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Nolan Roux : «Une erreur de ne pas monter»
Nolan Roux aurait pu être le joueur que le RC Lens attendait. Pur produit de la Gaillette, l'attaquant originaire de Compiègne avait tout du nouveau Tony Vairelles. Mais Jean-Guy Wallemme en a voulu autrement. Devenu indésirable à Bollaert, Nolan Roux est parti se faire un nom en Bretagne, où il fait le bonheur de Brest, deuxième de Ligue 2...
Quelle est ta situation, tu appartiens toujours à Lens ?
Non, c’est fini, le contrat était cassé au bout d’un an. J’avais signé pour trois ans à Lens, mais le contrat a été rompu cet été pour que je puisse partir à Brest. Ce n’est pas un prêt, c’est rien de ce genre. J’ai changé de club, c’est tout.
Quelque chose s’est mal passé à Lens ?
En étant en Ligue 2, ça s’était bien passé. Mais arrivé en décembre, ils m’ont mis en CFA. Même à l’entraînement. Avant je jouais en CFA mais je m’entraînais avec les pros, ce qui est bien pour progresser. Tu joues avec la CFA, c’est rien. Mais après, ils m’ont mis en CFA définitivement, ça m’emmerdait. Moi j’avais signé pro, donc je me voyais m’entraîner avec les professionnels.
Pour quelle raison ?
Comme explication, ils m’ont juste dit qu’ils réduisaient le groupe un petit peu. Il n’y a rien eu d’autre, je n’ai jamais eu de conversation avec le coach ou le directeur sportif pour que l’on m’explique un peu ce qu’on attendait de moi. J’ai pris la décision d’être prêté, parce qu’au début je ne voulais pas partir. Même si dans un coin de ma tête, je me disais que déjà en Ligue 2 je ne jouais pas, alors en L1 ça allait être mort. Je me suis dit « je vais être prêté un an » et voilà, Brest est venu vers moi pour me recruter. J’ai accepté tout de suite.
T’es déçu de ne pas t’être imposé à Lens ?
Au départ ça s’était bien passé, j’ai marqué en Coupe de la Ligue. Après on ne me fait pas rentrer, c’est le choix de l’entraîneur, c’est autre chose. Ça commençait bien et d’un coup tout s’est arrêté je ne sais pas pourquoi. Après j’ai entendu certaines choses qui m’ont un peu déplu… Je me suis dit que pour cette saison, ça allait être mort, que je devais travailler pour avoir quelque chose l’année suivante. On faisait confiance à certains mais à moi, on ne me parlait même pas. J’étais là au cas où et encore. Et puis là je suis parti à Brest, c’est peut-être le chemin que je devais prendre parce que ça se passe bien.
Qu’est-ce qui a été dit ?
On ne m’a peut-être pas jugé sur mon aspect sportif, mais sur l’aspect humain. Après je ne sais pas ce qu’ils se sont dit entre eux. Ils avaient leurs raisons. Je sais que c’est pas Nolan Roux qui allait faire monter le Racing Club de Lens. Ce que je fais cette saison, j’aurais pu le faire l’année dernière. C’est pas en cinq, six mois qu’on devient bon. On a toujours ses gammes. Le truc, c’est qu’ils devaient faire remonter le club en Ligue 1 tout de suite, c’est pas facile comme challenge, donc c’est compréhensible. Avec le monde qu’il y avait devant, le coach s’est peut-être dit « le jeune a peut-être des qualités mais je ne le mets pas parce que j’ai la responsabilité de faire monter le club en Ligue 1 » .
Ils t’ont recontacté depuis ?
En début de saison, j’ai eu Michel Ettore au téléphone qui me félicitait de mes bons matchs. Et puis je garde contact avec certains joueurs là-bas aussi. Sinon ils n’ont pas essayé de me recontacter.
Tu te vois où l’année prochaine ?
J’espère qu’on va monter, après on verra. Tous les matchs sont importants, on est dans une course aux points. Je n’ai pas encore de proposition, on verra en fin de saison. Ce serait une erreur de ne pas monter, maintenant les matchs sont complètement différents. En début de saison, on n’était pas trop embêtés et là on gagne plus difficilement.
Cette année, tu as aussi été convoqué pour la première fois chez les Espoirs…
J’avais déjà été sélectionné en 16 ans nationaux. C’est le résultat d’une bonne saison, d’un bon groupe. J’ai des bons joueurs qui me font confiance, j’ai progressé et c’est aussi grâce à eux que j’en suis là maintenant. Derrière, j’ai eu l’opportunité de m’exprimer en pleine confiance, et en tant qu’attaquant la confiance, ça joue beaucoup.
Il paraît que le Werder est sur les rangs pour te recruter, c’est vrai ?
J’ai vu ça en lisant les journaux, mais on ne m’a pas appelé, il n’y a rien eu du tout. Ils ne m’ont pas dit qu’ils voulaient me recruter. Je ne me prends pas la tête, je sais que j’ai un gros challenge avec la montée.
Ton club de rêve ?
C’est Barcelone mais je n’en suis pas du tout là… Ce sont des équipes comme ça, que l’on voit la télé.
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