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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire de l’AC Milan (14e au 7e)

Par Valentin Pauluzzi et Adrien Candau

Des frappes de Viking de Nordahl aux dribbles de Gullit, du calme olympien de Baresi aux buts de rapace d’Inzaghi, le Milan aura vu passer des wagons de champions, chacun unique en son genre. Restent deux couleurs, qui les rassemblent tous. Le rouge et le noir. À la folie.

#14 - Alessandro « Billy » Costacurta

Rarement cité parmi les meilleurs joueurs de l’histoire du club, c’est le prix à payer quand on a fait toute sa carrière aux côtés des immenses Baresi et Maldini. Pourtant, « Billy » – du nom du sponsor de l’équipe de basket de Milan dont il était fan – n’a jamais volé sa place. Et comment serait-ce possible au sein d’un triple-cycle victorieux estampillé Sacchi, Capello et Ancelotti ? De 1987 à 2007, Costacurta est incontournable dans l’axe de la défense et même sur les côtés lorsqu’il s’approche de la quarantaine après un faux départ en MLS en 2002 à 36 piges. Bonhomme cultivé et professionnel hors pair à l’hygiène de vie irréprochable, sa science tactique plus que ses qualités physiques et techniques lui ont permis de résister autant de temps au haut niveau, raflant au passage 25 trophées dont cinq Ligues des champions. Qui dit mieux ? Pas grand monde. VP

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#13 - Clarence Seedorf

Été 2002, quelques semaines plus tôt, l’Inter s’est fait hara-kiri sur le terrain de la Lazio et a perdu un titre déjà acquis. Le Milan, lui, a laborieusement obtenu une qualification en Ligue des champions. Copains comme cochons, les dirigeants organisent un échange Coco-Seedorf sans transaction financière. L’avenir proche des clubs rivaux prend des routes diamétralement opposées. Clarence s’installe au milieu de terrain et ne le quittera plus pendant dix ans, inscrivant 62 buts en 432 rencontres, devenant même l’étranger le plus capé de l’histoire du club. Un charisme, une élégance et un talent éblouissant… que le public n’appréciera pas tout le temps, agacé par son indolence presque maladive. Car Seedorf, c’est aussi une haute estime de soi, mais c’est justement grâce à cette énorme confiance en ses moyens qu’il a un palmarès long comme sa vie. « Je suis né prêt » , répond-il lorsque Leonardo lui demande s’il est apte à entrer en jeu. Quelques minutes plus tard, il envoie un de ses nombreux missiles dans la lucarne adverse. VP

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#12 - Ruud Gullit

Footballeur total, capable de mettre sa puissance physique au service d’une finesse technique rare, le passage de la Tulipe noire au Milan est plus contrasté que son palmarès ne le laisse suggérer. Côté pile, le Hollandais illumine complètement le jeu du Milan lors de ses deux premières saisons en Italie : joueur fondamental du Scudetto qu’Il Diavolo remporte en 1988, il plante un doublé en finale de C1 un an plus tard, face au Steaua Bucarest. Son look atypique, qui ose le combo moustache-dreadlocks, fait aussi sensation auprès des tifosi et est à l’origine d’une vraie « Gullitmania » . Mais ses blessures successives et ses relations difficiles avec ses entraîneurs ne lui laisseront pas que de bons souvenirs en Lombardie. Régulièrement écarté de l’équipe par Capello, il est à deux doigts de frapper le Mister lombard, avant d’être maîtrisé par Frank Rijkaard. Il renaîtra de ses cendres lors d’une magnifique saison en prêt avec la Sampdoria, avant de revenir brièvement au Milan, sans plus de réussite : « Les médecins du Milan pensaient que j’étais fini. Ça me rendait malade d’être traité comme ça. Mais la Samp m a donné la liberté dont j’avais besoin pour m’exprimer. Bien sûr, le Milan est resté dans mon cœur, mais il m’a aussi frappé là où ça fait mal. » AC

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#11 - Kaká

Nombreux sont ceux qui ont ricané à son arrivée au Milan. Or, en quelques semaines, son petit nom ne se prêtait plus aux blagues. « Ricky  » a 21 ans et met vite Rivaldo sur le banc, et après une période de cohabitation avec Rui Costa, il sort également ce dernier de l’équipe type. Plus 9 et demi que vrai 10, ses accélérations détonantes balle au pied font partie des images les plus marquantes du football des années 2000. Condensé d’élégance et d’explosivité, Kaká retourne la Serie A, puis guide le Milan vers sa septième Ligue des champions en 2007, une performance qui lui vaudra le Ballon d’or, le dernier avant la dictature ronaldo-messienne. À cette ascension fulgurante succédera une baisse de régime tout aussi rapide, son faux départ à l’hiver 2009 sera effectif six mois plus tard. Il rentrera du Real pour la saison 2013-2014, mais n’est définitivement plus le même. Les soupes réchauffées, tout ça, tout ça… VP

