Bacchanale à l’anglaise

Après la débâcle face à la Croatie à Wembley, des balances infiltrées dans la place ont vendu quelques révélations fleuries sur l’envers de ce fameux samedi soir, propos illustrés, dans les journaux anglais, de photos volées par un téléphone 3G.

Et c’est pas du joli, joli. Autant dire que ça sentait la pisse, la galette et un peu plus. Selon un témoin, un joueur, marié, à l’identité non dévoilée, a profité de l’ambiance pour faire joujou avec sa Chupa Chups, à l’abri des voyeurs, dans le couloir où les employés ont leur casier derrière la salle VIP : « Une fille lui faisait une fellation près de la réserve. Il était assis sur une chaise et cette fille était agenouillée devant lui. Elle portait une robe et ne faisait assurément pas partie du staff, c’était une invitée. Elle laissait le joueur lui faire ce qu’il voulait. Il était assis sur cette chaise, le pantalon entre les genoux et les chevilles » . Puis tant qu’à faire, autant finir le boulot, alors le joueur mystère prit les choses en main, « il ne s’est pas emmerdé à lui enlever ses habits quand elle était à califourchon sur lui, il a juste remonté sa robe » et les reins font le travail.
La source veut faire celui qui ne s’est pas rincé l’œil : « C’était dégoûtant pour être honnête. Je suis passé près de lui, il m’a jeté un coup d’œil, mais il s’en foutait. Il était bourré et il avait ce qu’il voulait. Ils gémissaient devant moi. (…) Si les joueurs avaient fait autant d’efforts sur le terrain que lui pour picoler et tirer son coup, ils n’en seraient pas là aujourd’hui » .

Mis au courant du film de cul qui se tournait dans son arrière-boutique, le manager, peut-être inquiet pour sa chaise, se pointe alors devant les deux impliqués pour leur demander de s’arrêter. Et gentiment, le joueur lui fait savoir qu’il est trop tard…
Phénomène étrange lors de la fiesta, John Terry dansait comme un cabri. Sur des vidéos disponibles sur le Web, le capitaine de Chelsea, dans son polo blanc à rayures bleues, ou l’inverse, censé être sérieusement blessé au genou depuis le 17, se trémousse comme Kamel Ouali dans le carré VIP entouré de deux danseuses, jumpant tel un Matt Pokora. Alors qu’il donne tout ce qu’il a pour quelques spectatrices courtement vêtues, il feint de temps à autres de prétendre une douleur en se frottant l’aine. Actor Studio, bravo. Un témoin de la scène se dit « surpris qu’il ait été écarté si longtemps à cause de son genou, car il dansait furieusement » . Mieux, certaines privilégiées ont même pu s’asseoir sur sa patte folle.
Pendant ce temps, un autre convive a un tout autre projet en tête pour l’after. Des clients du bar racontent avoir vu « ce » joueur voler de fille en fille, de lap-danseuse en serveuse, pour leur proposer…une partouze. Parce que tout seul, c’est pas pratique. « Ce n’était vraiment pas subtil. Il était un peu fait, cherchait absolument un plan à trois et demandait à toutes celles qu’il croisait. Je ne pense pas qu’il ait eu de réponses positives » s’avance un “observateur”.
Shaun Wright-Phillips, le maître de cérémonie, régale. Un ticket de caisse d’à peu près 75 000 euros, dîner compris pour une partie des invités avant d’investir le coin VIP. Les litres de vodka Grey Goose défilent sur les tables, les bouchons de champagne Moet se font aussi sauter. « Toujours plus de bouteilles arrivaient sur les tables, et tout le monde était complètement saoul. Au moins deux filles vomissaient par terre car elles avaient trop bu. C’était horrible » détaille une source.

Le fils adoptif de Ian Wright (lui aussi présent d’ailleurs) sent à cet instant que les choses lui échappent et s’en prend violemment à une inconsciente essayant de le prendre en photo. Il lui arrache son appareil des mains, et en éjecte la carte mémoire. Il faudra l’intervention de plusieurs de ses potes pour calmer les cris et les insultes de la demoiselle. A côté de ça, Frank Lampard, Ashley Cole, Joe Cole ou encore Didier Drogba, font figure d’enfants sages, discutaillant tranquillement autour d’un verre, s’autorisant de brefs passages sur la piste de danse.
4 heures du matin, ça ne marche plus très droit dans les parages, et le club va fermer. Peu avant le coup de sifflet final, plein comme une baleine, John Terry n’a pas la force de tituber jusqu’aux toilettes. Un gobelet en plastique qui traîne dans le coin prend cher, et par conséquent, le sol aussi passe sous la douche dorée. Et dire qu’après il a dû passer la main dans les cheveux de sa femme.
Pierre Maturana