- L1
- OM/PSG (2-1)
On était au Vélodrome
Alors qu'il manquait un élément essentiel de ce sommet du championnat, les supporters visiteurs, le match a tenu toutes ses promesses sur le terrain. Moins en tribunes, donc...
Deux heures avant le coup d’envoi, les abords du stade sont assez calmes. Tout juste entend-on un quadra mendier une réduction avec son fils auprès des vendeurs à la sauvette : « Déconnez pas les gars, déjà que je me suis saigné contre Manchester … » . Tous les pronostics donnent un but d’écart, personne ne s’attendant vraiment à une grande partie. Une heure après, rien n’a bougé. En fait, la tribune vide des visiteurs ne laisse pas sans réaction les supporters marseillais. Les Ultras ont décidé de ne pas faire le spectacle, par solidarité avec leurs homologues parisiens. La bouteille lancée sur le car des joueurs du PSG ne permet même pas au stade de frétiller. « Si ça avait été un car de supporters à eux, bon. Mais là, les joueurs c’est abusé. Ils vont s’en servir comme excuse en plus » réagit un abonné du virage nord. Décidément, Canal va ramer pour vendre son choc, car le public ne semble plus trop dedans. Deschamps, qui avait demandé à ses joueurs de ne pas discuter avec l’adversaire avant le match, doit même constater les accolades toutes mielleuses entre Edouard Cissé et Giuly, entre Hilton et Céara. A la composition des équipes, Nenê est copieusement sifflé, le reste de l’effectif parisien laisse indifférent. En fait, les Winners sont un peu emmerdés, ils avaient prévu des chants à l’effigie d’Edel qui ne marchent pas avec Coupet, c’est perso…
A peine le coup d’envoi donné, les joueurs de l’OM tentent d’emballer le match. Le stade se chauffe alors sérieusement et il y a de quoi. Ca fait longtemps que son équipe n’avait pas mis autant d’envie dès les premières minutes. En face, le PSG semble toujours empêtré dans ses problèmes d’egos. Sur la première occase d’Hoarau foutue au-dessus, Giuly ne peut s’empêcher de râler et d’en débattre avec son attaquant. Une pensée pour les journalistes qui titrent sur la complicité et l’amitié entre les trois éléments offensifs du PSG… Derrière, Heinze ouvre le score logiquement et Diawara se fait Nenê sur un tacle à la première occasion. La soirée marseillaise semble parfaite mais le Brésilien a une réaction d’orgueil. Il trouve le poteau sur une bonne frappe croisée, et comme Chantôme a suivi, ça fait 1-1. Le but a le mérite de démasquer les supporters parisiens présents dans le stade. Si la sécurité boucle deux trois pacifistes, elle laisse Michaël Youn tranquille. Dommage. En tribune de presse, un journaliste du Parisien, saute poing levé et hurle dans tous les sens. Plus discrets, les envoyés spéciaux de L’Equipe ont aussi un large sourire. Tout ce petit monde est vite calmé par un André Ayew déchaîné. Buteur, le Ghanéen tenait visiblement à gagner ce match. En seconde mi-temps, outre sa prestation complète, il s’est rué sur Erding, s’est accroché avec Kombouaré et n’a cessé de gueuler sur ses partenaires pour les encourager, Heinze compris. Rien à voir avec l’autre équipe, où Chantôme tirait sévèrement la gueule à sa sortie du terrain.
A la fin du match, Kombouaré n’a pas joué la victime. Certes Paris a joué 11 matchs en 5 semaines, mais cette défaite, ce n’est pas la fin du monde : « On va se la jouer tranquille. Si on finit cinquième, c’est bien » . L’ambition, sans doute. De toute façon, même Deschamps les met en retrait : « Dorénavant, il y a quatre équipes pour les trois places de Ligue des Champions » . Mandanda compte sur des faux-pas de Lille et trouve que la position de chasseur convient parfaitement à l’OM. Voilà, il reste dix matchs : on ne peut plus dire que le sprint final n’est pas lancé.
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