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La Juve cartonne, Naples abat une Fiorentina furax

Eric Maggiori
La Juve cartonne, Naples abat une Fiorentina furax

Soirée pleine d'émotions en Italie. Dans le match au sommet, le Napoli s'impose 2-1 sur la pelouse de la Fiorentina, mais les Florentins auraient dû bénéficier d'un pénalty à la 91e. Dans le même temps, la Juve explose Catane (4-0) et le Milan AC, malgré un but magique de Kaká, est tenu en échec à domicile par la Lazio (1-1).

Les ahurissantes performances de la Roma ont tendance à l’éclipser, mais pourtant, c’est un fait : le mano a mano que se livrent la Juventus et le Napoli est un véritable régal. L’une frappe, l’autre répond. L’une gagne, l’autre gagne aussi. Et peu importe l’adversaire qu’il faut terrasser. Le mot d’ordre est simple : ne rien lâcher, pour ne pas perdre de vue son rival et, forcément, pour rester au contact d’un leader qui fait des merveilles depuis le début de la saison. Ce soir, les honneurs vont toutefois aux Napolitains. Car ils ont réussi ce que la Juve n’avait pas été en mesure de faire il y a dix jours : s’imposer sur la pelouse de la Fiorentina. L’équipe de Benítez l’a fait en patron, en formation qui a toutes les cartes en règle pour aller jouer le titre. Parce que, que ce soit clair : gagner à Florence est un exploit, un vrai. Depuis l’arrivée au club de Montella, il y a un an et demi, la formation viola ne s’était inclinée à domicile que deux fois : contre Pescara (un moment d’égarement) et contre la Roma (un hold-up à la 90e). Désormais, il faudra ajouter à la liste cette défaite contre Naples, qui pourra toutefois laisser des regrets aux joueurs florentins. Car ils ont eu les occasions pour prendre l’avantage quand le score était de 1-1, et les occasions pour égaliser lorsque le Napoli a mené au score. Ils sont tombés sur un grand Reina, sur un Napoli ultra-cynique et… sur un arbitre qui n’a pas souhaité leur offrir un pénalty à la dernière minute.

Cynique, oui, mais également magique. Magique lorsque, peu avant le quart d’heure de jeu, Jose Callejón douche l’enthousiasme de l’Artemio Frenchi d’une sublime reprise de volée du droit. Naples prend l’avantage, et contrarie les plans de Montella. Mais sa Fiorentina ne se démonte pas, et repart de l’avant. À la demi-heure, les efforts paient. Savić est balancé dans la surface par Fernandez (pas flagrant, mais ça peut se siffler), péno. Comme contre la Juve, Giuseppe Rossi ne tremble pas, et inscrit son neuvième but en dix journées. Une minute plus tard, c’est le tournant du match. Sur l’euphorie de son égalisation, la Fio est à deux doigts d’assommer Naples, mais le tir de Cuadrado vient s’écraser sur le montant. On avait dit Napoli cynique ? C’est le cas quelques minutes plus tard. Mertens perfore la défense et trompe Neto d’une frappe d’une gauche bien placée. Deux occasions, deux buts. Quasiment dans la foulée, Reina s’oppose à Borja Valero, qui foire ainsi le but du 2-2. En seconde période, la Fiorentina attaque tête baissée. Les situations chaudes se succèdent, Reina est encore magnifique sur une frappe de Pepito. Naples serre les dents et dispute les dix dernières minutes à dix suite à l’expulsion de Maggio. Mais le vrai fait marquant du match a lieu dans les arrêts de jeu. Cuadrado, déjà averti pour simulation, est fauché dans la surface par Inler. Il y a pénalty. Mais l’arbitre choisit de donner un deuxième jaune à Cuadrado pour simulation. L’histoire du gamin qui criait au loup… Le match se termine ainsi, dans la polémique, mais Naples, hormis ce fait de jeu, n’a pas volé cette victoire défendue avec les tripes. La Roma (et la Juve) est prévenue.

