Bleus : Seven Even
Si Escudé, Flamini et Alou Diarra semblaient avoir déjà leur billet pour l'hélico en poche, les quatre autres voyageurs donnent l'impression d'avoir été mis à l'écart car directement en concurrence avec le titulaire du poste. Ainsi, Landreau (Coupet light), Mexès (Thuram en moins Malcolm X mais avec du monoï), Ben Arfa (Malouda multiplié par Nasri) et Cissé (Henry divisé par Benzema au carré) materont l'Euro dans leur sofa. Zoom sur les 7 erreurs de casting de Domenech.
Mickaël Landreau, la matière grasse
Indiscutable au sein de la maison bleue jusqu’à l’année dernière, Mike a joué au con. Il avait tout pour réussir, surtout sous un maillot du PSG, qui lui réservait la place de l’international qui flotte au cœur du naufrage. Au lieu de ça, il a préféré s’approprier la polémique qui a envahi la natation dernièrement et qui dit que le choix du matos joue directement sur les performances.
Evidemment, Landreau ne s’est pas pointé au Parc des Princes avec une combinaison Speedo moulante. Nan, l’ancien Canari a préféré se mettre en lumière en concevant lui-même la matière de ses gants : le mélange satin-huile flanqué à l’intérieur de ses moufles aura vite tourné au vinaigre.
N’empêche, Raymond l’a bien humilié publiquement. Un mal pour un bien, puisque l’idée de voir un Landreau de 35 ans en Coupe du Monde 2014 fait assez flipper. Surtout qu’en 2014, Mandanda ne sera même pas trentenaire !
Nostalgie : merde, Landreau était bon avant. Il arrêtait les pénos de Ronnie en se prenant pour Ed Warner, feu gardien de la Toho.
Julien Escudé, les liens du sang
Si Nicolas Escudé a mis un terme à sa carrière trop tôt, Julien l’a sans doute commencé (en Bleu) trop tard. 28 piges et 7 sélections, à un poste où pour perdre sa place, il faut prendre sa retraite…Juju peut se brosser. Domenech l’a pris pour une poire en lui offrant quelques sélections illusoires. Dommage, le Scud se débrouille pas mal sur gazon.
Philippe Mexès. Principal défaut : meilleur que Thuram depuis 6 ans
S’outrer des sélections de Boumsong et Squillaci dans la liste des 23 est une insulte pour Philou, à qui un rôle d’acteur principal est forcément plus approprié. Patron à la Roma et reconnu par l’ensemble du calcio, Mexès est juste né au mauvais endroit, au mauvais moment.
Tutu ôtera son maillot tricolore quand il sera condamné au déambulateur. Autant dire jamais. Alors l’ancien Auxerrois continuera d’être adulé de l’autre côté des Alpes.
A.Diarra, Patraque Vieira
(Dé)formé entre Louhans-Cuiseaux et le Bayern, Alou Diarra a toujours mis en relief son goût pour l’aventure. Celle sous le maillot bleu se résumera à une entrée en finale de World Cup 2006 face à l’Italie. Pas assez rassurant dans les phases de projection vers l’avant, Bernard Alou Diarra se consolera en se disant qu’un autre Diarra, ancien Havrais, fait partie du voyage. Mouais.
Flamini, la précocité
Parti de l’OM avant d’y rencontrer des problèmes, Mathieu a choisi il y a quelques jours de quitter Arsenal sans y avoir gagné ni la C1 ni le championnat. Tout en contre-pieds, il a quitté hier les Bleus sans que l’on ait véritablement eu le temps de croire en sa sélection. Flamini fait dans l’anticipation. Espérons qu’il n’ait pas rejoint Milan un peu trop tôt…
D’façon, fallait pas porter le prénom du recalage : n’y avait-il pas un Delpierre, un Bodmer et un Valbuena lors des confrontations contre le Mali et l’Angleterre en mars dernier ?
Ben Arfa, « C’est pour toi qu’tu joues, et les tiens qu’tu représentes »
Qu’on admire ses entourloupes chatoyantes ou qu’elles nous inspirent du mépris et des insultes, force est de constater qu’un joueur dans le registre d’Hatem Ben Arfa suscite quelques interrogations. Pourquoi pas lui ? Pourquoi Nasri ? Surtout, pourquoi cette fucking hiérarchie place-t-elle Malouda au rang de joueur intouchable ?
Ok, Hatem mange le cuir et ne laisse pas grand chose à ronger à ses coéquipiers lorsqu’il est convié sur le dancefloor vert. Mais sur dix minutes, dans un costume de joker jardinier, ses dribbles auraient eu le mérite de labourer quelques organes adverses. Tant pis, on devra encore se taper le cumul de yards de Malouda.
Cissé, l’amour de la patrie
Après avoir exhibé avec grand fracas ses abus d’adolescent à Clermont-Ferrand face aux Espoirs portugais (2003), celui qui arborait à l’époque une chevelure uniforme avait légué deux ans plus tard une partie de son tibia à une semelle pékinoise et à un bout de verdure forézienne (2006). Cette année, ses troubles du comportement et la Chine l’ont à peu près laissé tranquille. Le désarroi de Djibril a cette fois pris sa source entre un banc grenoblois et une impertinence de panthère.
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Son absence permettra en outre de se focaliser sur les quolibets adressés à Thierry Henry, qui devrait souffrir de la comparaison avec ses fast and furious compagnons d’attaque.
Matthieu Pécot
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