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Luis Enrique, l’échec du projet ?

Eric Maggiori
Luis Enrique, l’échec du projet ?

Ce soir, face à la Juventus, Luis Enrique joue peut-être son dernier match sur le banc de l’AS Roma. Si les dirigeants continuent de lui renouveler leur confiance, pas sûr qu’ils digèrent une troisième défaite consécutive. Retour sur les cinq dates qui ont marqué, négativement, les débuts du coach espagnol à Rome.

25 août, Roma – Slovan Bratislava (1-1)

La saison de Luis Enrique ne commence pas vraiment sous les meilleurs auspices. Les matches amicaux sont désastreux, avec notamment deux raclées contre Valence (3-0) et le PSG (3-0). Le premier match officiel de la saison, c’est contre le Slovan Bratislava, pour le tour préliminaire de l’Europa League. Au match aller, sous-estimant son adversaire, la Roma se fait surprendre, et perd 1-0. Pas grave, pense-t-on à Rome. Les Slovaques seront punis au match retour. Dans un stadio Olimpico des grands soirs, la Roma entame ce deuxième acte par le bon bout, en ouvrant le score dès la 12ème minute par Perrotta. Début d’une démonstration ? Pas vraiment. La Roma attaque, mais rate beaucoup. Le temps passe et, frustrée, la Louve commence à faire n’importe quoi. Il reste un quart d’heure, l’assaut final commence. A ce moment là, Luis Enrique décide de faire entrer le jeune Okaka, en lieu et place de Totti. Le stade entier hue le technicien. Comment faire sortir Totti à un moment si crucial ? La réponse est donnée par le Slovan Bratislava, qui égalise sept minutes plus tard. 1-1. Dans un silence de cathédrale auquel se mêlent quelques sifflets, la Roma est éliminée de la Coupe d’Europe, avant même d’y avoir participé.

22 septembre, Roma – Siena (1-1)

La Serie A commence comme la Coupe d’Europe : par une défaite, cette fois-ci à domicile, face à Cagliari. Une erreur de parcours, sûrement. Lors du deuxième tour, les giallorossi vont chercher le point du nul sur la pelouse de l’Inter. A l’époque, cela a l’air d’être un exploit. Sachant, aujourd’hui, que l’Inter a perdu à domicile contre Trabzonspor, le Napoli, la Juve et l’Udinese, c’est moins glorieux. Bref. Le troisième match, contre Sienne, doit forcément être celui de la première victoire de la saison. Luis Enrique aligne enfin une équipe digne de ce nom, avec un trio offensif Totti-Borriello-Osvaldo. La première période est parfaite, et se conclut sur le score de 1-0, grâce au premier but sous ses nouvelles couleurs d’Osvaldo. Mais encore une fois, la Roma rate des occasions, et à partir de l’heure de jeu, c’est le black-out. Le modeste Sienne devient le patron, enchaîne les occasions, et il faut des miracles de Kjaer et Lobont pour tenir ce petit but d’avance. Mais à deux minutes du terme, la Roma craque. Vitiello score dans le but vide après une frappe sur le poteau de Brienza. Toujours pas de victoire, toujours pas de sourire. Les tifosi prennent, encore, leur mal en patience.

16 octobre, Lazio – Roma (2-1)

Ca y est. La Roma a obtenu ses deux premiers succès de la saison, et se présente au derby avec un moral d’acier. Avec le moral, mais sans Totti, blessé au match précédent. Après seulement cinq minutes, Osvaldo ouvre le score, mettant déjà une option sur une sixième victoire consécutive lors du derby. L’Italo-argentin se laisse même aller, en dégainant un t-shirt « Je vous l’ai mise à l’envers, moi aussi » , en référence au t-shirt sorti par Totti en 1999. Mais visiblement, le sortir si tôt dans la rencontre ne va pas porter chance à son club. En seconde période, Kjaer est exclu pour une faute de dernier défenseur. Pénalty. La Lazio égalise. Puis c’est un monologue biancoceleste. Luis Enrique ne sait pas trop quoi faire, fait entrer Burdisso, puis Pizarro à la place du fantôme de Bojan. La Roma défend, plie, plie, plie. Et craque. A la 92ème minute, Klose plante un couteau dans le cœur des giallorossi, pour le 2-1 final. Dans les vestiaires, De Rossi s’en serait pris violemment à Osvaldo, coupable selon lui d’avoir chambré les adversaires beaucoup trop tôt dans la rencontre. Le moral d’acier se transforme en moral dans les chaussettes.

29 octobre, Roma – Milan (2-3)

Pas le temps de digérer le derby, que la Roma perd un nouveau match à la dernière minute, cette fois-ci face au Genoa. Le choc face au Milan AC est donc l’occasion rêvée pour oublier ces deux désillusions. Choix ahurissant : Luis Enrique décide de titulariser le jeune Borini, laissant Borriello, Bojan et Lamela sur le banc. Peu judicieux, face à Thiago Silva et Nesta. Cette rencontre va s’avérer être une véritable démonstration du Milan AC. Selon le propre aveu de son coach, la Roma ne sera « jamais en mesure d’inquiéter son adversaire » . Le score final, 3-2 pour les rossoneri (monstrueux doublé d’Ibrahimovic), est presque trompeur, tant le Champion d’Italie aurait pu s’imposer par trois ou quatre buts d’écart. A ce moment-là, les tifosi comprennent : leur équipe, pourtant construite par le nouveau président DiBenedetto pour lutter pour les premiers rôles, ne remportera pas le Scudetto cette année. Luis Enrique, lui, continue de demander « de la patience » . D’accord. Mais jusqu’à quand ?

4 décembre, Fiorentina – Roma (3-0)

Le mois de novembre apporte son lot de satisfactions et de mauvaises surprises. Première en date : la grave blessure de Burdisso, pilier de la défense, qui sera absent jusqu’à la fin de la saison. A côté de cela, la Roma s’impose contre Novara et Lecce, montrant, enfin, des bribes de ce beau jeu tant réclamé par Luis Enrique. Mais à Udine, la Roma rechute. Une défaite 2-0, et une énorme embrouille dans les vestiaires entre Lamela et Osvaldo, qui se termine par une patate dans la gueule de Lamela. Le club décide, du coup, de suspendre Osvaldo pour mauvaise conduite, pénalisant toute l’équipe. Le match face à la Fiorentina n’en sera que la conséquence logique. La Roma sombre littéralement, reçoit trois cartons rouges (le dernier, reçu par Bojan, ressemble même à une blague tant il est insensé), concède deux pénaltys et perd 3-0. Tout cela pendant que Francesco Totti, revenu de blessure, se coltine la rencontre depuis le banc de touche, sans que Luis Enrique ne lui demande de rentrer. Au retour de Florence, l’équipe est accueillie par les sifflets des supporters, qui demandent clairement au technicien espagnol de « rentrer chez lui » . En retour, lui demande « du temps » . Du temps, encore du temps. Les dirigeants giallorossi lui en donnent encore. Mais ce sera peut-être la dernière fois. Ce soir, contre la Juve, avec une formation décimée par les suspendus et les blessés, Luis Enrique joue peut-être sa dernière chance. Après quoi, le temps qui lui est imparti risque d’être, définitivement, dépassé.

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