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Lucas Barrios : l’Hérault du barrio

Par Arthur Jeanne
Lucas Barrios : l’Hérault du barrio

Il y a quatre ans, le Real Madrid voulait le faire signer, il y a six mois, Louis Nicollin disait qu'il était l'arnaque du siècle. Depuis, il a mis douze buts et fermé quelques bouches. Pour autant, la question se pose : de Dortmund à Montpellier en passant par la Chine, Lucas Barrios a-t-il raté sa carrière ? Le principal intéressé assure que non.

« Courbis m’a dit que c’était l’affaire du siècle, pour le moment, c’est le casse du siècle » . Loulou Nicollin n’a pas l’habitude de mâcher ses mots, mais quand le président du Montpellier l’ouvre, ses saillies piquent toujours un peu. La victime cette fois ? Lucas Barrios, attaquant paraguayen de 32 ans prêté par le Spartak Moscou. Quand l’argentin d’origine débarque à la Paillade fin août dernier, il est précédé d’une réputation flatteuse. Alors fatalement, après trois mois sans marquer, Loulou ajuste la mire et vise sa recrue la plus onéreuse. Une attaque en bonne et due forme, que Louky, comme le surnomme l’intendance du club avec l’accent du midi, prend aujourd’hui presque avec le sourire : « Bien sûr quand j’ai vu l’article dans la presse ça m’a surpris car j’ai démontré dans plusieurs pays, que je m’entrainais dur, que je faisais les choses bien et que j’avais gagné des compétitions importantes. J’ai connu beaucoup de présidents de clubs et chacun dit ce qu’il veut, chacun a sa manière de s’exprimer. C’est lui qui nous engage, qui nous paye à la fin de chaque mois donc s’il n’est pas content il peut le dire » . En honnête homme, Barrios propose même au club de partir et passe un petit coup de fil à Jürgen Klopp, son coach à Dortmund où il a brillé entre 2009 et 2012 : « Montpellier prend en charge une partie de mon salaire. Mon idée n’était pas de venir ici pour prendre de l’argent. Mais bon en voyant tous les commentaires, toutes les déclarations j’ai été voir le club et je leur ai dit si vous pensez que je suis un poids, je pars. Le Borussia que je porte dans mon cœur etait dernier en Bundesliga. J’ai appelé Klopp et je lui ai dit que si il y avait besoin d’un coup de main, j’étais prêt à dépanner Dortmund. Il m’a dit qu’il me remerciait pour ce geste et qu’on restait en contact » , affirme l’homme qui porte un crampon en bronze en guise de collier. Montpellier hésite mais finit par garder son avant-centre.

Du nain…

Du coup Barrios cravache, ne compte plus les heures supplémentaires et finit par mettre tout le monde d’accord avec une dizaine de buts entre janvier et mars… Avant de connaître une nouvelle période de disette. Un va et vient à l’image de la carrière d’un homme, capable de finir meilleur buteur du grand Borussia Dortmund deux années de suite puis de disparaître en Chine et de se perdre en Russie dans la foulée. Une carrière en dents de scie qui donne du grain à moudre à Loulou, Barrios est il un escroc, ou un grand buteur ? Le premier élément de réponse tient autour du biceps gauche de l’Argentin. En guise de tatouage, des barbelés enserrent un ballon de football. Comme un memento. La vie de Lucas Barrios, c’est le football, mais le football a longtemps été une souffrance pour la Pantera, surnom hérité de ses années à Colo-Colo. Avant de se révéler et d’empiler les buts sous la liquette du grand club chilien, Barrios a d’abord été el Enano, le nain. Celui qui atteint aujourd’hui presque le mètre 90 sous la toise était à l’adolescence, un garçon trop petit pour jouer au poste d’avant-centre. Voilà pourquoi il se fait jeter de l’académie d’Huracán, club de Buenos Aires où Javier Pastore fourbit ses premières passes décisives. Une décision qu’il encaisse difficilement et qu’il analyse aujourd’hui fataliste : « quand j’étais gamin, j’étais minuscule. Je crois que les centres de formation prennent parfois des décisions un peu vite en fonction du physique. Pour un avant-centre le physique est très important à l’heure de conserver le ballon et aussi pour le jeu de tête. Mais bon me faire rejeter d’Huracán m’a permis de grandir et de forger mon caractère aussi » . De fait, Barrios apprend vite à s’endurcir. Issu d’une famille de classe moyenne où il ne manque de rien, « même si c’était dur en 2001 avec la crise, et qu’en Argentine la misère n’est jamais loin » , dixit l’intéressé, Lucas se construit dans l’adversité. Baladé aux quatre coins de l’immense Buenos Aires, entre Huracán, Argentinos Juniors et Tigre, Lucas passe partout mais ne perce nulle part. Pas même dans son club de cœur : « J‘étais fanatique de Tigre, j’y ai vécu toute ma jeunesse. À 20 ans quand j’ai signé là bas, j’étais comme un fou. Mais ça a tourné court. Je ne jouais pas. Ils me payaient très peu et certains mois pas du tout. Or il fallait que je fasse vivre ma famille aussi. J’ai dit que je ne pouvais pas rester » .

