt à renforcer encore l’équipe lors du mercato hivernal. Ce qui serait une bonne idée, surtout en vue d’une Ligue Europa dispendieuse en énergie. C’est peut-être même cette compétition qui pourrait coûter le plus de points au Napoli et l’empêcher de résister au retour canon de la Juve ou à une Inter qui n’a que la Serie A (et la Coupe d’Italie) à gérer. Mais entre un Higuaín en feu, qui porte la meilleure attaque du championnat, et un fonds de jeu impressionnant jusqu’ici, les Partenopei ont tout de même bien des raisons d’y croire. Ils pourront également se raccrocher a une donnée statistique : depuis l’instauration de la victoire à 3 points en Serie A, le champion d’hiver a remporté le Scudetto 15 fois sur 19 (soit 78,9%).

Juventus, 2e avec 39 points

12V, 3N, 4D – 33 buts marqués, 15 encaissés Certains avaient déjà fini de creuser la tombe de la Vieille Dame. Ils sont peut-être tombés dedans depuis. Une chose est sûre, la Juve ne les a pas laissés l’y enterrer. Après un début de championnat très pénible (3 victoires, 3 nuls et 4 défaites pour débuter), les Bianconeri se sont repris en beauté et restent désormais sur 9 victoires consécutives. De quoi effectuer une remontée assez folle de la quinzième place fin septembre à la deuxième aujourd’hui. Aussi, la Juve est certainement le candidat au Scudetto avec le calendrier le plus favorable lors de la phase retour, puisqu’elle recevra aussi bien l’Inter que le Napoli, la Roma ou encore la Lazio. Enfin, le tirage au sort du Bayern Munich en Ligue des champions pourrait s’avérer être un mal pour un bien. Car si la Juve venait à être éliminée dès les huitièmes de finale, ce serait sûrement une raison de plus de croire à son cinquième titre d’affilée en Serie A. D’aucuns souligneront qu’aller jusqu’en finale l’année dernière ne l’a pas empêchée d’être championne…

Inter, 3e avec 39 points 12V, 3N, 4D – 24 buts marqués, 12 encaissés Longtemps, l’Inter semblait être la grandissime favorite au titre de champion… d’hiver. Évidemment, la troupe de Roberto Mancini ne s’en voudra pas trop d’avoir manqué ce titre honorifique. En revanche, les deux défaites subies consécutivement à domicile face à la Lazio et Sassuolo amènent à s’interroger sur les chances réelles de titre des Nerazzurri. Depuis le début de saison, l’Inter convainc clairement moins que le Napoli et la Juve, et il lui faudra prouver que ses rêves de Scudetto ne tiennent pas qu’à la réussite et à un Samir Handanović inhumain. Les performances fabuleuses du portier slovène ne doivent toutefois pas occulter que si l’Inter est la meilleure défense du championnat, elle le doit aussi à sa solidité générale et à sa paire centrale Murillo-Miranda qui a excellé jusqu’ici. Les Nerazzurri pourront également profiter de l’avantage de ne pas jouer de Coupe d’Europe et donc de conserver de la fraîcheur pour le championnat. Ce qui pourrait peut-être faire la différence en fin de saison, s’ils sont encore dans les clous.

L’équation vérité de la course au titre : (L’odeur de la clope + une veste chiffonnée + un brushing de quinquagénaire) / une tentative d’approche = un clubber de province. Ça va être bien difficile de faire succomber la Vieille Dame.

Ils auront du mal à faire mieux

Fiorentina, 4e avec 38 points 12V, 2N, 5D – 37 buts marqués, 19 encaissés Trop beau, trop tôt. C’est un peu l’impression que laisse la première partie de saison de la Fiorentina. Bien calée dans les roues de l’Inter et de la Juve, la Fio n’a pas abandonné tout espoir de titre, mais on a quand même du mal à l’imaginer aller décrocher le troisième Scudetto de son histoire. Certes, la formation viola a réalisé une très belle phase aller, mais, mis à part contre l’Inter, elle s’est vautrée à chaque test. Aussi bien à l’extérieur face au Napoli et la Juve qu’à domicile face à la Roma et la Lazio. Comme le Napoli, les Florentins devront aussi gérer la Ligue Europa. Au final, la Fio se satisferait sans doute déjà largement d’une qualification en Ligue des champions.

Sassuolo, 6e avec 31 points*

8V, 7N, 3D – 23 buts marqués, 17 encaissés Pour leur troisième saison en Serie A, les Neroverdi ne cessent de progresser. Après s’être sauvés de justesse en 2014 et avoir fini dans le ventre mou en 2015, ils jouent cette année une qualification en Ligue Europa. Ce qui serait à n’en pas douter une énorme satisfaction. Même si Sassuolo s’est montré capable d’accrocher des gros morceaux (le trio de tête au tableau de chasse), on ne voit pas bien ce qu’il pourrait espérer de plus.

