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Le XI de la Rose cherche son Wilkinson

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Le XI de la Rose cherche son Wilkinson

Quasiment interdite de faux-pas, au delà des mathématiques, dans ces derniers rounds de qualification pour l'Euro 2008, l'Angleterre disputera aujourd'hui une « finale » sur le terrain plastique des Russes. Au sein d'une équipe qui relève peu à peu la crête, il ne manque finalement qu'un seul homme à Steve McClaren. Mais Jonny Wilkinson préfère les ballons ovales.

Pour les observateurs anglais, seul un joueur est taillé pour le costume de Wilkinson au sein du onze de la Rose. Pas Steven Gerrard, trop facile, ni John Terry, trop défenseur. Encore moins Frank Lampard, pourtant auteur de récentes belles sorties avec le short national, contre le Brésil ou l’Allemagne, mais en proie à quelques problèmes relationnels avec le public. Et n’évoquez même pas Beckham le Ricain. Bref, le seul capable d’endosser ce rôle, c’est bien sûr Wayne Rooney.
Le pays de Sa Majesté attend que, telles ses oreilles, Wayne Rooney (se) décolle enfin et prenne sous son joug la sélection nationale. Certes, Roo n’a pas été épargné par l’infortune des blessures à répétition. Mais, après avoir mené son XV jusqu’au titre de Champion du Monde en 2003, Wilkinson n’a-t-il pas mangé son pain noir en matière de tracas physiques ? Et aujourd’hui, c’est encore Wilko qui fait tout le boulot, dirige les entraînements, marque les points importants, droppe et shoote à bon escient. En clair, voilà un type qui prend ses responsabilités pour emmener une fois de plus ses potos en finale. La formation d’Ashton n’est certainement pas la plus excitante à voir évoluer, doux euphémisme, parfois un peu rasoir, mais au moins, elle gagne parce que Jonny Wilkinson (!). Et tout de suite, on goûte assez peu l’envie de se moquer de sa pose “popo” avant chaque pénalité.
Quoi qu’il en dise, la pression n’est pas (plus, à la rigueur) un argument concernant Rooney. A Old Trafford, on attend de lui qu’il gagne chaque match, puis le championnat et la Ligue des Champions. Résultat ? Il se bat, marque et fait marquer. Il est dé-ci-sif. Comme Wilkinson, il est l’actuel meilleur joueur anglais dans sa discipline et il ne tient qu’à lui de définitivement composer avec. Steve McClaren ne le sait que trop bien. C’est en substance le message qu’il lui a fait passer la semaine dernière : Wayne a tout le potentiel pour être un joueur de classe mondiale, mais il ne l’est pas encore. Une pique, un coup de pied au cul, pour taquiner l’orgueil du protégé de Ferguson.
Trois ans, trois mois, vingt-et-un jours, dix-huit heures et vingt-quatre minutes que ça ne lui été pas arrivé : “Roon” a scoré avec la sélection en compétition internationale. Ok, c’est un but à la finition toute laide, une frappe déviée par le talon du défenseur estonien (oxymore ?) Raio Piiroja. Après une grosse activité en cuisine de ses partenaires, Joe Cole lui a mis la table, et il a mangé comme un goret. Mais avec un bel appétit pendant tout le repas. « C’est une menace pour les autres, nous le savons. Il est de mieux en mieux au fur et à mesure des matchs. Ce but l’a libéré, mais sa contribution à l’ensemble du jeu de l’équipe a été excellente » le félicite McClaren. En réponse, Rooney fait le coup du mec content pour les trois points avant tout. Surtout qu’avant le match, sa titularisation, pour remplacer Heskey blessé, fit débat. Car Owen marque plus aux côtés de l’ami Emile, qu’en compagnie de Shrek Rooney. Cependant, samedi, c’est l’attaquant de Newcastle qui est resté muet, se débattant avec le drapeau de hors-jeu.
Mercredi, les Trois Lions peuvent s’éviter une dernière manche couperet face à la Croatie, en défaisant les Russes de Guus Hiddink, qui n’a jamais gagné contre les Anglais. Terrain synthétique ou pas, Wayne est prié de finir le job et de faire la démonstration que sa combativité, sa technique et son pouvoir de décision ne craignent ni le froid, ni l’enjeu. De confirmer en sélection tout le charisme qu’il dégage en club.
L’Angleterre est ainsi prête, comme en rugby, à reposer ses attentes sur les larges épaules de Rooney. Disposée à accepter d’être plus vulnérable sans lui. A le suivre vers les portes de la gloire, dont lui seul aurait les clés. Elle lui demande, juste, de ne pas les perdre. Parce qu’elle n’a pas encore le double des clés.
Dirk Diggler

Au fait, c’est quoi cette Coupe intercontinentale ?

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