Soirée tranquille pour la Juve

À quelques centaines de bornes de là, la Juve a vécu une soirée beaucoup plus tranquille contre Catane. Les Siciliens, pas franchement en grande forme depuis le début de la saison, sont venus prendre leur petite raclée au Juventus Stadium. Un bon vieux 4-0, qui permet à la Juve d’aligner un deuxième succès consécutif et d’accumuler de la confiance avant le grand rendez-vous face au Real Madrid. Un résumé de la soirée ? Pas grand-chose à dire tant la domination turinoise a été totale. Il a fallu un peu de réussite pour l’ouverture du score de Vidal. Le tir du Chilien n’a en effet pas été dévié par un, mais par deux défenseurs de Catane, prenant une trajectoire impossible pour le gardien Andujar. Le même Andujar qui avait décidé de faire briller Pirlo : le coup franc du maître à jouer turinois est beau, certes, mais il est plutôt central et n’est même pas sous la barre. Pourtant, c’est au fond. 2-0 à la pause. En seconde période, une occasion de Bergessio est la seule action chaude à se mettre sous la dent côté etnei. La Juve déroule et inscrit un troisième but par Tévez, puis un quatrième par Bonucci, qui revient petit à petit dans le game après quelques prestations désastreuses (notamment contre la Fiorentina). Le Juventus Stadium ne s’y est pas trompé et lui a consacré une ovation. 4-0, soirée paisible, et trois points de plus dans la besace. La Roma, qui reçoit demain soir le Chievo, sait que les Turinois et les Napolitains ne lâcheront rien. La balle est désormais dans leur camp.

Kaká allume San Siro, Michael éteint la lumière

L’autre gros match de la soirée, c’est celui qui opposait le Milan AC à la Lazio. Deux équipes qui avaient besoin de points, car elles sont déjà toutes les deux larguées au classement. Et au vu du match de ce soir, on comprend mieux pourquoi. Ce sont en effet deux formations malades qui se sont affrontées à San Siro. Peu d’idées, quasiment aucune construction et des entraîneurs en confusion tactique la plus totale. Sur ces bases, le score de 1-1 est le plus logique. Après une première mi-temps soporifique, au cours de laquelle le seul Kaká illumine un peu la scène (la Lazio termine la première période avec 0 tir au compteur), le deuxième acte va offrir son lot d’émotions. Le vrai frisson est d’ailleurs offert par Kaká. Quatre ans et demi après son dernier but avec Milan, le Brésilien célèbre son grand retour dans « son » San Siro avec un but superbe. Servi par Balotelli à l’entrée de la surface, il profite du fait qu’aucun défenseur ne sorte sur lui pour expédier une frappe pure dans la lucarne de Marchetti. Superbe.

Vexée, la Lazio se dit qu’il serait bon de commencer enfin à jouer. Milan ne profite pas de son but d’avance pour prendre un ascendant psychologique, et le match tourne à l’avantage des Biancocelesti, qui égalisent logiquement sur un coup de tête de Ciani, laissé complètement seul au beau milieu de la surface milanaise. Premier but en Serie A pour lui. À San Siro, pas mal. En fin de rencontre, les Laziali vont se procurer deux grosses occasions en contre-attaque, mais ni Klose ni Floccari ne parviennent à les concrétiser. Le nul ne fait finalement les affaires de personne. Petković n’a toujours pas gagné le moindre match à l’extérieur et Allegri sait qu’il va jouer son avenir lors des deux prochains rendez-vous contre la Fiorentina et le Barça. Bon courage.

Le Hellas Vérone dans l’histoire

Oui, ce soir, le Milan AC compte déjà sept points de retard sur la zone Europe. Une zone Europe occupée par la Roma, le Napoli, la Juve, l’Inter (qui a fait match nul hier soir sur le terrain de l’Atalanta) et… le Hellas Vérone. L’équipe de Mandorlini s’est vite relevée après sa défaite face à l’Inter et s’est imposée ce soir 2-0 face à la Fiorentina. Un succès complètement logique pour les Veronesi, qui ont dominé l’intégralité de la rencontre (61% de possession de balle, stat incroyable pour un promu). Le Hellas est parvenu à débloquer la situation en tout début de seconde période par Gómez Taleb, d’une jolie frappe du gauche. Dans la foulée, il faut un miracle du gardien génois pour empêcher les locaux de doubler immédiatement la mise. Mais le portier ne fait que retarder l’échéance. En fin de rencontre, Luca Toni inscrit un deuxième pion, en s’y reprenant à deux fois, après avoir complètement foiré sa première tentative. 2-0 : le Hellas écrit ce soir l’histoire. Jamais, dans son histoire, le champion d’Italie 1985 n’était parvenu à remporter cinq victoires de suite à domicile. Et la folie, c’est qu’il aura l’occasion de gonfler ce record dès dimanche, avec la réception de Cagliari. Et vu la prestation des Sardes ce soir (terrassés 3-0 à domicile par Bologne, qui enchaîne ainsi un deuxième succès consécutif et quitte la zone rouge), autant dire que Vérone a toutes les raisons de croire que la fable va se poursuivre.