Empoli, 7e avec 30 points 9V, 3N, 7D – 23 buts marqués, 17 encaissés On promettait l’enfer aux Toscans après le départ cet été de Maurizio Sarri, ils ont actuellement 11 points de plus qu’au même stade la saison passée. Le tout malgré une seule victoire lors des six premières journées. C’est simple, si on ne tenait compte que des 13 dernières journées, l’Empoli serait 3e de Serie A derrière la Juve et le Napoli. C’est ce qu’on appelle une surprise. Toutefois si Marco Giampaolo et son équipe ont impressionné jusqu’ici, ce ne serait pas vraiment surprenant de les voir retomber dans le rang en deuxième partie de saison.

Ils vont… ils vont

Roma, 5e avec 34 points 9V, 7N, 3D – 36 buts marqués, 22 encaissés Équipe imprévisible numéro 1 : l’AS Roma est demandée à la barre. Effectivement, il est très compliqué d’analyser la première moitié de saison des Giallorossi. Jugez plutôt. Lors de la dixième journée, la Roma prend la tête grâce à sa cinquième victoire consécutive. Derrière, elle s’incline face à l’Inter, au cours d’un match qu’elle a dominé, puis réenclenche la marche avant en remportant assez aisément le derby de Rome. Et puis ? Et puis plus rien. Enfin si, une victoire en 7 journées et une élimination en Coupe face à une D2. Rudi Garcia a d’ailleurs fini par laisser sa place à Luciano Spalletti. Le licenciement du Français est même probablement la seule chose qui peut relancer la Louve.

Milan, 8e avec 29 points 8V, 5N, 6D – 25 buts marqués, 23 encaissés Équipe imprévisible numéro 2 : le Milan AC est demandé à la barre. Comme les Giallorossi, les Rossoneri sont très difficiles à analyser et eux poussent la difficulté d’un week-end à l’autre. Convaincant, voire épatant (face à la Lazio par exemple) un dimanche, le Milan se montre très décevant, voire pathétique le suivant. Le potentiel semble là, mais le Diavolo n’arrive pas à l’exprimer avec continuité. Ce qui fait pour le moment de l’objectif annoncé des Rossoneri, à savoir une qualification en C1, une hypothèse très peu viable. Mihajlović pourrait également être remercié. Satisfaction tout de même, le Milan a une occasion en or d’aller en finale de coupe d’Italie.

L’équation vérité du schmilblick : Coluche + f(siège éjectable / un diable – Rudi Garcia) / un excès de vitesse de Balotelli + une envolée ratée de Digne = un pilote de chez Air France. Traduction : l’AS Roma et le Milan ont encore de quoi s’inquiéter.

Ils peuvent remonter la pente

Lazio, 9e avec 27 points 8V, 3N, 8D – 23 buts marqués, 27 encaissés Après un début de championnat plutôt correct, la Lazio a énormément souffert, entres autres à cause de la grave blessure de Stefan de Vrij, et s’est effondrée jusqu’à la douzième place. Toutefois, les Laziali se sont repris lors des derniers matchs. Accrochés à la dernière seconde par la Samp, les hommes de Pioli sont allés s’imposer sur les pelouses de l’Inter et de la Fiorentina. De quoi entrevoir une meilleure deuxième partie de saison. À moins qu’il ne faille se baser sur le triste nul à domicile face à Carpi et dans ce cas…

Sampdoria, 13e avec 23 points 6V, 5N, 8D – 28 buts marqués, 30 encaissés La greffe Montella a mis un bout de temps à prendre, mais l’opération semble aujourd’hui réussie. Handicapée par une série de 7 matchs sans victoire de la 10e à la 16e journée, la Samp est loin au classement, mais elle a également des raisons d’espérer une deuxième partie de saison plus enthousiasmante. La principale se nomme évidemment Antonio Cassano, sur-motivé pour gagner sa place à l’Euro. Fant’Antonio a d’ailleurs déclaré que c’était la meilleure Samp avec laquelle il avait joué. Attention toutefois à un mercato hivernal qui pourrait être meurtrier.

Ils vont se faire chier en milieu de tableau

Chievo, 10e avec 26 points 7V, 5N, 7D – 25 buts marqués, 21 encaissés Les Gialloblu ont beau proposer cette saison un jeu plus agréable que par le passé, ils devraient connaître le même sort : un maintien acquis sans le moindre souci et une place au chaud dans le ventre mou. On repassera pour les émotions. Quoique, voir renaître Simone Pepe, c’est déjà pas mal.

Udinese, 11e avec 24 points

7V, 3N, 9D – 18 buts marqués, 27 encaissés On aurait presque fini par se demander si l’Udinese n’allait pas se faire peur cette saison. Mais les Frioulans se sont montrés capables de gagner « les matchs qu’il fallait » . Antonio Di Natale n’est malheureusement plus en mesure de permettre aux siens de voir plus haut. L’inauguration du superbe stadio Friuli suffira sans doute au bonheur des Bianconeri pour cette saison.

