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Cavenaghi, la résurrection du phénix

Par Ruben Curiel
Cavenaghi, la résurrection du phénix

Revenu dans son club de cœur en 2014, Fernando Cavenaghi paraissait en fin de cycle à River Plate. Pourtant, l'ancien attaquant de Bordeaux, idole du club millonario, est en pleine forme et semble pouvoir bouleverser la hiérarchie des attaquants de River.

Certaines bouteilles de grands crus gagnent à être conservées. Fernando Cavenaghi le sait. À 31 ans, celui qui s’est tatoué une grappe de raisin sur le bras lors de son passage à Bordeaux a tout d’un vieux millésime. Pourtant, son troisième passage à River Plate va certainement s’achever en juin prochain, à la fin de son contrat. C’est Enzo Francescoli, dirigeant du club, qui l’a annoncé : « Fernando m’a affirmé qu’il voulait partir. Il étudiera toutes les propositions pour signer dans un nouveau club à la fin de son contrat » . Soutenu par tout le peuple millonario, Cavenaghi serait déçu de son faible temps de jeu. « C’est une idole du club. Les portes sont ouvertes, mais pour jouer à River, il faut le vouloir. S’il veut prolonger, il sait que le club lui fera une offre » , a ajouté El Principe.

Remplaçant de luxe

L’ancien buteur de Bordeaux (45 réalisations entre 2007 et 2011) est récemment devenu le dixième meilleur buteur de l’histoire du club du quartier de Nuñez, avec 107 buts. Il a aussi fait taire toutes les critiques sur son poids et sur son manque d’application. Celui qui fête ses buts en exhibant ses abdos tel Cristiano Ronaldo a planté six pions, en dix matchs de championnat. Malgré la saison plutôt chargée de River Plate (le club va disputer sept compétitions lors de l’année 2015 !), Cavegol n’apparaît que comme une solution de rechange (de luxe ?) au Colombien Teófilo Gutiérrez et à l’Uruguayen Rodrigo Mora. Pire, le buteur argentin ne joue pas en Copa Libertadores. Et comme il le répète à chaque interview : « La Libertadores est son rêve » . Voilà pourquoi, avant les trois Superclásicos à jouer en dix jours (ce dimanche en championnat, et jeudis 7 et 14 mai en huitièmes de finale de Libertadores), Cavenaghi a tout tenté pour semer le doute dans l’esprit de Marcelo Gallardo, l’entraîneur de River Plate. Contre Banfield (victoire 4-1 de River), le numéro 9 a offert une superbe prestation au public du Monumental, ponctuée d’un doublé, dont une somptueuse madjer. Un match qui avait pourtant débuté sur une énième polémique : contrairement à tous ses partenaires, Fernando n’était pas venu saluer Matías Almeyda, idole du club et entraîneur de River lors de la saison en deuxième division en 2011-2012, mais désormais à la tête du club de Banfield. Malgré une saison à 19 buts, Cavegol quittera son club après un conflit avec Almeyda. Pour mieux y revenir ?

Une petite coupe et puis s’en va ?

Au premier abord, cela paraît être un épisode de plus dans la relation tumultueuse qui lie Cavenaghi à son club de cœur. Sauf que le buteur exprime de plus en plus sa frustration dans la presse argentine. Avec son contrat qui expire fin juin, si River venait à passer les quarts de finale (cette année, la Libertadores s’arrête lors de la Copa América), Cavegol n’irait même pas au bout de la Copa Libertadores. Des clubs mexicains se seraient manifestés pour recruter El Torito. Mais Marcelo Gallardo le répète : il tient à son attaquant de 31 ans. Selon el Muñeco, Cavenaghi est le modèle parfait pour les jeunes attaquants du groupe riverplantense, comme Driussi, Pity Martínez, Lucas Boyé ou Giovanni (fils de) Simeone. Si Gallardo vante les qualités de détermination de Cavenaghi, c’est sans doute parce qu’il est revenu d’une grave blessure au pied qui l’a empêché de jouer pendant toute l’année 2014. Des éloges qui s’ajoutent à ceux d’Emiliano Diaz, adjoint de son père Ramón, ancien coach de River : « Cavenaghi doit être titulaire, même s’il doit jouer en fauteuil roulant » . Et de s’enflammer : « Cave, c’est le Casillas ou le Totti de River » .

Avant le Boca-River de la onzième journée du championnat argentin, Cavenaghi s’est exprimé dans les colonnes d’El Equipo : « Il faut que je continue à m’entraîner, et Marcelo prendra ses décisions en conséquence. Chaque fois que j’entre, je donne le maximum » . Cavenaghi, porte-bonheur de River à la Bombonera (avant son retour, River n’avait pas gagné depuis dix ans chez son éternel rival), a mis la pression sur l’équipe de Rodolfo Arruabarrena : « Ils sont obligés de faire un bon résultat, surtout lorsqu’on voit tous les millions qui ont été investis » . Face à Boca, Cavenaghi représente une alternative intéressante à Teo Gutiérrez, muet lors des Superclásicos depuis son arrivée à River. Cavenaghi a, lui, clamé toute sa détermination avant le match : « J’ai eu la chance de jouer beaucoup de Superclásicos, et c’est ce qu’il y a de plus beau pour un footballeur » . Et de conclure : « Un but contre Boca, c’est comme un titre, ça ne s’oublie jamais » . Attention au réveil du phénix.

Par Ruben Curiel

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