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Alassane Diakité : « Le ballon peut aussi apporter des petits malheurs »

Propos recueillis par Mathieu Rollinger
Alassane Diakité : « Le ballon peut aussi apporter des petits malheurs »

Alassane Diakité a eu mille vies avant de prendre le brassard de l'US Annecy-le-Vieux. Né il y a 27 ans au Mali, il a croisé la route d'agents véreux lui promettant monts et merveilles pour finalement ne connaître que des portes qui claquent. Et c'est la solitude, le doute et la pression qu'il a baladés dans son baluchon entre Fleury-Mérogis, le Portugal et Madrid, avant de retomber sur ses pattes en Haute-Savoie. Et si le milieu défensif s'amuse aujourd'hui à porter un costume de Pablo Escobar en soirée, sa vie n'en est pas moins un film. Au sens propre comme au figuré.

Ce dimanche à 13h30, Annecy-le-Vieux (Régional 2) reçoit Andrézieux (National 2), qui évolue trois divisions au-dessus. Ça se ressemble à un début d’épopée, non ?Oui ! Même si la différence entre les deux équipes est vraiment énorme, on aborde ce match avec beaucoup d’ambition et sans peur. Entre 60% et 70% de nos joueurs ont déjà évolué à ces niveaux, notamment dans notre onze titulaire. Surtout que ça reste un tirage clément : on aurait pu tomber sur une équipe de Ligue 2. Ce match nous donnera peut-être l’opportunité de s’offrir plus tard un match de gala contre une équipe professionnelle. J’entame ma troisième saison ici et disputer un 8e tour de Coupe de France est une première pour moi. Mais le club s’est déjà hissé à ce niveau deux fois par le passé (en 1992-1993 et 1998-1999, N.D.L.R.). Donc aujourd’hui, on est à une marche d’écrire l’histoire d’Annecy-le-Vieux.

Comment préparez-vous cette rencontre ?La pression, on ne peut pas l’éviter, mais il faut savoir la gérer. On est un club amateur, on ne peut pas préparer ce match comme notre rival. On travaille tous à côté. Mais ce qui compte, c’est notre concentration, en organisant notre vie quotidienne autour de cette rencontre.

Toi, dans la vie, tu es aussi cuisinier.Oui, je travaille au restaurant de l’Imperial Palace d’Annecy. Même si ce n’est pas mon objectif professionnel. Au club, je m’occupe de la formation des jeunes, mais la situation m’oblige à avoir un petit boulot à côté. L’ancien directeur du club, Didier Voiseux, m’a trouvé ce complément économique. En cuisine, j’ai commencé avec une connaissance zéro. J’ai maintenant quelques bases, parce que j’ai eu une bonne cheffe qui m’a bien formé et qui a été patiente avec moi.

David Beckham et Zlatan Ibrahomić ont déjà mangé dans mon restaurant.

L’Imperial Palace, c’est là où résident des équipes pros lorsqu’elles viennent en stage du côté d’Annecy, comme le PSG.On m’a raconté ça quand je suis arrivé. David Beckham et Zlatan Ibrahimović ont déjà mangé dans mon restaurant. Mais depuis qu’Évian Thonon Gaillard a déposé le bilan, ils ne viennent plus. Moi, je n’en ai jamais vu depuis que je suis là. Je sais que les Nantais ont fait leur préparation en Haute-Savoie, mais ils logeaient dans l’hôtel juste à côté.

J’ai ouï-dire que lundi dernier, à la soirée de fin d’année de ton hôtel, tu t’es déguisé en Pablo Escobar. Tu portes donc bien la moustache ?(Rires.) Sincèrement, j’ai cherché des idées de déguisement et à la dernière minute, on fouillait sur Internet, et j’ai trouvé de belles lunettes et une fausse moustache. Mon pote m’a dit : « Comme ça tu vas ressembler à Pablo Escobar ! » Le Colombien, là. Ça m’a fait marrer et c’était parti !

Faire une soirée en pleine semaine de Coupe, ce n’est pas très sérieux… Nicolas Perruchot, ton coach, ne t’a rien dit ?Voilà la différence entre le professionnalisme et le niveau amateur : le coach ne peut pas exactement gérer la vie privée de tous les joueurs. Mais déjà la semaine dernière, il nous a demandé de prendre soin de nous alors qu’on jouait le leader de notre championnat (Thonon-Évian FC, N.D.L.R.). Mais après, c’était une soirée que je ne pouvais pas trop éviter. Si je ne la faisais pas, c’était pas beau de ma part vis-à-vis du reste de l’équipe de l’hôtel. Déjà que je suis arrivé en retard et que du monde m’attendait… Après, je me suis contrôlé et je suis rentré assez tôt à la maison. Donc le coach ne m’a rien dit. Il me connaît aussi un peu : je ne fais pas n’importe quoi.