Vous voulez encore un match fou ? Pas de soucis, on a ça en stock. Il faut partir du côté de Livourne, où les Livornesi recevaient le Torino. C’est simple, au bout de 8 minutes, les visiteurs mènent déjà 2-0. D’abord, Immobile se jette sur un centre de Cerci, puis Glik inscrit son premier but de la saison d’un coup de tête rageur. Mais Livourne, actuellement en crise de résultats, ne renonce pas, et réduit tout de suite l’écart par Paulinho. Le match s’emballe, et peu après la demi-heure de jeu, le promu égalise sur une frappe de l’ancien Romain Greco. 2-2. Les occasions pleuvent de part et d’autre, et il faut des miracles du gardien Bardi pour empêcher le score d’évoluer encore. Mais en milieu de seconde période, Livourne réussit à prendre l’avantage pour la première fois dans cette rencontre, avec un cachou incroyable d’Emerson qui vient se loger sous la barre. Livourne, ou l’équipe des mecs qui ont tous des noms de Brésiliens connus. Il peut alors tout se produire : le Toro a le ballon du 3-3, puis Livourne celui du 4-2. Et à trois minutes de la fin, les Turinois obtiennent un pénalty que Cerci transforme. 3-3. Tout le monde est content. Et tout le monde est un peu déçu aussi.

Zaza, ange et démon

Enfin, les deux derniers matchs de la soirée opposaient le Genoa à Parme, et Sassuolo à l’Udinese. Trois jours après son exploit contre le Milan AC, Parme n’est pas parvenu à confirmer contre le Genoa. Les Génois s’imposent 1-0 grâce à un but de la tête de l’inévitable Gilardino. Un Gila qui aurait d’ailleurs pu s’offrir un doublé s’il n’avait pas fait n’importe quoi dans sa conduite de balle en fin de match, alors qu’il partait seul au but. Parme, de son côté, pourra longtemps regretter cette énorme occasion de Parolo, l’homme du doublé contre Milan. Lancé par Cassano (who else ?), il rate le cadre seul face au gardien, avec le but grand ouvert. Parme devra tenter de se relancer dès ce week-end, avec la réception de la Juve. Rien que ça.

L’Udinese, de son côté, s’est rattrapée après sa cruelle défaite contre la Roma. Les Frioulans sont allés prendre trois points sur la pelouse de Sassuolo. Après l’ouverture du score de Di Natale sur pénalty, c’est notre Simone Zaza national qui égalise en profitant d’une belle erreur de Naldo. Zaza, ange et démon : en seconde période, il est exclu pour un véritable attentat par derrière sur Gabriel Silva. Entre-temps, l’Udinese avait repris définitivement l’avantage grâce à Muriel, d’une belle frappe enveloppée du droit. Bonne opération pour les hommes de Guidolin, qui reviennent ainsi à la huitième place, à deux points de la Lazio. Vont-ils nous refaire le coup des dernières saisons, à savoir un début de saison tout naze, et une deuxième partie en fanfare ?

Les résultats :

Atalanta – Inter 1-1
Denis 25′ / Alvarez 16′
Cagliari – Bologna 0-3Garics 21′, Koné 58′, Pazienza 61′
Fiorentina – Napoli 1-2Rossi 28′ / Callejón 12′, Mertens 36′
Juventus – Catania 4-0Vidal 26′, Pirlo 34′, Tévez 65′, Bonucci 71′
Livorno – Torino 3-3Paulinho 25′, Greco 33′, Emerson 63′ / Immobile 4′, Glik 8′, Cerci 87′
Genoa – Parma 1-0Gilardino 57′
Milan – Lazio 1-1Kaká 54′ / Ciani 72′
Verona – Sampdoria 2-0Gómez Taleb 51′, Toni 78′
Sassuolo – Udinese 1-2Zaza 25′ / Di Natale 18′, Muriel 56′
Roma – Chievo, jeudi soir, 20h45

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