… à la panthère

Pourtant, Lucas ne renonce pas, soutenu coûte que coûte par son père chef de chantier, qui fait des heures supps en tant qu’agent. Las, malgré sa persévérance, Barrios galère. À peine un seul petit but en première division. Un bilan famélique qui le boute hors des frontières argentines. Puisqu’il faut partir, pour réussir, il traverse la Cordillère des Andes. Direction le « petit » Chili. Une destination prisée par les joueurs albicelestes de seconde zone. À 21 ans, Barrios échoue à Temuco, sur les terres de Marcelo Salas. Dans le sud du Chili, il marque enfin. Mais la galère continue. Endetté, son club est sanctionné administrativement. Le salaire ne tombe pas tous les mois. En attendant les jours meilleurs, Barrios loge dans une pension, et se rend à l’entraînement en bus, à un âge où la plupart des footballeurs usent déjà les pneus de leurs voitures de sport. Bientôt sa bonne étoile brillera, son passage à Temuco a convaincu Cobreloa de le recruter. Dans le désert d’Atacama, il devient une machine à marquer et à 24 ans Lucas arrive enfin dans un grand club : Colo-Colo (après un passage au Mexique pas franchement resté dans les mémoires). Après des années d’errance, à bourlinguer un peu partout Barrios débarque à Santiago avec le physique d’un jeune homme de 24 ans mais déjà l’expérience d’un vieux briscard : « Quand j’arrive à Colo-Colo, je suis un jeune joueur qui a connu autant de clubs qu’un vieux roublard. Je sais déjà ce qu’est la frustration, je sais ce que veut dire ne pas avoir sa chance, ne pas avoir la possibilité de jouer. Tout ce qui m’est arrivé dans le foot avant Colo-Colo m’a aidé à mûrir de manière personnelle. Grâce à tout cela, 2008, c’est mon année » . Et quelle année ! Chez le Cacique, Barrios devient la Pantera, un joueur félin, puissant qui enquille les buts comme les perles. À l’époque, Sebastian Gonzalez est la doublure de Barrios. Malgré son statut d’icône à Colo-Colo, celui qu’on surnomme Chamagol ne peut rivaliser avec son partenaire: « Ici il faisait surtout d’énormes différences physiques, quand il accélérait, il était inarrêtable, physiquement il était hors normes pour le foot chilien, c’était très dur de la marquer, très puissant. Il savait conserver le ballon. Il n’était pas mauvais techniquement mais pas extraordinaire non plus, c’est vraiment physiquement qu’il faisait la différence. Lucas c’est un camion. »

« Juste après le but, il vomit sur le terrain… »

Rodolfo Moyá a plus de chance, lui était titulaire aux côtés de Barrios. Au delà du joueur de foot, Moyá, aujourd’hui reconverti dans la pub, se souvient d’un chic type: « C’est un mec très joyeux et très pro. Il faisait des blagues en permanence, un déconneur. Typiquement latin, extraverti, un peu chambreur. Il se transformait sur le terrain, avec des objectifs très hauts, il sait vraiment ce qu’il veut. Et puis il était très professionnel, c’est d’ailleurs pour ça qu’il a ensuite réussi à Dortmund. Parfois les footballeurs chiliens font parler d’eux pour leurs frasques, lui rien n’est jamais sorti dans les journaux, je ne l’ai jamais vu en boîte toute la nuit » . Enfin épanoui, Barrios ne cède pas non plus aux sirènes de la fête que n’importe quel jeune footballeur, dixit Chamagol. Et si on lui prête quelques relations avec les botineras andines, il préfère passer son temps libre, avec son fils qui, resté en Argentine, vient fréquemment lui rendre visite. Bien dans sa tête et concentré sur ses objectifs, Barrios réalise une saison de rêve à Colo-Colo. 38 buts qui lui permettent d’accrocher le titre de goleador mondial de l’année 2008 au-dessus de sa cheminée. Le climax de cette année de rêve survient le 5 octobre, lors du Clásico chilien. Barrios signe un doublé et permet d’offrir la victoire à son club contre le rival honni, l’Universidad de Chile. Une performance de haute voltige alors que Barrios est ce jour là malade comme un chien. Chamagol se souvient : « Lucas a gagné l’affection et la passion éternelle des supporters de Colo-Colo ce jour là. Il part du milieu de terrain, élimine 5 joueurs, le dernier d’un grand pont avant de marquer. Et juste après le but, il vomit sur le terrain. Ça a construit son mythe auprès des fans » . Barrios qui n’a passé qu’une saison et demie à Colo-Colo est une idole là bas. Un amour visiblement réciproque : « Le Monumental c’est vraiment particulier. Le sud américain vit le foot avec une passion qui n’a pas d’égal. C’est une joie énorme, de sentir cette confiance et cet amour pour toi, c’est pour ça qu’on joue au foot. Je ne remercierai jamais assez Colo-Colo car quand ils m’ont fait signé certaines personnes ont dit que c’était une erreur. Ce club m’a ouvert les portes et a été un vrai trampoline pour moi. Mon rêve est d’y terminer ma carrière » . Lucas n’est pas bégueule, il sait ce qu’il doit au Cacique. La preuve ? Aujourd’hui encore, il est capable de se faire un Colo-Colo / Palestino en streaming pour suivre ses anciens partenaires. Pourtant en 2009, le maillot blanc devient trop petit pour la Pantera, les sollicitations commencent à affluer d’Europe. Après un transfert avorté à l’Espanyol Barcelone, où Bielsa l’avait recommandé, Lucas s’envole pour Dortmund.

