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- 20e journée
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Malgré Lucas, le PSG déjoue contre Ajaccio
Dominateur, et ce même après l'expulsion de Thiago Motta avant la pause, le PSG n'a pas su prendre à défaut le bloc défensif d'Ajaccio (0-0). Emmenés par un excellent Lucas, les Parisiens ont aussi déjoué dans la finition, à l'image d'un Zlatan à côté de la plaque.
PSG-Ajaccio : 0-0
« Nous serons champions si nous arrivons à garder tous les ingrédients qui sont les nôtres depuis décembre. » Pour Carlo Ancelotti, l’enjeu du match de reprise du PSG était là : surfer sur la bonne dynamique qui était la sienne avant la trêve, sur ces six victoires consécutives, toutes compétitions confondues. L’occasion était belle pour le leader de L1, face au présumé plus faible Ajaccio. Mais c’est raté. Dominateurs tout au long de la rencontre, les Parisiens n’ont certes pas été aidés par l’expulsion de Thiago Motta juste avant la pause. Mais ils auront globalement pêché dans la finition, à l’image d’un Zlatan trop facile. Les Corses, venus jouer le nul, ont choisi de ne pas prendre de risque, même en supériorité numérique. Et bien que la physionomie de la rencontre soit complètement différente du match aller, ils récoltent un nul sur le même score face à l’ogre parisien (0-0). Au courage, avec la solidarité comme qualité première. La Ligue 1 version 2013 ne démarre donc pas de la meilleure des manières pour le PSG, qui pourrait perdre dès demain sa place de leader du championnat, en cas de victoire de Lyon ou Marseille.
Le PSG tranquille, jusqu’au rouge
La première sensation de la rencontre se trouve sur la feuille de match. Lucas, nouvelle recrue parisienne, est aligné d’entrée sur l’aile droite du 4-4-2 d’Ancelotti, au détriment de Ménez. Personne n’en voudra au technicien italien. Parce que le jeune Brésilien marquera rapidement des points : après quelques dribbles pour se mettre le Parc dans la poche, le prodige anime le côté droit en compagnie de Jallet. Ou le duo le plus remuant de la première période. C’est en effet sur ce côté que les enchaînements sont les plus fluides, pour un PSG dominateur qui monopolise le ballon. Mais un PSG qui peine, souvent, par excès d’imprécision dans la dernière passe. Côté corse, on se concentre évidemment sur un bloc défensif très dense. Les Ajacciens attendent un contre qui ne vient pas, et devant leurs difficultés à tenir le ballon, se contentent de tenir. Ils manqueront de se faire surprendre à quelques reprises, comme avec une astucieuse combinaison sur coup franc entre Zlatan et Thiago Motta, dont la frappe effleure le montant (13e). Ou avec une initiative de Matuidi, sur laquelle Ochoa s’interpose (14e). Ou avec un Zlatan, qui, seul face au but, manque une reprise (32e). Le PSG pousse, le PSG mérite. Mais dans les arrêts de jeu, Thiago Motta va venir contrecarrer les plans parisiens. L’Italien tacle Sammaritano à retardement, l’arbitre lui montre le rouge. Aucune contestation possible, l’ailier corse aurait bien pu y laisser son talon d’Achille.
Le PSG domine à 10
À la reprise, et on s’en étonne, la donne n’a pas vraiment changé. Prudents, les Corses ne veulent pas se livrer, et ne semblent voir dans leur supériorité numérique qu’un moyen supplémentaire de contenir les assauts parisiens. Parce que oui, la domination du PSG est toujours d’actualité. Rapidement privés de la présence de Thiago Silva (sorti pour une blessure musculaire à la 53e), les Parisiens manquent d’ailleurs d’ouvrir le score, sur une tête croisée d’Alex, parfaitement sortie par Ochoa (61e). Un portier qui sortira également, quelques minutes plus tard, sur Ibrahimović (69e). Perclus de crampes, les Corses tiennent la baraque à neuf derrière. Zlatan tente une reprise (88e), puis une frappe croisée (90e+2), rien n’y fait. Le PSG démarre mal son année, avec un nul à domicile face à une équipe de bas de tableau. Les Corses, eux, ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher.
Par Alexandre Pauwels