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  • Concours – La Coupe de France avec Volkswagen

Et c’est reparti pour un tour…

Par Thomas B.
Et c’est reparti pour un tour…

Cet été, So Foot et Volkswagen vous proposaient d'écrire un article portant sur la Coupe de France. Parmi vos nombreux, et souvent superbes, synopsis, nous en avons retenu trois. Dont celui de Thomas, qui s'est intéressé à la reprise de l'Avenir sportif de Saint-Coulomb...

« On n’oublie pas les gars, en mai, c’est Stade de France ! » C’est ce qu’on entend souvent à chaque début de saison au sein de l’équipe senior de l’Avenir sportif de Saint-Coulomb, qui évolue en District 3, soit l’antépénultième niveau du football français, en Bretagne. La nouvelle est tombée il y a quelques jours : l’adversaire de Coupe de France sera Roz-sur-Couesnon, pensionnaire de District 1, deux niveaux au-dessus des surnommés « Krolombanais » . Si les médias se concentrent chaque année sur le fameux « Petit Poucet » de la course au trophée, il ne faut pas oublier que la Coupe de France, quand tu joues en district, c’est ton premier match de l’année, en août. Le match de la reprise. Le match que tu vas perdre.

Licence et visite médicale

En effet, autant la reprise de la Ligue 1 emballe tout un chacun, posté devant son multiplex à 18h le samedi, bière à la main et saucisson sur la table, autant quand il s’agit de devenir acteur du spectacle, il y a déjà beaucoup moins de monde. La reprise, c’est comme un lundi matin au boulot : être convoqué à 8h, alors qu’en temps normal, tu serais arrivé en milieu d’après-midi. Ce premier match de l’année est à lui seul une fenêtre sur les problèmes chroniques de chaque début de saison. Premier champ de bataille : les licences. À deux semaines du match, il est actuellement possible d’aligner sept joueurs sur le pré, dont cinq défenseurs. « Au moins, on n’est pas obligés de déclarer forfait » , a-t-on l’habitude de dire.

Car pour avoir l’honneur d’évoluer en District, et de disputer ce premier match de gala, il incombe à chaque joueur de surmonter deux épreuves : s’acquitter du montant pharaonique de 80 euros, et passer la fameuse visite médicale annuelle de laquelle tu ressortiras avec ta licence tamponnée, après les traditionnelles trente flexions. Un défi auquel Étienne échoue chaque année, la saison commençant visiblement en novembre pour ce défenseur d’expérience. Il convient bien entendu d’accomplir le tout avant le mardi précédant la rencontre, et de déposer le tout dans la boîte aux lettres de Thierry. « Pour le début de la saison 2014-2015, je n’avais aucune licence à 8 jours du match. On a dû présenter toutes les demandes de licence et les cartes d’identité à l’arbitre à l’entrée du terrain… » raconte-t-il.

Vomissement au poteau de corner

Une fois les joueurs en règle, il s’agit maintenant de les faire jouer. Là encore, entre Alex qui est parti en vacances à l’île d’Oléron, Val’ qui travaille à la charcuterie pour l’été, et le reste de l’équipe qui n’a pas couru depuis fin mai, le chantier s’annonce fastidieux : « Une fois, on était trois pour l’entraînement, dont Bibi, le gardien. On s’est échauffés 15 minutes, puis on a fait des frappes sur Bibi pendant une heure, quoi » , explique Florian. Et quand bien même un semblant de mobilisation émerge, les conditions de préparation restent bien éloignées du monde professionnel. Benoît se souvient : « Un début de saison, le terrain d’entraînement était en cours de rénovation, et le terrain officiel indisponible. On a fini sur le parking de la plage à faire une opposition en crampons. » Une préparation poussive, en somme, qui n’aura qu’une seule finalité, et tous le savent : la défaite. La première, pour ouvrir la saison. Seulement, il arrive que le tirage fasse cadeau d’un derby contre le rival, La Cancalaise. Là, l’enjeu est différent : tu sais que si tu perds, ton pote qui joue là-bas va te le rappeler pendant le reste de la saison. Comme le reste de son équipe d’ailleurs, que tu croises tous les samedis en boîte. Ce n’est donc plus un simple match pour Romain : « C’est la bagarre ! » Comme il y a deux ans donc, où Saint-Coulomb s’inclinait sur le modeste score de 8-2, après un match « serré » .

Ce premier match est également l’occasion pour certains de se mettre en avant, et pas toujours de la meilleure des façons. Chacun garde ainsi en mémoire l’entrée fracassante à la 47e minute de Richard, arrivé à la mi-temps suite à une panne de réveil, suivi d’un centre à la 50e, conclu d’un vomissement au poteau de corner. La fatigue, probablement. Le 23 août prochain, les Bleu et Blanc se retrouveront une nouvelle fois pour tenter de passer ce premier tour. Les joueurs répètent ce scénario depuis de nombreuses saisons désormais, mais rien n’enlève le plaisir des premières foulées, des premières erreurs arbitrales volontaires, des premiers « Montrez-vous les gars ! » , des premières bières sans alcool, et surtout, des premières galette-saucisses. C’est bel et bien pour cette raison que la Coupe de France a ce parfum si particulier. « Eh oui, c’est la reprise… »

Par Thomas B.

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