La menace du plombier polonais

La période d’adaptation est courte, Barrios est rôdé, prêt à tous les efforts pour réussir, il sait qu’avant d’être le goleador de Colo-Colo, il fût le nain de Huracán : « L’Allemagne m’a fait un bien fou. Je me suis organisé au niveau personnel. En Amérique du Sud, on est professionnel mais ca n’est pas le même professionnalisme qu’en Europe. L’alimentation, l’heure des repas, le repos sont des choses très importantes qui ne sont pas prises en compte en Amérique du Sud » . Ces choses, Barrios, bon élève, les intègre vite, conscient qu’avec Klopp, il faut être à 100% pour jouer. Mieux il explose définitivement à Dortmund. L’ancien trimard de Buenos Aires, confirme son statut de buteur. 19 la première saison et 16 la seconde, qui contribuent grandement au titre de champion d’Allemagne. Barrios est alors au sommet de sa forme, il rejoint la caste des grands attaquants d’Europe. Lui qui sait mieux que quiconque qu’il faut saisir les opportunités quand elles viennent, opte même pour le passeport paraguayen afin de pouvoir disputer une Coupe du monde. Un pays qu’il connaît très peu mais dont sa mère est originaire. Un choix presque opportuniste qu’il assume pleinement : « Le Paraguay cherchait un avant-centre pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud et donc j’ai fait une demande de nationalisation. Et grâce au Paraguay j’ai pu jouer une Coupe du monde » . Saisir les opportunités quand elles se présentent, au risque de passer à côté de belles choses. À cause d’une blessure contractée lors de la Copa América 2011, Barrios voit un autre homme, un jeune polonais aux dents longues, lui passer devant dans la hierarchie des buteurs du club : Robert Lewandowski. Sa troisième saison en Allemagne, le désormais Paraguayen la vit sur le banc dans l’ombre du buteur du Bayern. Une situation qui le contraint à partir : « Lewandowski allait jouer comme titulaire et je revenais cher au club donc il fallait que je parte. Ça aurait très difficile de jouer. Et là j’ai reçu une offre très importante de Chine avec un projet sportif bien pensé et sur le long terme, donc j’y suis allé » . Contre 10 millions d’euros et surtout un contrat hyper-lucratif, Lucas signe donc au Guangzhou Evergrande. Alors que la Ligue chinoise est une destination en vogue pour les vieilles gloires en fin de course, Barrios y débarque en pleine force de l’âge, à même pas 28 ans. Un choix qui interpelle forcément. Pour le justifier, l’intéressé tente bien d’invoquer le fameux challenge sportif : « Le projet était attrayant. Lippi était mon coach, Anelka et Drogba venaient de signer en Chine. Le club avait de grandes ambitions » , avant de se raviser : « Une proposition comme ça, c’était dur de refuser » .

