- Euro 2012
- Lux./France (0-2)
Les Notes
11 gas pas inspirés contre 11 gas recroquevillés dans leurs 30 derniers mètres. Les notes ne pouvaient s'envoler, sauf pour le grand Phil', qui a fait briller sa chevelure blonde sur la pelouse du stade Josy-Barthel.
France
Hugo Lloris (?) : RAS. Aurait eu le temps de lire la biographie complète de Charly Gaul.
Bacary Sagna (3) : A force d’entendre qu’il ne sait pas centrer, Bacary a trouvé la parade, il temporise et passe en retrait. Même bilan au final : apport offensif presque nul.
Adil Rami (5) : Au stade Josy-Barthel, le Lillois a dû se rappeler le temps où il jouait à Fréjus, en CFA. A la 65e minute, d’une tête, il faillit signer un doublé de défenseur central, mais la vedette du jour c’était bien Philippe.
Philippe Mexès (8): Première occasion, Philippe à l’ouverture. Premier but, Philippe à la conclusion. Deuxième but, Philippe à l’ouverture pour Ribéry dont le centre provoquera l’abdication des hommes du Duché. Très présent offensivement, le Romain a peu ou prou réalisé ce qu’on attendait de Gourcuff en position de relayeur.
Patrice Evra (3) : Volontaire et appliqué, certes. Mais Pat’ a encore pris son rôle trop au sérieux et a surjoué dans un match où l’application comptait davantage que l’impact physique. Il a peut-être des choses à se faire pardonner, mais il doit surtout l’oublier.
Yann M’Vila (6): Après des années Domenech marquées par le diktat du duo de milieux défensifs, Laurent Blanc a offert les clés de la récupération à ce jeune homme de 20 ans. S’il n’en restait qu’un …
Yoann Gourcuff (5): Sa lenteur militait pour un replacement en meneur de jeu reculé, à la Pirlo. Mais Yoann n’est tout simplement pas dedans cette saison, comme s’il jouait avec une coiffe bretonne et des sabots. Allez, la moyenne, pour son but du break.
Nasri (6) : Son beau coup-franc déposé sur la tête de Mexès a évité de faire basculer dans l’anxiété ses coéquipiers, et de rendre impitoyable les observateurs. De quoi légitimer son curieux statut de capitaine. Mais dans la création, n’a pas assez pris le jeu à son compte.
Malouda (4) : Du Florent comme on ne l’aime pas. De bons déboulés grâce à sa condition physique inoxydable, mais trop d’imprécisions dans ses services, la faute à une maîtrise technique trop fluctuante.
Ribéry (4) : N’aime toujours pas joué à droite, alors est souvent venu dans l’axe où il est venu marcher sur les pieds de Nasri puis Benzema. Se comporte toujours en caïd ou en kaiser, mais son rayonnement technique fut franchement discutable. Placé à gauche en deuxième période, il a de nouveau agacé par son imprécision, mais c’est bien de lui qu’est venu le but de Gourcuff.
Benzema (4) : Le temps d’un passement de jambe il a ressuscité Ronaldo, mais ne dispose pas de la même vitesse d’enchaînement que son modèle brésilien, sinon la France l’aurait emporté plus largement. A joué en avant-centre installé. Pour sa défense, le Luxembourg à domicile, ce n’était pas un match pour lui, plutôt pour Gignac.
Luxembourg
Jonathan Joubert (2) : Deux écoles pour se prendre une but sur coup de pied arrêté. Sortir avec du brouillard sur le pare-brise (Edel, par exemple). Ou rester coller sur sa ligne. Pas aérien pour un sou le portier du Grand-Duché n’a même pas plongé pour la photo. Pas brillant, ce Joubert, comme ce jeu de mots …
Tom Schnell (5) : A bien bloqué Malouda et Evra dans son couloir. Ribéry lui a toutefois échappé par deux fois.
Guy Blaise (3) : Un nom à jouer la Gold cup. Son niveau. Auteur de la passe décisive pour Gourcuff.
Eric Hoffman (4) : Un nom d’opéra. Pas pour autant qu’on va chanter ses louanges, Hoffman n’a rien d’un ténor de la défense.
Mario Mutsch (5) : Le seul membre du back four à s’être aventuré au-delà de la ligne médiane. A même passé Ribéry en cachant le ballon sous sa roulette. La moyenne rien que pour ça.
Lars Gerson (3) : Il paraît que dans le Grand Duché, on l’appelle Clearstream, une véritable machine à laver le milieu de terrain. Dans le championnat norvégien, en tout cas.
Ben Payal (2) : Un mix entre Bryan Bergougnoux, Yoann Bigné et Stéphane Carnot. En moins bon.
Gilles Bettmer (2) : Visiblement, les frères Schleck ont absorbé tout le talent sportif du Grand-Duché.
Tom Laterza (2) : Saviez-vous que l’on surnommait Charly Gaul l’ange de la montagne ?
Charles Leweck (2) : En 1958, Charly Gaul devenait le premier luxembourgeois à remporter le Tour de France. Et le dernier …
Aurélien Joachim (2) : Dans la confrérie des joueurs à deux prénoms, Aurélien Joachim n’est pas le plus connu. Alors, cette tête brûlée a tenté d’y remédier en s’essayant au lob du milieu de terrain. Manqué, évidemment. Thierry Henry peut respirer.
Par Thomas Goubin
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