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  • Bayern/Dortmund (1-1)

Le Borussia fait chuter le roi

Par Gaspard Manet
Le Borussia fait chuter le roi

En déplacement sur la pelouse du Bayern Munich, les joueurs de Jürgen Klopp ont souffert. Beaucoup souffert, même. Mais ils sont parvenus à tenir le choc, jusqu'au bout, avant de faire la différence aux tirs au but. Contre toute attente, ce sont bien les Jaunes qui s'envolent pour la finale de la Coupe d'Allemagne.

Bayern-Dortmund : 1-1 (0-2 tab)

Buts : Lewandowski (29e) pour le Bayern, Aubameyang (75e) pour le BVB

Sur son banc de touche, Guardiola est au bord de la rupture d’anévrisme. L’entraîneur bavarois hurle, gesticule, gémit, bref, il ne tient pas en place. Avec de grands gestes, il tente d’haranguer ses joueurs, totalement amorphes depuis l’égalisation du Borussia Dortmund. Mais rien n’y fait, les Munichois se sont éteints après le but d’Aubameyang et sont en train de voir filer un match qu’ils maîtrisaient pourtant parfaitement. L’ancien Barcelonais use le peu de cordes vocales qu’il lui reste, en vain. Ses invectives envers le corps arbitral n’y changent rien, la finale se fait la malle, là, juste devant lui. À quelques mètres de là, Jürgen Klopp a le sourire, il sent que ses joueurs sont en train d’aller lui chercher une finale d’adieux.

Lewandowski, forcément

Fraîchement auréolé d’un nouveau titre de champion, c’est plutôt sereinement que le Bayern accueille son invité du soir, le Borussia, pour se disputer une place en finale de la Coupe d’Allemagne. Si l’enjeu est de taille, le début de match, lui, est pourtant loin d’être à la hauteur. Les deux équipes se testent et même si le Bayern garde la possession du ballon, les occasions sont loin de pleuvoir sur la pelouse de l’Allianz Arena. Il faut même attendre la 15e minute de jeu pour avoir enfin un petit frisson avec un centre-tir du capitaine bavarois, Philipp Lahm, mais Langerak répond présent. Les grandes équipes n’ont pas forcément besoin d’un nombre incalculable d’occasions pour faire la différence, et Lewandowski vient le prouver en ouvrant le score après avoir vu sa première tentative repoussée par le poteau de Langerak (29e). Sans particulièrement briller, le Bayern vire en tête. Sans doute inspiré par le geste de Beauvue ce week-end, Lewandowski tente un superbe lob d’une trentaine de mètres, mais son audace n’est pas récompensée (44e).

Retournement de situation

Au retour des vestiaires, les deux équipes débarquent sur la pelouse avec de bien meilleures intentions. Animés par l’envie de plier le match rapidement, les Bavarois passent la seconde et Müller est tout proche de doubler la mise, mais Langerak remporte son duel avec l’international allemand (49e). La machine munichoise est désormais en route, et la défense jaune semble bien incapable de stopper sa progression. Langerak est le joueur adverse le plus sollicité et le portier doit s’employer pour limiter la casse, comme lorsqu’il dégaine une main ferme sur une belle frappe en pivot de Thiago Alcántara (57e). Et quand il ne peut rien faire, sa transversale est là pour le suppléer sur un magnifique enroulé de Lewandowski (55e). Malgré tout, Dortmund tente de survivre et, contre le cours du jeu, Aubameyang parvient à égaliser en taclant un centre de Mkhitaryan (75e). Complètement revigorés, les visiteurs se mettent à enchaîner les occasions, et Mkhitaryan, encore lui, oblige Neuer à la parade sur une superbe reprise du droit (78e). Le meilleur gardien du monde est encore là, quatre minutes plus tard, pour détourner une tentative de Reus et éviter au Bayern de sombrer totalement.

Au bout du suspense

La prolongation démarre, et le Bayern présente un nouveau visage, sans doute bousculé par les consignes criées par Guardiola lors de cette courte pause. Les locaux sont d’ailleurs proches de repasser devant, mais Schweinsteiger, pourtant seul face au but, voit sa tête passer au-dessus de la transversale de Langerak (102e). Le match se fait de plus en plus haché, les fautes se succèdent, et les occasions, elles, disparaissent. Schweinsteiger a pourtant de nouveau l’occasion d’offrir le succès aux siens, mais sa tête, encore, vient échouer sur le pied d’un Langerak décidément très en forme. Et puis plus rien, l’heure des tirs au but, donc. Un exercice qui se joue sur des détails. Une glissade de Lahm, une autre de Xabi, un arrêt de Langerak, une transversale de Neuer, fin de l’histoire. Le Borussia s’envole en finale, le Bayern peut nourrir des regrets.

Par Gaspard Manet

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