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#10 - Alessandro Nesta

« La tempête parfaite » , c’est le surnom que lui a attribué Carlo Pellegatti, commentateur de Milan Channel, et c’est plutôt bien trouvé. Il s’abattait sur les attaquants adverses, mais ne provoquait aucun dégât. Propre, juste, stylé. Acheté bien malgré lui à la Lazio dès l’été 2002, il est associé avec Paolo Maldini et forme pendant huit ans le duo le plus classe de l’histoire de l’humanité. De tous les coups durant l’ère Ancelotti, une sale blessure au dos fait craindre une fin de carrière prématurée. Le physique était d’ailleurs son talon d’Achille, mais Nesta reviendra durant les années Allegri pour tenir tête à la génération Messi du haut de ses 35 ans. Comme nombre de ses fidèles coéquipiers de l’époque, il prend la quille après une somptueuse décennie qui a pour conséquence d’associer le joueur au Milan plutôt qu’à sa Lazio bien aimée. VP

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#9 - Andrea Pirlo

À 22 ans, Andrea compte déjà six saisons pleines au haut niveau à Brescia, la Reggina ou encore l’Inter, mais il est à la croisée des chemins : soit il change de registre, soit il devient un de ces numéros 10 aussi talentueux qu’irréguliers et condamnés à errer dans des clubs moyens de Serie A. Ce sera la première option. Ancelotti se rappelle la brillante idée de Mazzone à Brescia et recycle Pirlo devant la défense afin de faire coexister la pelletée de milieux offensifs (Rui Costa, Rivaldo, Seedorf). Ainsi renaissent le joueur et le club qui imposent leur domination pour la décennie qui vient de débuter. Coups francs, missiles, assists venus de nulle part émaillent les multiples épopées de cette incroyable génération. Dépourvu de toute qualité défensive, il invente quasiment un nouveau poste en s’inspirant des quarterbacks de la NFL. Après dix ans de boîte, ses passages à vide de plus en plus réguliers convainquent la direction de ne pas le prolonger. Une aubaine pour la Juve que Pirlo contribuera également à relancer sur le devant de la scène. VP

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#8 - Gunnar Nordahl

Une force de la nature. Sur le pré, le colosse Gunnar Nordahl défie tout ce que l’Italie avait vu jusqu’ici. Médaillé d’or aux Jeux olympiques de Londres en 1948, le Suédois débarque l’année suivante à Milan, où son mètre 80 et ses 90 kilos de muscle vont fracasser les défenses de Serie A. Pas grand-chose ne résiste au passage du « Bisonte » (le Bison, ndlr) : cinq fois capocannoniere en huit saisons en Lombardie, il remporte deux Scudetti et plante un total de 221 buts, ce qui fait toujours de lui le meilleur buteur de l’histoire du Milan. Il traumatise au passage de nombreux défenseurs de Serie A. Le joueur de la Fiorentina, Giuseppe Chiappella, se rappelle ainsi d’un attaquant « vraiment inarrêtable. Il avait la stature d’un joueur de foot américain. Un vrai géant. Mais il avait une voix assez fluette. Quand vous l’entendiez sur le terrain, c’était comme un sifflet, un signal de danger, car ça voulait dire qu’il demandait la balle. » Reconverti entraîneur, Nordahl entraîne brièvement la Roma avant d’exercer dans sa patrie natale. Mais il finira ses jours en Sardaigne, à Alghero, dans cette Italie qu’il considérait comme son second pays. AC

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#7 - Filippo Inzaghi

Milan-Novara, mai 2012, dernier match de Superpippo et d’autres légendes milanaises. Une demi-volée et San Siro pleure de joie. Moins de deux ans plus tôt, il avait – sans le savoir – signé sa dernière apparition européenne par un doublé face au Real de Mourinho après être là aussi entré en jeu. Buteur prolifique – 126 buts en 300 matchs, mais sans tirer les penaltys et en n’étant pas toujours titulaire –, Inzaghi savait surtout marquer quand il le fallait. 126 exultations grimaçantes. En onze ans de Milan, on ne compte plus ses buts salvateurs à la dernière seconde en s’arrachant sur un dernier ballon et qui ont fait exploser le taux d’adrénaline des tifosi rossoneri. Pippo se sublimait surtout le soir, en milieu de semaine, un tiers de ses réalisations ayant été inscrites dans les compétitions continentales. Le Milan lui doit en grande partie les deux dernières Ligues des champions qui figurent dans son armoire à trophées (2003 et 2007), avec des buts de la tête, du cul ou de l’omoplate. Oui, à l’époque, Inzaghi était encore le meilleur moyen de réviser l’anatomie humaine. VP

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