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CAN : le feuilleton continue

Par Alexis Billebault
CAN : le feuilleton continue

Les dates de la CAN 2019 qui changent, la Côte d’Ivoire opposée au glissement de calendrier avant de se ranger à la volonté de la CAF, des Camerounais et les Comores qui saisissent le TAS, le Sénégal intéressé pour organiser celle de 2027... Depuis le retrait de l’édition de cette année au Cameroun, la Confédération africaine de football a du boulot. Et ce n’est pas terminé !

CAN 2019 : les dates bougent

L’Égypte avait annoncé dimanche dernier une très probable modification des dates de la phase finale de la CAN, qui devait initialement se dérouler du 15 juin au 13 juillet. La CAF a confirmé dès le lendemain, après un souhait émis par les fédérations d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Égypte), que la compétition débutera finalement le 21 juin pour s’achever le 19 juillet. Cela afin de laisser aux joueurs musulmans des différentes sélections qualifiées le temps de récupérer du jeûne du ramadan, qui débutera cette année le 5 mai pour s’achever le 4 juin, sachant que les équipes commenceront leur préparation fin mai. Un changement de calendrier qui offrira également aux vingt-quatre qualifiés la possibilité de disputer davantage de matchs amicaux. Reste à savoir comment les clubs vont réagir, puisqu’ils récupéreront leurs internationaux plus tard que prévu. La CAN ne sera d’ailleurs pas la seule compétition continentale l’été prochain, puisque la Copa América (14 juin-7 juillet au Brésil) et la Gold Cup (15 juin-7 juillet aux États-Unis, au Costa Rica et dans un pays des Caraïbes à désigner) sont inscrites au calendrier. Il y aura des mots d’excuses à la rentrée…


L’Égypte devrait renoncer à son plus grand stade

Ahmed Megahed, le porte-parole de la Fédération égyptienne, a surpris son monde le 23 janvier dernier, en déclarant que le plus grand stade du pays, celui de Borg El Arab, ne devrait pas être retenu pour abriter des matchs de la CAN, dont le tirage au sort aura lieu le 12 avril prochain. L’enceinte de 86 000 places, située dans la banlieue d’Alexandrie, est pourtant l’une des plus récentes et des plus modernes du pays, puisqu’elle a été inaugurée en 2007. Les Pharaons y ont leurs habitudes, puisqu’ils ont accueilli le Niger (6-0) et la Tunisie (3-2) à Borg El Arab lors des éliminatoires de la CAN 2019. C’est également ici que Mohamed Salah avait inscrit le penalty synonyme de qualification pour la Coupe du monde 2018 face au Congo (2-1), dans une ambiance indescriptible. Selon Megahed, deux arguments justifient ce choix, qui devra néanmoins être validé par le comité d’organisation : le stade n’est pas très bien desservi par les transports en commun. Et il sera difficile à remplir si l’Égypte n’y joue pas… En théorie, les six stades devraient être retenus parmi ceux-ci : deux au Caire (International Stadium et Al-Salam Stadium), deux à Suez, deux à Alexandrie, un à Port-Saïd et un à Ismaïly.


Ahmad Ahmad est venu à Abidjan

La Côte d’Ivoire n’a guère apprécié la tirade d’Ahmad Ahmad sur sa supposée incapacité à organiser la CAN 2021, comme cela était prévu depuis 2014. Le président malgache de la CAF a déclaré à plusieurs reprises et dans de nombreux médias que le pays des Éléphants accusait déjà trop de retard dans l’avancée des différents travaux indispensables à l’organisation de la CAN. L’édition 2021 ayant été attribuée au Cameroun – qui devait accueillir le tournoi cet été –, la Côte d’Ivoire était supposée accepter le glissement de calendrier et se préparer pour 2023. Sauf que la Fédération ivoirienne de football (FIF), soutenue par le Comité local d’organisation (COCAN), a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester cette décision, annoncée verbalement par Ahmad. Le Malgache s’est donc rendu à Abidjan en début de semaine pour y rencontrer notamment Augustin Diallo, le président de la FIF, Lambert Feh Kessé, qui dirige le COCAN, ainsi que le chef de l’État, Alassane Ouattara. Diallo et Feh Kessé estimaient que leur pays est en capacité d’être prêt en 2021. Du côté du palais présidentiel, en revanche, la perspective de bénéficier d’un délai supplémentaire de deux ans est forcément mal perçue. Finalement, la Côte d’Ivoire a accepté le glissement de calendrier, et le recours devant le TAS va être retiré. En Afrique, à la fin, c’est souvent le politique qui gagne…


Deux recours devant le TAS

L’Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC) a déposé le 28 janvier un recours devant le TAS, pour contester le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, mais également son attribution à l’Égypte. Et les Comores ont à leur tour saisi la juridiction indépendante basée à Lausanne, afin d’obtenir la disqualification du Cameroun, à deux mois du match décisif qui opposera les deux sélections à Yaoundé. Les Comoriens s’appuient sur le règlement de la CAF, lequel stipule qu’en cas de retrait de la CAN d’un pays hôte, celui-ci est suspendu pour deux éditions et est sanctionné financièrement. Le Cameroun, dans un groupe où le Maroc est déjà qualifié, devance les insulaires au classement, et n’a besoin que d’un point pour rejoindre les Lions de l’Atlas.


Le Sénégal entre en jeu

La dernière fois que le Sénégal a organisé la CAN remonte à 1992, quand le tournoi se jouait à huit. Et l’idée de recevoir une nouvelle fois le gratin élargi du football africain germe au plus haut sommet de l’État. Matar Bâ, le ministre des Sports, l’a publiquement reconnu, dans une interview accordée à nos confrères de RFI. Le Sénégal a pensé à 2027, et même à 2023, jusqu’à la visite d’Ahmad Ahmad à Abidjan. Quelques jours avant la sortie du ministre, Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), avait tendu une perche à la Guinée. Celle-ci a accepté le glissement de calendrier, de 2023 à 2025, et Antonio Souaré, le patron du foot guinéen, avait prêté une oreille attentive à la proposition de son ami dakarois de réfléchir à une CAN 2025 organisée par les deux pays, et même de confier quelques matchs à la Mauritanie et à la Gambie. Évidemment, le ministre des Sports guinéen, Bantama Sow, s’était empressé de repousser cette éventualité, estimant que son pays serait en mesure d’accueillir la CAN 2025 sans l’aide de quiconque. Jusqu’au prochain épisode ?

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Par Alexis Billebault

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Federico Valverde of Uruguay on the attack during the 2022 FIFA World Cup match between Ghana and Uruguay held at Al Janoub Stadium in Al Wakrah, Qatar on 2 December 2022 © Alain Guy Suffo/Sports Inc - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Federico Valverde of Uruguay on the attack during the 2022 FIFA World Cup match between Ghana and Uruguay held at Al Janoub Stadium in Al Wakrah, Qatar on 2 December 2022 © Alain Guy Suffo/Sports Inc - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
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