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On a assisté à Luxembourg/Portugal

Matthieu Pécot
3 minutes
On a assisté à Luxembourg/Portugal

Au terme de 90 minutes passées à patauger dans un bain de sueurs froides, la Selecção est repartie du Luxembourg avec trois points et zéro certitude (1-2). Mais Ronaldo a marqué.

Si le short de la sélection du Portugal avait été équipé de poches, sûr que Cristiano Ronaldo y aurait fourré ses mains pour afficher sa décontraction, hier au stade Josy-Barthel. Dépourvu de cet outil vestimentaire, le Ballon d’or 2008 a fait avec ce qu’il avait sous la main : un micro. En bon capitaine, il s’est collé avec le sourire à ce dégobillant exercice infligé par la FIFA qui consiste à blablater sur le fair-play, le combat contre le racisme et patati et patata. Il aura finalement fallu attendre une petite demi-heure pour voir Ronaldo faire vibrer ses cordes vocales d’une manière moins anodine : une célébration de but. Une innovation, cette saison, que CR7 a préféré offrir au stade Josy-Barthel plutôt qu’à Santiago Bernabéu. Ce but, loin d’être le plus beau de sa carrière, a eu le mérite de permettre au Portugal de revenir (1-1, 28e) dans un match terriblement mal engagé.

Car l’improbable a eu lieu. Après cinq dernières confrontations face aux Lusitaniens passées à se faire déboîter (3-0, 5-0, 6-0, 3-0 et 5-0 de 2004 à 2011), le Luxembourg a décidé d’en finir avec ces séances de torture. Dan da Mota, Portugais d’origine, a planté le but de sa vie, une frappe pure du droit lucarne opposée après un amour de contrôle du gauche en pleine course, suite à une transversale beckhamienne d’Aurélien Joachim. Ce que l’Espagne n’a pas été fichu de faire en 120 minutes en demi-finale de l’Euro, il y a deux mois, prenait moins d’un quart d’heure aux joueurs de Luc Holtz. Football total (1-0, 12e). Le boucan du stade Josy-Barthel pouvait s’expliquer par le caractère inédit de ce scénario, la dernière réalisation luxembourgeoise face au Portugal remontant au 12 octobre 1991 et un but de Carlo Weis en amical (1-1).
« J’ai une tête à porter des chemisettes ? »
La dure réalité scientifique dit toutefois que si les miracles sont possibles en football, onze Luxembourgeois en état de grâce seront toujours un peu moins forts que onze Portugais à côté de leurs pompes. La charnière Pepe-Bruno Alves a eu beau se faire secouer par Joachim et la paire Payal-Bettmer dans l’entrejeu, réduisant Meireles et Veloso à des figurants, c’est vers le but de Jonathan Joubert qu’il fallait tourner la tête pour apercevoir de l’action. En l’espace d’une mi-temps, CR7 trouvait trois fois les montants : l’un était rentrant, les deux autres non. Et suite à une intelligente passe dans le trou de João Moutinho (déjà passeur sur le 1-1), Hélder Postiga faisait du Hélder Postiga, comprendre qu’il marquait inélégamment, mais qu’il marquait quand même (1-2, 54e).

Tout est une question de style. D’ailleurs, si un prix de beauté avait dû être décerné hier, la 106e nation mondiale aurait certainement eu plus de chances de l’obtenir que la 4e. Et pour s’en rendre compte, il fallait poser son regard au-delà du terrain et même un peu plus loin que la piste d’athlétisme bleue de Josy-Barthel. Sur les bancs, voilà. Paulo Bento et Luc Holtz ont 43 ans et six jours d’écart. Si le sélectionneur portugais suit son époque et ses codes vestimentaires par la force des choses, son homologue luxembourgeois ne laisse personne lui dicter quoi que ce soit en terme de look. Pour preuve, il a dégainé la plus belle punchline de la semaine quarante-huit heures avant le match, quand on lui a présenté les tenues flambant neuves pour la nouvelle campagne. « Hey, c’est quoi ces chemisettes ? J’ai une tête à porter des chemisettes ? Vous pouvez les remballer, moi, je ne porte que des chemises. »

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Matthieu Pécot

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