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Ce qu’il faut retenir de la Coupe du monde de rugby 2023

SF

L’édition 2023 de la Coupe du monde de rugby s’est terminée samedi soir, avec la victoire de l’Afrique du Sud sur la Nouvelle-Zélande en finale (11-12). Voici ce que l’on retiendra de la compétition.

South Africa's Jean Kleyn (left) and Pieter-Steph Du Toit celebrate victory after the final whistle following the Rugby World Cup 2023 final match at the Stade de France in Paris, France. Picture date: Saturday October 28, 2023. - Photo by Icon sport
South Africa's Jean Kleyn (left) and Pieter-Steph Du Toit celebrate victory after the final whistle following the Rugby World Cup 2023 final match at the Stade de France in Paris, France. Picture date: Saturday October 28, 2023. - Photo by Icon sport

1/ Afrique du Sud, le triomphe de la puissance

Commençons par l’évidence : non, l’Afrique du Sud n’est pas, à proprement parler, un « beau » champion du monde. Sa philosophie, axée sur la puissance, consistait davantage à détruire le jeu de l’adversaire plutôt qu’à construire le sien. Il n’y avait d’ailleurs guère que ses virevoltants ailiers, Cheslin Kolbe et Kurt-Lee Arendse, pour apporter de la variété à un registre quelque peu restrictif. Malgré tout, les Sud-Africains ont su, grâce à leur énorme force de caractère et à des choix tactiques payants, renverser la France chez elle (28-29), se sortir in extremis du piège anglais (15-16) et, en finale, anesthésier la fougue néo-zélandaise (11-12). Trois victoires arrachées de justesse, pour un petit point. Trois victoires qui forcent le respect, aussi, et laissent penser que ces Springboks méritaient quand même de conserver leur couronne.

2/ L’immense frustration bleue

C’était il y a deux semaines et, pourtant, la cicatrice est toujours bien ouverte. Des résultats probants depuis quatre ans, un collectif rodé et sans réel point faible, des individualités capables de faire la différence à tout moment… Les planètes semblaient alignées pour que le XV de France soulève enfin le trophée Webb Ellis, à domicile qui plus est. L’aventure bleue avait idéalement commencé, avec un succès contre la Nouvelle-Zélande lors du match d’ouverture (27-13). Mais elle a été brutalement interrompue par l’Afrique du Sud, en quarts de finale. Une immense désillusion, plus qu’un terrible échec. Et l’espoir que la bande d’Antoine Dupont – dont l’état de la pommette droite a suscité les inquiétudes de tout un peuple – reviendra encore plus fort dans quatre ans.

3/ Les conséquences regrettables d’un tirage au sort trop anticipé

En foot, le tirage au sort de la phase de groupes d’une grande compétition a, en général, lieu six mois avant le coup d’envoi de celle-ci. Pour le Mondial 2023, les têtes pensantes de l’ovalie ont eu l’ingénieuse idée de tirer les boules en décembre 2020, soit près de trois ans avant le début du tournoi. La hiérarchie entre les grandes puissances ayant sensiblement évolué depuis, on s’est retrouvé avec deux groupes très relevés d’un côté, et deux d’un niveau plus modeste de l’autre. Un déséquilibre aux lourdes conséquences, puisque les quatre meilleures équipes du monde ont dû croiser le fer dès les quarts de finale. Irlande-Nouvelle-Zélande et France-Afrique du Sud ont certes été des sommets de rugby, dans tout ce que ce sport revêt de magnifique et de cruel. Mais il aurait mieux valu, pour l’intérêt de la compétition, que ces cadors s’affrontent un peu plus tard. Surtout que les demi-finales, elles, ont été totalement oubliables.

Cameron WOKI of France and Pieter Steph DU TOIT of South Africa during the Rugby World Cup 2023 quarter final match between France and South Africa at Stade de France on October 15, 2023 in Paris, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)
Cameron WOKI of France and Pieter Steph DU TOIT of South Africa during the Rugby World Cup 2023 quarter final match between France and South Africa at Stade de France on October 15, 2023 in Paris, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)

4/ L’Australie, un fiasco historique

Sacrée à deux reprises (1991 et 1999), l’Australie n’avait jamais quitté une Coupe du monde avant les quarts de finale. Cela en dit long sur le caractère historique de la débâcle des Wallabies, contraints de plier bagage à l’issue de la phase de groupes, après avoir été dominés par les Fidji (15-22) et giflés par le Pays de Galles (40-6). Cette claque, on ne peut cependant pas dire qu’on ne l’avait pas vue venir. Défaits par la Nouvelle-Zélande, l’Argentine et l’Afrique du Sud lors du dernier Rugby Championship, les Australiens étaient dans le flou au moment de débarquer en France. Nommé sélectionneur quelques mois plus tôt, Eddie Jones avait fait le pari de bâtir un groupe étonnamment jeune et inexpérimenté, laissant à la maison des cadres emblématiques tels que Michael Hooper et Quade Cooper. Le technicien de 63 ans a eu beau manier le sarcasme et envoyer des punchlines en conférence de presse, son équipe n’a pas su éviter un naufrage qui, en fin de compte, était presque couru d’avance.

5/ Beaucoup de cartons… et quelques surprises

76-0, 96-0, 71-0, 84-0, 73-0… Une fois de plus, la compétition a été prolifique en scores fleuves, qui illustrent l’écart de niveau gigantesque séparant les meilleures équipes et le reste du monde (Namibie, Roumanie, Chili, etc.). Même l’Italie, pourtant membre du 6 Nations, s’est fait dérouiller par les All Blacks (96-17) et les Bleus (60-7). Ces affiches déséquilibrées ne sont évidemment pas une très belle publicité pour le Mondial, et ce sera peut-être pire à l’avenir, puisque World Rugby a annoncé un élargissement du nombre d’équipes participantes (de 20 à 24) dès 2027. On relèvera toutefois quelques résultats surprenants, puisque l’Uruguay a admirablement résisté face à la France (27-12), les Samoa ont failli s’offrir l’Angleterre (18-17) et, surtout, le Portugal a décroché son premier succès à ce niveau en venant à bout des Fidji (23-24).

6/ Un engouement jamais démenti

Il y a bien eu quelques petites polémiques, liées aux chœurs d’enfants interprétant les hymnes nationaux, à une quantité insuffisante de bière ou à des difficultés d’accès aux tribunes avant le coup d’envoi. Ces soucis ont néanmoins été réglés après le premier week-end de cette Coupe du monde, qui a été un grand succès populaire. Les stades n’ont jamais désempli, quelle que soit l’affiche. Les spectateurs « neutres » se sont entichés des Fidjiens et de leur jeu complètement fou, tandis que la marée verte irlandaise a submergé le Stade de France à trois reprises. Si morne pendant les matchs de l’Olympique lyonnais cette saison, le Groupama Stadium a retrouvé des couleurs grâce aux rebonds du ballon ovale, en particulier lorsque les Français y ont fait étape pour affronter l’Italie. Cet intérêt s’est confirmé à la lecture des audiences TV. Ils étaient 16,5 millions de téléspectateurs devant le quart des Tricolores et encore 10,9 millions samedi soir, devant la finale.

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