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Lang vivant

Par Julien Duez
Lang vivant

Seul représentant du championnat suisse avec la Nati pendant la Coupe du monde, Michael Lang découvre aujourd’hui la Bundesliga avec le Borussia Mönchengladbach, surprenant dauphin du BvB. Après avoir subi la première blessure de sa carrière en début de saison, le latéral droit de 27 ans prouve que l’élite allemande n’est pas qu’un tremplin : elle constitue encore une certaine forme de reconnaissance.

Quand il arrive à Mönchengladbach cet été, la première chose dont se vante Michael Lang auprès de ses nouveaux coéquipiers est de n’avoir jamais avoir été gravement blessé. Pour un latéral droit de 27 ans, le fait force le respect. Et puis, vient le premier entraînement : une mauvaise réception et… paf ! Les ligaments externes du genou droit sont touchés. Six semaines d’absence.

Pas terrible pour un garçon qui se réjouissait de vivre une première aventure en dehors des frontières de sa Suisse natale. Heureusement, la rééducation se passe bien et Lang retrouve rapidement la place de titulaire qui lui était promise par Dieter Hecking. Puis arrive le 25 novembre. Face à Hanovre, l’Helvète trompe Michael Esser pour inscrire son premier but de la saison. Le prologue est terminé, l’histoire peut commencer.

Latéral offensif

Ce dimanche contre Stuttgart, Michael Lang jouera pour la neuvième fois en Bundesliga. Soit autant que le nombre de matchs qu’il a disputés en Challenge League (D2 suisse), où sa carrière en pro commence en 2007 avec le FC Saint-Gall. Pour le plus grand plaisir de sa maman, supportrice des Brodeurs devant l’Éternel et qui a le plaisir de voir son rejeton enfiler la tunique vert et blanc après une détection passée à l’âge de neuf ans.

Comme tous les enfants des années 1990, le petit Michi rêve de devenir numéro 10. Mais son grand gabarit (1,85 mètre) force ses entraîneurs successifs à le faire reculer sur le terrain. Jusqu’à définitivement le positionner dans le couloir droit. Heureusement pour lui, les exigences liées à son poste évoluent avec le temps et collent bien avec sa mentalité offensive. En attestent les 48 buts qu’il a plantés jusqu’à présent.

Swansea ? Pour quoi faire ?

Reste que Michael Lang n’est pas du genre à se presser. On pourra ressasser le cliché des Suisses et de la lenteur, mais le grand barbu aime avancer étape par étape. Après quatre ans à Saint-Gall ponctués d’un titre de champion de D2, il fonce à Grasshopper, remporte la Coupe de Suisse en 2013 et, comme une suite logique, atterrit chez l’ogre du FC Bâle en 2015. Son parcours au pays se conclut tranquillement par deux titres et une nouvelle Coupe. « À Saint-Gall, j’ai appris les bases. À Grasshopper, je me suis développé en dehors du terrain.(…)Et grâce à ma période de succès à Bâle, j’ai aujourd’hui le droit de jouer en Bundesliga » , résume-t-il.

Comme si tout était prévu d’avance. Ce qui explique pourquoi il refuse de partir à Swansea à l’hiver 2017, malgré des rumeurs qui lui prêtent un salaire hebdomadaire de 50 000 livres. « L’offre est arrivée très vite et j’ai eu un mauvais pressentiment qui s’est confirmé : si j’avais dit oui, je serais peut-être en Championship aujourd’hui et je me dirais : « Mais qu’est-ce que tu fiches là ? » en allant à l’entraînement. »

AirBnB et Düsseldorf pour les nuls

Son départ l’été dernier n’a donc rien d’un hasard : « Il faut parfois quitter sa zone de confort. À Bâle,(…)j’avais fait le tour. Quand trop de choses deviennent quotidiennes, un changement d’air peut faire du bien. Je voulais un nouveau défi, me prouver à nouveau. » Si proche et pourtant si loin de la Suisse, l’international (trente sélections avec la Nati) joue désormais dans « un autre monde » , où « la moitié des équipes joue pour l’Europe. Et on en fait naturellement partie » . Évidemment.

L’efficacité suisse, c’est aussi profiter d’une blessure prématurée pour se familiariser avec son nouvel environnement. Michael Lang apprivoise donc l’Allemagne à travers Düsseldorf, la grande ville voisine où il loue des meublés sur AirbnB plutôt qu’une chambre d’hôtel : « C’est plus proche de la vraie vie. Tous mes déplacements, je les faisais à pied, cela me permettait de mieux faire connaissance avec la mentalité des gens d’ici. » Sans oublier la redécouverte d’un certain anonymat après avoir vécu à Bâle où, selon ses dires, 80% des gens le reconnaissent quand il va manger en ville. En attendant de se distinguer à nouveau en Ligue des champions (à l’image de son pruneau infligé à Manchester City au mois de mars), il y a fort à parier qu’on ne le laisse pas longtemps tranquille dans les restaurants de Gladbach. Une suite logique de plus dans son parcours sans faute.

Par Julien Duez

Propos de ML recueillis par la Basler Zeitung et Kicker

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