Nous, si on veut en apprendre plus sur toi, on doit regarder le film Black Diamonds de Miguel Alcantud, qui est inspiré de ton parcours et sur lequel tu as participé. Comment tu t’es retrouvé là-dedans ? En fait, le film parle un peu de ma vie. Avant qu’on se rencontre, le réalisateur avait choisi ses acteurs et avait écrit une grande partie du film. Il cherchait des gens qui ont connu cette histoire et a souhaité que je reste à ses côtés tout au long du tournage pour que je lui donne des conseils et des détails. Pour que le film soit le plus proche de la réalité. Je l’ai accompagné pendant la production du film.

Moi je voulais être comme Mahamadou Diarra Djila, Seydou Keita, Samuel Eto’o, Didier Drogba ou Michael Essien. Je voulais suivre leur chemin.

Donc si je te demande le synopsis de ce film, j’aurai un résumé de ta vie ?Oui. Ça parle du rêve des jeunes des pays pauvres d’aller dans les pays développés, grâce au football. L’Europe a le monopole du football mondial, si on peut dire les choses comme ça. Du moins c’est comme ça que nous les Africains le voyons. Moi, je voulais être comme Mahamadou Diarra Djila, Seydou Keita, Samuel Eto’o, Didier Drogba ou Michael Essien. Je voulais suivre leur chemin.

Quel est ton chemin ?Je suis né au Mali, je me suis fait repérer par des agents. Avec le président de mon club, ils m’ont proposé un voyage. Un voyage aux frais de ma famille. J’ai eu pas mal d’expériences différentes : des bonnes et des mauvaises. Finalement, il termine ici, à Annecy-le-Vieux. Voilà… (Il soupire) Chacun son destin, chacun son parcours.

La case départ, c’est donc Bamako. Ça se passait comment là-bas ?J’étais en U16 et en championnat cadet, formé au centre Salif-Keïta. Le même que Mahamadou Diarra Djila et Seydou Keita. Ça n’a pas marché au CSK et je suis ensuite allé à l’AS Thiétou. Dans ce club, le président faisait venir des Européens pour qu’ils nous supervisent. J’y suis allé uniquement pour ça et j’ai été détecté.

J’étais l’heureux élu et l’espoir de la famille, celui qui allait nous sortir de la misère. Déjà, ça me donnait une responsabilité et une pression énormes.

Quel discours te tiennent-ils, ces recruteurs ?Ces messieurs me disent : « Je pourrai t’aider à réaliser ton rêve. On t’aidera à pousser les portes des équipes professionnelles. Tout dépend de toi, mais voilà notre rôle. » Quand on me dit ça, ma famille et moi sommes tous contents : on se dit que je suis l’heureux élu et l’espoir de la famille, celui qui va nous sortir de la misère. Déjà, ça me donnait une responsabilité et une pression énormes. (Il coupe net.)

C’est donc ta famille qui paye ton voyage en Europe, mais ça devait représenter un énorme investissement pour elle…Je viens d’une famille vraiment pauvre, mais nos richesses sont nos valeurs et notre solidarité. C’est comme ça que j’ai pu surmonter toutes les difficultés que j’ai connues. Cela fait douze ans que je suis en Europe et même si mon objectif était d’aller plus haut, je dirais que j’ai quand même réussi mon parcours.

Quand tu arrives en France en 2007, quel univers découvres-tu ?J’arrive à Paris, à Fleury-Mérogis plus exactement. Mais j’ai tout de suite senti que quelque part, je m’étais fait bluffer. On m’avait promis d’aller à Marseille, pour faire un essai à l’OM, ou d’aller au Paris FC. Finalement, ni l’un ni l’autre. On m’a amené dans plein de petites équipes amateurs. Les coachs voulaient de moi, mais vu que ce n’était pas mon objectif… En fait, l’histoire est compliquée.

Déroulons-la par étape, alors. Les portes restant closes en France, où vas-tu ensuite ?Après, ils m’ont amené au Portugal pour accompagner deux joueurs français. Là-bas, j’ai réussi mon essai au CD Mafra, un club de seconde division.

Míchel avait été invité pour voir un match de l’équipe première et m’a ensuite sollicité pour faire un essai au Real Madrid. Ça n’a pas marché.