« Il y a du très bon poisson en Chine… »

Au vrai le choix, peu cohérent sur le plan sportif est encore à mettre en relation avec les années de galère de Barrios. Plus qu’un joueur, issu d’un centre de formation européen, à qui tout à toujours été dû, Lucas sait la valeur de l’argent. Ses ex-coéquipiers de Colo-Colo ne disent pas autre chose : « Il a eu cette opportunité économique qu’il ne pensait jamais avoir quand il jouait à Colo-Colo et il l’a saisi. Au Chili, un joueur moyen, si il veut maintenir après sa carrière le niveau de vie qu’il a quand il est joueur il doit penser à l’avenir. Il y a plein de mecs qui 3, 4 ans après la fin de leur carrière pro n’ont plus un peso » , pose Moyá le publicitaire. « Bien sur que le financier prend le pas sur tout, imagine, un mec qui a galéré dans sa jeunesse mis du temps à percer. Quand il part de Colo-Colo pour s’imposer dans la meilleure equipe d’Allemagne il a déjà réussi son pari ! À un moment de ta carrière, tu fais forcément des choix pour les dollars . Quand une opportunité financière arrive comme ça il faut la saisir. Et jouer avec la tête plus qu’avec le cœur ! » , maintient Chamagol. Sans doute pour ça que Barrios n’a pas de regrets. Ni d’avoir une courbe de progression défiant toute logique, ni d’avoir loupé l’apogée du Borussia de Klopp, après en avoir été à l’origine. À peine celui d’avoir failli jouer au Real Madrid. C’était à l’hiver 2010 : « Mourinho me voulait pour remplacer Higuaín qui venait de se blesser, mon profil lui plaisait apparemment. Le Real a appelé mon agent, et quand le Borussia a été informé ils ont dit non tout de suite. À l’époque j’étais indispensable, 18 mois plus tard j’étais indésirable et je signais en Chine » . La Chine donc, ou le début d’une nouvelle traversée du désert. les poches pleines cette fois. À Guangzhou (Canton, en VF), Lucas a dû mal à s’acclimater. Il n’a pas de traducteur, son fils qui vit encore en Argentine souffre des onze heures de décalage horaire et, pire, Barrios ne joue pas ! « Le problème c’est qu’en Chine seuls trois étrangers peuvent être alignés en même temps.. Et l’équipe était déjà constituée quand je suis arrivé, avec l’argentin Conca et trois brésiliens » . À Canton, Barrios déprime, il a du mal à s’adapter au climat tropical, ne se plaît pas dans cette grande ville industrielle « plus faite pour faire du business que pour y vivre » mais surtout il n’aime pas la nourriture chinoise « à part les sushis (sic), car il y a du très bon poisson en Chine » .

« Dans le foot, tu peux être un tocard un jour et une idole trois mois plus tard… »

Malgré une deuxième saison plus aboutie sur le plan personnel, et des déplacements qu’il met à profit pour visiter Shanghai et découvrir la grande muraille de Chine. Barrios n’a qu’une idée. Celle de retrouver l’Europe. Pour cela il doit passer par la Russie et par un nouveau contrat lucratif. Mais au Spartak, la mayonnaise ne prend pas non plus, l’ex goleador est souvent blessé, il ne marque plus. L’Europe lui manque toujours. Alors quand l’opportunité d’un prêt à Montpellier se présente, le Paraguayen n’hésite pas. Dans l’Hérault, Lucas est enfin rejoint par sa famille. Il retrouve une qualité de vie latine, installe un asador dans son jardin . Bien sûr, les premiers mois sont délicats, mais Barrios ne doute pas, pas même après l’attaque de Nicollin : « Tres jeune, quand ça ne marchait pas terrible j’ai du changer plein de fois de clubs, j’ai galéré puis j’ai appris qu’à un moment sans raison particulière les buts arrivaient si on continuait a travailler et qu’on ne perdait pas la foi. Dans le foot, tu peux être un tocard un jour et une idole trois mois plus tard. Il faut toujours être concentré, attentif aux situations mais l’instinct du buteur ne se perd pas, il peut s’évaporer parfois c’est tout. Il faut juste attendre avec confiance, travailler, et savoir qu’il sera de retour. Et quand le but vient, tout arrive en même temps, la gloire, l’affection des supporters. Chaque bon attaquant sait que c’est comme ça » Barrios sait mieux que personne, que tout va très vite dans le foot, sans doute pour ça qu’il ne s’est pas inquiété quand Loulou l’a invectivé. Il a la conscience tranquille, celle d’un boxeur qui a encaissé les coups patiemment dans les cordes, avant de relever la tête et de trouver le succès : « J’ai été double champion d’Allemagne, vainqueur de la Coupe, meilleur buteur mondial. J’ai été entraîné par Tata Martino, Lippi, Klopp. J’ai pu jouer la Champions League. Grace à Dieu, le football m’a permis d’accomplir tous mes rêves » . Tous ? Pas sûr. Grand admirateur de Bielsa, qui avait tenté de le naturaliser quand il était sélectionneur du Chili, Lucas confesse un ultime souhait comme un appel du pied : « Avoir Marcelo comme coach ça serait incroyable, j’espère que ça se fera un jour parce que je rêve de savoir comment il travaille vraiment. J’aimerais rester en France donc si c’est ici c’est le top » . L’instinct du buteur sans doute.

Par Arthur Jeanne

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