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À l’Allemagne la victoire, à l’Espagne les promesses

Par Robin Delorme, en Espagne
À l’Allemagne la victoire, à l’Espagne les promesses

Le Balaídos attendait une pluie de buts, il n'aura eu que des gouttes. Sous un déluge, les deux derniers champions du monde ont dû attendre une banderille tardive de Kroos pour se départager (0-1). Un résultat qui ne doit pas enlever aux jeunes Espagnols leur belle prestation.

Espagne – Allemagne : 0-1

But : Kroos (89e) pour l’Allemagne.

Et Kroos frappa… Il a fallu attendre la dernière minute du temps réglementaire pour voir les filets trembler. Avant cela, sous un déluge ininterrompu, les deux dernières sélections championnes du monde ont offert 90 minutes entre ennui et découverte. Car, de ces équipes qui trustent les titres depuis 2008 ne restent que les tirs, à défaut des certitudes. Alors que les Espagnols n’ont pas attendu la fin du Mondial brésilien pour revenir sur terre, les Allemands les ont rejoints depuis. Entre absences de nombreux cadres et renouvellement des générations, les visages des 22 acteurs sont juvéniles, leurs noms peu ronflants. Au jeu des comparaisons, la nueva España a présenté des arguments offensifs un tantinet plus cohérents que ses rivaux teutons. Mention spéciale pour Isco : placé en vrai meneur de jeu, l’homme au buste droit démontre match après match qu’il a la carrure d’un nouveau leader technique. Et ce, à la condition de se défaire de ses mimiques agaçantes. La Mannschaft, a contrario, a semblé plus empruntée, à l’image d’un Kroos pas dans son assiette en première, un peu mieux en seconde, et exceptionnel sur sa dernière touche de balle. Bref, deux revues d’effectif qui font plus office de promesses que d’un retour des certitudes.

Sans but, pas sans intérêt

La Galice et sa pluie, le Balaídos et sa piste d’athlétisme. Forcément, avec un tel combo, l’antre du Celta Vigo est tout sauf plein, malgré la belle gueule de cet amical. Pourtant, parmi les deux onze des deux derniers champions du monde, de nombreuses surprises. Alors que Vicente del Bosque dégaine un quatuor offensif new-look aux seules huit sélections, Joachim Löw présente un 3-4-3 surprenant. Face à un tel système, la Roja insiste sur les côtés. En moins de dix minutes, Bernat se balade sur son aile gauche. Dommage : la faute aux bourrasques de vent ou à la médiocrité de ses centres, il n’inquiète pas le moins du monde Robert Zieler. Méconnaissable, la Mannschaft souffre et ne doit sa première occasion qu’au talent de sa doublette Müller-Götze. Un duo qui ne reste sur le pré que 22 minutes, le deuxième meilleur buteur du dernier Mondial se retirant sur blessure. L’Espagne, elle, récite ses gammes. Nolito, pour sa première, amène de la diversité, Morata, son gabarit et Raúl García, son vilain nez. À l’approche de la mi-temps, l’Allemagne retrouve de l’oxygène et le match perd de son agréable. La gué-guerre du milieu endort les 22 acteurs, tout heureux de rentrer s’asseoir au chaud. Ne manque que le café.

Nolito, dans son jardin

Le bal des changements ouvrent ce second acte. Après les entrées en jeu de Camacho, Raúl Albiol et Bartra, ne restent que deux champions du monde espagnols sur la pelouse. Une histoire de palmarès dont se carrent les jeunots Isco et Morata. Très en jambe, ils donnent le tournis à l’arrière-garde teutonne, mais se compliquent souvent la vie. Une redondance chez ses anciens coéquipiers merengues. Moins jeune et plus inconnu, Nolito profite lui de ses repères au Balaídos. Dans le stade qui l’adule chaque week-end, l’attaquant du Celta assume son rôle de petit taureau à la technique léchée. Son coup franc, qu’il a lui-même provoqué, prend bien le chemin de la lucarne, Zieler veille au grain et s’offre un arrêt « photographe » . Remplacé sous une pluie d’ovation, Nolito admire également la sortie de Casillas. Sans S, mais toujours avec des gants, Kiko Casilla s’offre également sa première sélection. Sitôt dans les cages espagnoles, il renvoie une lourde frappe de Kevin Volland. Jusqu’au coup de sifflet final, la Roja se montre la plus pressante et, sans de nouvelles envolées du portier de Hanovre, ajoutées à l’aide de l’arbitre assistant, aurait pu arracher la victoire. Pis, sur une minasse de Kroos à ras de terre, elle doit s’incliner à la dernière minute et paie au prix fort son manque de réalisme.

Par Robin Delorme, en Espagne

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