Mes agents et le président de mon club au Mali ont directement appelé le président de ce club pour lui mettre une énorme pression : il devait payer une somme énorme pour les droits de formation. Ça l’a refroidi, surtout que je n’avais pas encore ma licence, puisque j’étais arrivé après la période d’inscription. Mais il voulait me garder, même si je ne pouvais pas aider l’équipe. Il m’a donc proposé de passer quatre mois au Mali, couper le contact avec ces agents et que ce serait lui personnellement qui me ferait revenir à la trêve. Je voulais lui faire confiance, mais un coéquipier m’a dit que c’était risqué. Si le président changeait d’avis entre-temps, je ne pouvais plus revenir en Europe et ma chance serait passée.

Finalement, tu décides de mettre le cap en Espagne.J’avais un cousin à Madrid et ma famille m’a proposé d’aller chez lui. Il m’a hébergé. Là-bas, j’ai participé à une compétition qui s’appelle le Mundialito, une espèce de Coupe du monde entre les différentes nationalités présentes à Madrid. J’ai été repéré par des agents qui ont choisi un joueur dans chaque sélection. Derrière, j’ai pu intégrer l’équipe de Canillas. On nous promettait des contrats en Allemagne. Finalement, je suis resté dans ce club amateur.

Comment t’es-tu retrouvé à faire un essai au Real Madrid avec Míchel ?Le club dans lequel j’étais, Canillas, avait de très bonnes relations avec le Real. Míchel avait été invité pour voir un match de l’équipe première et m’a ensuite sollicité pour faire un essai. Ça n’a pas marché. Selon eux, j’avais le même niveau que les joueurs qu’ils avaient déjà. C’était ma dernière année de junior, donc ils ne pouvaient pas sacrifier un joueur déjà dans l’effectif pour quelqu’un qui n’était pas beaucoup plus fort et surtout qui n’avait pas de papiers en règle.

J’ai compris que j’étais une marchandise. Chaque club dans lequel je suis passé a essayé de se faire de l’argent sur moi.

Tu étais si près du but…Oui. Je crois que c’était le moment le plus important de ma vie. Je ne m’attendais pas au Real Madrid. Un grand club en Europe oui, mais pas le Real. Je m’étais dit que si j’avais l’opportunité de m’en approcher je ferais tout pour y entrer. Ça ne s’est pas fait, mais c’est la chose qui m’a fait le plus de mal au cœur. Je me suis quand même relancé, j’ai fait des essais dans d’autres clubs. Getafe voulait de moi, mais il fallait six mois pour faire mes papiers. Le directeur était pressé et ne pouvait pas attendre. Ensuite, il y a eu le Rayo Vallecano où il s’est passé des choses bizarres. Le coach m’a dit qu’il allait parler au directeur de mon ancien club, mais après cette discussion il a changé d’avis. C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’étais une marchandise. Chaque club dans lequel je suis passé a essayé de se faire de l’argent sur moi, alors qu’ils ne m’ont pas vraiment aidé.

Est-ce que tu t’es senti isolé ? As-tu eu envie d’abandonner ?Oui, sincèrement, j’aurais préféré mourir. Je me suis dit que je n’y arriverais jamais et je ne savais plus quoi faire de cette vie. J’aurais préféré ne plus être de ce monde. Mais comme il y avait quand même des gens qui m’aidaient beaucoup, qui étaient près de moi, qui m’encourageaient, m’appelaient, m’invitaient à manger ou aller à Bernabéu… Grâce à eux, j’ai repris de la force. Recommencer à zéro. Ne plus travailler avec les agents, mais être autonome. Penser à moi-même. Je n’avais plus besoin de personne pour me défendre. À partir de là, j’ai compris que le monde professionnel ne serait pas pour moi.

On se débrouille comment dans ces cas-là ?Je suis allé dans un club amateur, où le président m’avait fait une belle offre. Le directeur d’Albacete m’a ensuite vu jouer là-bas et est venu directement me chercher. Il voulait immédiatement de moi pour que j’intègre leur centre de formation, avant que je devienne majeur, mais ne voulait rien payer à ce petit club. J’ai négocié moi-même ma sortie, le président m’a libéré et je suis allé à Albacete.

Pour savoir combien de clubs j’ai fréquentés en Espagne, il va falloir que je me concentre un petit moment pour calculer.

