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Benfica, la C1 pour oublier le reste

Par William Pereira
Benfica, la C1 pour oublier le reste

2015-2016 aurait pu mieux commencer pour le bi-campeão portugais. Trois défaites en autant d'affrontements contre le Sporting de Jesus, une élimination prématurée en Coupe du Portugal, un début de Liga Nos catastrophique... Bref, il n'y a qu'en Ligue des champions que Benfica parvient à briller pour le moment. Autant dire que tout le monde prend le déplacement à Astana très au sérieux.

One, two, three, viva Slimani… C’est sur un but mortifère de l’Algérien pendant la prolongation que Benfica s’est incliné sur la pelouse de l’Estadio de Alvalade en Coupe du Portugal. Les hommes de Rui Vitória enregistrent ainsi leur troisième revers de rang contre ceux de Jorge Jesus en à peine quatre mois. Dramatique. En disant adieu à la coupe nationale, les Benfiquistas perdent par la même occasion quasiment tout espoir de briller cette saison comme cela avait pu être le cas en 2013-2014 ou 2014-2015. En championnat, les chances sont déjà minces. Incapables de battre leurs rivaux directs, les bi-campeoes comptent déjà huit unités de retard sur le leader sportinguista (avec certes un match en retard à jouer). En Liga Nos, c’est un écart presque insurmontable.

D’autant que lundi, les Encarnados se déplaceront sur la pelouse du coriace Sporting Braga, tombeur de l’OM en Ligue Europa, qui a réussi à accrocher Porto au Dragão le mois dernier. Le tout sans Luisão, blessé pendant deux mois, ni Samaris (expulsé lors du dernier affrontement contre les Leões), et surtout avec plus de 13 000km de voyage dans les pattes. Car avant de se soucier de la Liga lusitanienne, Benfica doit penser à Astana. Les Lisboètes mènent la danse dans leur groupe C, devant l’Atlético Madrid, qui devrait, en toute logique, venir à bout du Galatasaray et qualifier de ce fait le SLB pour les huitièmes de la C1. Bref, il faudrait un énorme cataclysme pour que les Portugais ne passent pas la phase de poules, et ce n’est donc pas un hasard si ces derniers voient les choses en grand. L’objectif, c’est la conservation de cette première place.

Júlio César et Jonas, piliers do Brasil

Astana est dernier du groupe. Astana n’a que deux points. Astana n’a pas gagné le moindre match de C1. Soit. Mais les Kazakhs ont aussi tenu en échec leurs précédents visiteurs turcs et espagnols. Les Aigles sont prévenus. On ne gagne pas facilement en terres isolées. Très isolées. Les prédateurs seront préalablement affaiblis par une vingtaine d’heures de trajet correspondant au plus grand déplacement possible sur cette édition de la C1. L’Ouest visite l’Est. Dans ce remake de la guerre froide, les représentants occidentaux auront une mission difficile à accomplir, mais pas impossible. Si la probable charnière centrale Lisandro-Jardel – une charnière de défenseurs avec des noms d’attaquants donc – fait peur aux supporters benfiquistas, au même titre que la lenteur de l’inamovible Eliseu, tout n’est pas noir chez les Rouges.

À commencer par les cages, où Júlio César réalise des miracles depuis son arrivée à la Luz. À peu de choses près, le Brésilien obligeait le Sporting à jouer et perdre la séance de tirs au but en Coupe du Portugal. Astana devra sortir ses meilleures armes pour faire plier la muraille brésilienne comme elle devra sortir son meilleur bouclier pour résister aux assauts de Jonas, Gaitán et du jeune Guedes. Si tant est que les deux premiers cités soient présents mercredi soir. L’Argentin a joué 105 minutes avec un traumatisme crânien à Alvalade et, s’il n’inquiète pas forcément les médecins de son club, il n’en demeure pas moins fragilisé. De son côté, l’attaquant brésilien revient de blessure et a loupé de justesse l’affrontement fratricide de samedi soir. Il ne devrait pas manquer à l’appel, mais Rui Vitória n’a pas pour habitude de prendre des risques avec les blessés. Le truc, c’est que l’ancien coach de Guimarães n’a plus le droit à la défaite et qu’il va par conséquent devoir prendre de (gros) risques.

Rui Vitória et la C1 comme sauveteur d’emploi

Au lendemain de la défaite contre le rival du Sporting, une douzaine de supporters encarnados mécontents ont tenté d’envahir le terrain d’entraînement de l’équipe A dans le complexe sportif du Seixal. C’est dire l’ambiance qui règne autour du natif d’Alverca. Pas de bol pour ce dernier, Luis Filipe Vieira, président de Benfica, n’a pas convoqué la presse pour renouveler sa confiance en son entraîneur. C’est que cela commence à sentir le roussi pour Vitória. Car si Vieira a longtemps protégé Jorge Jesus contre vents et marées, c’est que, quelque part, ce dernier le méritait. Le bougre avait remporté le premier titre de champion du SLB depuis 2005 pour son premier essai et avait ramené le beau jeu à la Luz. Son successeur, lui, cherche toujours une excuse, un argument à opposer à ses détracteurs. Cela pourrait bien passer par un parcours satisfaisant en C1, un peu à l’image de ce qu’a fait Lopetegui avec Porto l’an passé.

Pour le moment, rares sont les enseignements positifs à tirer du passage de celui que beaucoup surnomment Rui « Derrota » (Rui Défaite). Le mercato n’a pas été bon et, comme si cela ne suffisait pas, le technicien lusitanien doit se farcir les problèmes de poids d’un Taarabt arrivé à Lisbonne pour jouer les jokers de luxe, ainsi que les déboires du jeune Bilal. Tant sur la gestion émotionnelle qu’humaine ou tactique, Vitória semble dépassé. Contre le Sporting, samedi, on l’a vu au bord des larmes. Serait-il porteur du syndrome Fonseca, dont l’aventure portista avait tourné au fiasco ? La seule possible bonne nouvelle, c’est qu’en se qualifiant pour les huitièmes de la C1, son effectif ne devrait pas s’affaiblir plus que cela en janvier, contrairement à ce qu’avait connu Jorge Jesus lors des deux derniers mercatos hivernaux. C’est pour le moment bien la seule plus-value apportée par Rui Vitória par rapport à un prédécesseur qui, à l’image d’un Sir Alex avec Moyes, a laissé derrière lui un cadeau empoisonné.

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