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Dani Alves, le pilier étranger des Culés

Par Robin Delorme
Dani Alves, le pilier étranger des Culés

Dynamiteur du couloir droit du Camp Nou le jour, ambianceur au look bariolé le soir, Dani Alves mène la belle vie à Barcelone. Une réussite qu’il doit à Pep Guardiola et Lionel Messi, mais avant tout à lui-même. Retour sur une carrière en blaugrana qui l’a vu changer à jamais le poste de latéral droit.

Les stades Sheikh Zayed et Nissan, respectivement situés à Abou Dabi et Yokohama, renvoient le Barcelonismo à d’heureux souvenirs. Théâtres des deux premiers titres intercontinentaux du Barça, ils couronnent, en 2009 et 2011, la bande à Pep Guardiola comme la meilleure du monde. Quatre ans plus tard, celle de Luis Enrique espère bien suivre ces traces. Ces deux breloques dorées, Lionel Messi, Sergio Busquets et Gerard Piqué sont les seuls rescapés de l’effectif blaugrana à les avoir connues – Andrés Iniesta étant blessé en décembre 2011. Et Dani Alves. Le Brésilien, centreur décisif pour La Pulga face à l’Estudiantes, puis seul non canterano titulaire en compagnie d’Abidal contre Santos, est de toutes les sauteries barcelonaises depuis son arrivée dans la cité de Gaudi à l’été 2008. Une longévité qui étonne, détonne et ne s’explique pas seulement par son entente formidable avec le prodige argentin. Car plus qu’un joyeux luron aux accoutrements assumés, le Brésilien reste – en compagnie de Lahm – le meilleur latéral droit de sa génération, symbole d’un FC Barcelone qui ne cesse de se renouveler pour atteindre les sommets.

Carlos Alberto : « C’est un aimant »

« L’équipe parfaite n’existe pas. Seule l’ambition te permet d’arriver à décrocher tes objectifs. Mais nous ne laisserons pas les éloges nous affaiblir. » Aujourd’hui hermétique aux compliments, Dani Alves n’en connaît peu ou prou en 2002. Lorsqu’il débarque à Séville de son Brésil natal, son seul fait de gloire reste une participation canon aux championnats sud-américains U20 un an plus tôt. Sitôt contacté par la direction sevillista, il fonce à l’aéroport. « J’avais l’espérance qu’en Europe, je pourrais triompher » , rembobine-t-il dans les colonnes du Pais. « Quand je suis arrivé, nous étions une équipe lambda dont l’objectif était de se sauver. Mais nous avons grandi, et j’ai eu la chance de grandir avec cette équipe. » Admirateur de Cafu, il en devient le successeur. Mieux, il ajoute à son carquois un abattage défensif convaincant, fruit de son travail avec Joaquín Caparros. Et, déjà, il détonne de par son style excentrique. Ce style, qu’il cultive par ses souvenirs du carnaval de Bahia, ne doit pourtant pas omettre sa qualité de meilleur latéral de Liga. Un statut qui presse Real et Chelsea à l’enrôler en 2007, puis le Barça à casser sa tirelire en 2008.

Sur la côte méditerranéenne, il trouve chaussure à son pied. Festive et colorée, Barcelone offre des distractions à foison à Dani. « Certes, c’est un garçon qui aime les vêtements, qui change tout le temps de coupe de cheveux, mais cela n’interfère pas dans sa vie professionnelle. Le football reste sa seule priorité. Cela le maintient au plus haut niveau » , rectifie Evaristo, son mentor de jeunesse, au Mundo. Plus qu’un saltimbanque du vestiaire, il dynamite son couloir droit du Camp Nou. Mieux, il rencontre un divin chauve qui s’apprête à le faire entrer dans une nouvelle dimension : Pep Guardiola. Entraîneur cérébral et génial, il rend aux qualités techniques de Dani Alves un protagonisme certain. Avec un nouveau rôle de latéral-meneur, il redéfinit un poste dont les emblèmes répondent aux noms de Roberto Carlos et Cafu. Carlos Alberto, ancien arrière droit du Brésil des années 70 : « Sa manière de jouer est un peu différente de celle du typique latéral brésilien. Ici, au Brésil, le latéral monte et centre. Alves, au contraire, cherche la meilleure passe et touche toujours le ballon. C’est un aimant. »

Plus fort que Xavi, Iniesta et Pedro

Sur son aile droite, il noue une relation privilégiée avec sa majesté Lionel Messi. Couvé par Ronaldinho, il retrouve en Dani Alves la même bonhomie. « Mais sa relation avec Messi sur le terrain est directement liée au niveau technique des deux. Ils s’entendent à la perfection » , relance Carlos Alberto. En chiffres, le Brésilien est le meilleur fournisseur d’offrandes de la Pulga (42), devant le trio de la Masia Iniesta (32), Xavi (31) et Pedro (25). Cette fiabilité se retrouve également dans sa qualité de passes, lui qui affiche un taux de réussite de 86,5% et se retrouve souvent parmi les joueurs ayant le plus touché le ballon durant une rencontre. Un point d’ancrage pour le collectif blaugrana, donc, qui ne cesse d’évoluer au gré des années. Un temps au four et au moulin, il profite aujourd’hui de l’apport de Rakitić pour compenser ses montées et rallonger son bail avec le Barça jusqu’en 2017. « J’ai eu des doutes, mais je me sens aimé ici. Et je suis toujours ce que me dit mon cœur. » Et Lionel Messi qui, à la suite du sacre européen de Berlin, de demander « Où vas-tu te sentir mieux ? »

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