En deux mois, j’avais mes papiers et j’ai joué les trois derniers mois avec les juniors au niveau national. J’ai retrouvé l’espoir et l’envie. J’ai joué l’année suivante avec la réserve d’Albacete, où on a fini deuxième de la troisième division. Tout se passait bien jusqu’à une nouvelle erreur de naïveté. L’équipe première, où jouait alors Keylor Navas, était descendue en Secunda B. Le club n’était donc plus au top financièrement et a résilié nos contrats pros. On est tous partis, moi dans un autre club de troisième division où je me suis encore fait bluffer. (Il lâche un rire nerveux.) Pour savoir combien de clubs j’ai fréquentés en Espagne, il va falloir que je me concentre un petit moment pour calculer. Il y en a eu quatre où j’ai vraiment eu une licence, mais en tout il doit y avoir huit ou neuf clubs où j’ai mis les pieds. Le pire, c’est que tous mes essais ont fonctionné sur le terrain, même au Real Madrid. Sauf qu’il y a toujours eu un problème de papiers ou d’argent.

Tu arrivais encore à prendre du plaisir sur un terrain après tout ça ?Je n’ai jamais été libre de jouer au foot la tête tranquille. Aujourd’hui, oui parce que j’ai réussi à me déconnecter. Mais avant non. En fait, ma vie a été une bataille…

Tu t’es accroché, jusqu’au bout. Et finalement, tu es aujourd’hui en France où tu es le capitaine d’une équipe, où tu es éducateur, où on te fait confiance… Comment as-tu fait pour sortir de ce cercle vicieux ?L’expérience qui m’a fait sortir des galères, c’était le moment où j’ai accepté d’oublier la première des choses : mon rêve. Il n’était pas une réalité et surtout ne dépendait pas de moi. Une fois ça réalisé, c’était facile de rétablir la situation. Mais si j’étais resté avec l’intention de devenir pro, je crois que je me serais brisé la vie. Après ça, j’ai retrouvé du plaisir dans des petits clubs en Espagne. Je ne regrette pas.

Je ne suis plus ce jeune Africain qui vient gagner sa vie en Europe. Je ne suis plus cet homme.

À quel moment tu finis par quitter l’Espagne pour revenir en France ?J’avais coaché un petit Français en Espagne, et ses parents devaient rentrer en France parce qu’ils avaient une entreprise à gérer du côté d’Annecy. Le gamin parlait tout le temps de moi à ses parents. L’ancien directeur de l’USAV, Didier Voiseux, cherchait de nouveaux éducateurs, avec d’autres idées, faire le ménage et mettre en place un projet moderne. La famille lui a parlé de moi. Il m’a contacté et m’a fait une proposition que j’ai acceptée. C’était l’opportunité de revenir en France. Ça ne pouvait que me faire du bien, surtout que j’avais en tête de devenir éducateur. Je voulais former des joueurs, leur permettre de réaliser le rêve que je n’ai pas pu exaucer. Ma tête est désormais tournée vers ce projet. Je ne me sens plus footballeur. Je ne suis plus ce jeune Africain qui vient gagner sa vie en Europe. Je ne suis plus cet homme.

Justement, en étant aujourd’hui éducateur, ton rôle n’est-il pas justement d’avertir ces jeunes pour qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs que toi ?Effectivement. C’est ce que j’essaie de transmettre. Aujourd’hui, je suis dans un club amateur. Mon premier objectif est de montrer aux gamins que l’important, c’est d’abord le ballon, leur montrer ce que le football peut leur apporter. Mais la majorité n’aspire pas à être professionnel. Mais le jour où j’aurai la chance d’intégrer le staff d’un club professionnel, où tous les gamins voudront devenir pros, je n’aurai pas besoin de leur transmettre l’envie du ballon, mais de les mettre en garde face aux tentations. Parce que le ballon peut aussi apporter des petits malheurs.

J’ai un combat à mener dans ce monde.

N’aurais-tu pas envie que ton expérience serve aux gamins du Mali ?Oui, oui. C’est en projet. Depuis 4 ou 5 ans, je réfléchis à ça, monter une association. Mais je n’ai pas pu encore le faire. Le temps ne me le permet pas, et mon niveau de formation et d’études non plus. Seul, je ne peux pas le faire. Il me faut des gens autour de moi. Mon objectif est de mettre quelque chose en place. J’ai un combat à mener dans ce monde.

Aujourd’hui, tu te sens heureux ? Sincèrement, oui. Très heureux. Ces émotions vécues en Coupe de France sont comme une prime pour moi. Il n’est jamais trop tard dans la vie. Les possibilités peuvent se présenter à n’importe quel moment. Je vais jouer un 8e tour de Coupe de France et je partage ces moments de joie avec ma famille et les gens du club. Ce n’est que du bonheur. Et quand je vois le sourire des gamins avec qui je travaille, comment ils prennent du plaisir à jouer au foot… Je suis content. Sincèrement, je suis content.

Propos recueillis par Mathieu Rollinger

Photos fournies par le club de l'US Annecy-le-Vieux.

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