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Ils ont quitté la L1

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Ils ont quitté la L1

En cette période de transferts et de spéculations à gogo, des hommes attachants quittent la Ligue 1... Plus rien ne sera jamais comme avant.

1 – Claude Makélélé

C’est peut-être parce qu’il a commencé en pro il y a plus de vingt ans qu’on le croyait éternel. Mais non, Claude Makelele n’est plus, footballistiquement parlant. Pourtant, de son propre aveu, physiquement, Claude MC aurait encore tenu le coup. De lui, on retiendra forcément les très belles saisons du FC Nantes dans les années 90. Il jouait alors milieu droit. Il est ensuite passé à la récupération, de l’OM à Vigo, de Madrid à Chelsea. Et, alors que certains n’attendaient qu’un mauvais match de sa part lors de son retour au PSG pour sortir la nécro du placard, il a tenu trois saisons et rendu une très belle copie pour son dernier exercice… Il va pouvoir profiter du Royce, son restaurant des Champs-Elysées.

2 – Kaba Diawara

Spécialiste du mercato d’hiver avec cinq transferts, Kaba Diawara est un baroudeur de la Ligue 1, qui, à défaut d’avoir beaucoup marqué, aura laissé une bonne image dans tous les clubs de l’Hexagone où il a joué. Et il y en a : Bordeaux, Rennes, Marseille, Paris, Nice, Ajaccio, Arles-Avignon. On retiendra le but du maintien pour Rennes en mai 1998, le dernier sourire de Guy David en L1, un doublé au Vélodrome, sa rage contre Ravanelli lorsque l’Italien ne le laisse pas tirer un penalty qu’il s’est procuré et, enfin, son départ canon avec le promu niçois en 2002. En homme de goût, il s’apprête à se reconvertir dans un business de customisation de voitures. Original.

3 – Lionel Letizi

Son dernier match, Letizi l’a disputé contre Lille en demi-finale de la Coupe de France. A la fin, il espère à voix haute que le maintien du club sera assuré dans les temps, pour lui laisser une dernière fois l’occasion de fouler une pelouse de L1. Nice bataillera jusqu’au bout, Ospina ne lâchera donc pas sa place. Une fin à l’image de Letizi, un gars sympa avec une sacrée étiquette de loser. Il fait d’abord partie de cette équipe de Metz au sommet de son art qui trouve le moyen de laisser le titre à Lens au goal-average, faisant semblant d’être heureux sur la seconde marche du podium. Il rate la Coupe du Monde 98 à la suite d’un dégagement foireux en match préparatoire contre la Russie trois mois avant. Lors de son passage à Paris, le club réalise sa meilleure saison lorsqu’il est remplaçant et que sa doublure de toujours, son pote Alonzo, brille avec ses manchettes de volley. Alors, finir sur un maintien depuis le banc de touche, pour lui, c’est déjà pas mal.

4 – Taye Taïwo

Après une phase d’intégration de six mois, Taïwo se fait rapidement connaître lors de la saison 2005-2006 en jouant au bowling avec les défenseurs adverses sur coup-franc. Qu’il marque, ou que Ribéry suive pour la mettre au fond, il devient un pion essentiel du club phocéen, où son sourire permanent fait oublier ses erreurs de placement. C’est contre Lyon qu’il marque son premier coup-franc en L1, qu’il met un coup de pieds dans le dos à Malouda sans explication l’année suivante et enfin, qu’il score un but capital pour le titre l’an dernier d’une nouvelle frappe de loin. Unique buteur de la finale de la Coupe de la Ligue 2011, le nouveau latéral du Milan AC n’aura pas oublié d’avoir une pensée pour les supporters du PSG…

5 – Fernando

En six saisons avec les Girondins, Fernando Menegazzo aura tout connu. Arrivé dans les bagages de Ricardo qui l’avait coaché en sélection de jeunes au Brésil, il s’impose très vite comme ce milieu relayeur capable d’écarter le jeu rapidement avec une passe bien sentie. Vice-champion, puis vainqueur de la Coupe de la Ligue, il explose avec l’arrivée de Laurent Blanc qui lui permet au mieux d’exploiter sa technique. Après un titre de champion de France, il livre six mois remarquables dans une ligne de trois relayeurs (avec Wendel et Plasil) derrière Gourcuff et devant Alou Diarra. Contacté par le Genoa, il négocie au mieux son prolongation et plonge, comme tous ses coéquipiers. L’an dernier, Tigana l’a fait jouer défenseur central durablement, mettant même les frères Sané, pas vraiment des techniciens, à son poste au milieu. Autant dire que le Brésilien peut s’en aller avec le sentiment d’avoir tout donné au stade Chaban-Delmas.