Atalanta, 12e avec 24 points 7V, 3N, 9D – 20 buts marqués, 23 encaissés Avec l’arrivée sur le banc d’Edy Reja, on ne se faisait pas trop de souci pour l’Atalanta et on ne s’est pas trompé. Mieux, les Nerazzurri ont un temps pu espérer se battre pour une place européenne. Malheureusement ils ont fini la phase aller par quatre défaites consécutives. Le derby qui arrive face à l’Inter promet. Quoi qu’il en soit, on voit très mal l’Atalanta sombrer complètement.

Torino, 14e avec 22 points*

6V, 4N, 8D – 22 buts marqués, 23 encaissés Une des déceptions de la saison en Serie A. Le mercato granata ciblé sur de jeunes Italiens prometteurs était pourtant, de l’avis général, annonciateur d’une belle saison pour le Toro. C’est raté. Après une belle entame de championnat, les hommes de Giampiero Ventura n’ont cessé de décevoir en championnat et se sont même fait gifler en Coupe par la Juventus. Toutefois, pas de quoi envisager la catastrophe non plus. Le retour d’Immobile pourrait même réveiller la hargne du Toro.
L’équation vérité de l’ennui : Du jaune + du blanc et noir + du noir et bleu + du grenat = une bonne partie de Candy Crush. Soit un jeu où il n’y a jamais rien à gagner : le summum de la tristesse. Aucun doute, être dans le ventre mou n’a rien d’enthousiasmant.

Ils devraient se sauver tranquillement

Bologne, 15e avec 22 points 7V, 1N, 11D – 20 buts marqués, 25 encaissés Et Roberto Donadoni débarqua. Parti pour une grosse galère (avec 7 défaites pour 1 victoire lors des 8 premières journées), Bologne a relevé la tête en changeant d’entraîneur. Un choix toujours risqué en cours de saison, mais cette fois, l’électrochoc a bien fonctionné. Avec 7 points d’avance sur le premier relégable (Frosinone), les Rossoblù ont largement de quoi voir venir.

Palerme, 16e avec 21 points

6V, 3N, 10D – 19 buts marqués, 29 encaissés Si le fantasque président Zamparini n’avait pas eu la bonne idée de se séparer de Giuseppe Iachini, très apprécié par le groupe, Palerme serait probablement tranquillement installé en milieu de tableau. D’ailleurs, son remplaçant, Davide Ballardini, fustigé par le capitaine Sorrentino, a déjà fait ses valises. Mais les Rosanero semblent avoir trop de qualités, à l’image du duo Vázquez-Gilardino, pour se faire peur.

Genoa, 17e avec 19 points 5V, 4N, 10D – 19 buts marqués, 26 encaissés À force de changer la moitié de l’équipe à chaque mercato, le Genoa finira bien par tomber un jour en Serie B. Mais ça ne sera probablement pas encore cette saison. Certes, les Rossoblù sont tout juste au-dessus de la zone rouge, mais ils ont quand même quatre points d’avance sur Frosinone. L’expérience de Gian Piero Gasperini et la présence d’un attaquant comme Pavoletti et d’un gardien comme Perin devraient également permettre d’engranger tranquillement les points nécessaires au maintien.

Ils vont sûrement descendre

Frosinone, 18e avec 15 points 4V, 3N, 12D – 20 buts marqués, 41 encaissés Si les premiers non relégables sont si tranquilles, c’est aussi car le niveau des relégables est assez faible. À l’image de Frosinone, première équipe en chasse, qui est franchement limité. Les Canarini font preuve d’une combativité honorable, mais au vu de leur effectif, il faudrait un miracle pour qu’ils parviennent à se sauver.

Carpi, 19e avec 14 points

3V, 5N, 11D – 17 buts marqués, 34 encaissés Le discours n’est pas bien différent pour les Biancorossi qui ont eux choisi, cet été, de recruter des joueurs étrangers à tout va quand Frosinone conservait une base majoritairement italienne. Carpi a bien gagné son dernier match face à l’Udinese, mais il lui faudrait enchaîner une grosse série pour vraiment songer au maintien. Ça risque d’être très difficile, pour ne pas dire impossible, d’autant plus avec un calendrier très corsé en janvier-février.

Hellas, 20e avec 8 points 0V, 8N, 11D – 12 buts marqués, 31 encaissés La tristesse de cette saison de Serie A : le Hellas n’a même pas gagné une seule rencontre lors de la phase aller. Un bilan catastrophique, sûrement dû en partie aux pépins physiques tour à tour de Toni et Pazzini qui n’ont été alignés qu’une seule fois ensemble depuis le début du championnat. Il ne faut toutefois pas se leurrer, les deux expérimentés attaquants italiens ne sont pas en grande réussite cette saison, et ne pourront très certainement pas faire grand-chose pour éviter la relégation quasiment déjà actée du Hellas.
* Le Torino et Sassuolo ont un match en moins

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