6 – Vedran Runje

Arrivé à l’OM en 2001, Runje fait une saison correcte pour le retour aux affaires de Tapie avant d’imposer son personnage de rebelle sous le règne d’Alain Perrin. Un jour, l’ancien entraîneur de Troyes laisse même au Croate le soin de faire la composition d’équipe tant ses déclarations dans la presse l’avaient agacé. Après un exil en Belgique puis en Turquie, il revient en Ligue 1 lorsque Guy Roux débarque à Lens. Irréprochable malgré la descente, il reste pour faire l’ascenseur. Mais depuis deux saisons, rien ne va plus pour le Croate. Il part sur une nouvelle relégation, non sans s’être attrapé avec ses coéquipiers, les supporters ou les hommes de terrain qui lui posaient des questions au coup de sifflet final…

7 – Adil Rami

Au départ, Adil Rami est un joueur violent. Une brute épaisse qui fait le nombre à Lille jouant tantôt à droite, tantôt dans l’axe. Un mec qui tacle les deux pieds décollés sous une pluie battante, et qui se relève pour dire à l’arbitre qu’il jouait le ballon. Et puis en mars 2008, Domenech le sélectionne. Tout le monde se dit que Raymond fait encore un coup mais ça a le mérite de lancer la carrière d’Adil, qui devient vite le chouchou des médias avec sa sincérité apparente. Il se mue également en l’un des meilleurs centraux du championnat de France. Pour son dernier match avec Lille, il part avec le titre de Champion sous le bras, après avoir amusé le stade en allant danser en tenue de mascotte au milieu du terrain. Un gars sympa, qu’on vous dit.

8 – Grégory Coupet

Techniquement, le dernier match de Coupet s’est joué à Geoffroy Guichard, dans son premier jardin. On aurait donc pu parler de scénario rêvé. Sauf que tout s’est arrêté la semaine précédente, lorsqu’il est persuadé de voir un coup-franc d’Obraniak au-dessus à la dernière minute de la finale de la Coupe de France. Le football semble être cruel avec Coupet, qui avait vu ses sept titres de Champion de France avec Lyon ternis par les moqueries de Perrin, puis d’Aulas lors de son retour en France après un passage à l’Atletico Madrid. Il va pouvoir se consacrer à son hobby, la publicité. Pour le métro de Lyon ou La Halle aux Chaussures, par exemple.

9 – Sylvain Marveaux

C’est la règle instaurée par Pierre Dréossi : lorsqu’on ne prolonge pas à Rennes, on est mis à la cave. Sylvain Marveaux, aux portes de l’équipe de France l’an dernier, a quasiment disparu de la circulation cette saison. Pour les spectateurs du Stade de la Route de Lorient, c’est peut-être un mal pour un bien : ils ont pu se faire toute l’année à l’idée qu’ils ne verront plus l’ailier perforer sur son côté. Après, il ne faut pas s’étonner que la fin de saison des Bretons ait été aussi triste…

10 – Federico Santander

Lui, honnêtement, il ne va pas manquer à grand monde. Mais le très jeune Paragayen aura au moins eu le mérite de s’inscrire dans la longue lignée des attaquants inefficaces de Ligue 1. Il rejoint au panthéon les Fuentes, Mendoza et autre Severino Lucas. Reste à savoir s’il pourra rebondir ailleurs, comme Nilmar ou Luis Fabiano l’ont fait.

Une pensée aussi pour : Grégory Wimbée, le gardien buteur, Gaby « je-ne-reviendrai-jamais-en-France-à-part-au-PSG » Heinze, Emir Spahic et ses coups de coude ou encore Mauro Cetto le rouquin. Bon vent.

Romain Canuti

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