1/8e Champions League : Rome, quel punch !
En attendant le verdict d'Inter Milan – Liverpool (on maintient le suspense juste par déontologie), on connaît sept des mercenaires conviés aux quarts de finale. Après Manchester, Arsenal, Barcelone et Fenerbahçe mardi soir, Schalke 04, Chelsea et la Roma ont composté leur billet.
Real Madrid – AS ROMA : 1-2 (1-2 à l’aller)
Une équipe qui tente un coup-franc excentré dans la surface durant les arrêts de jeu alors qu’elle est déjà qualifiée mérite forcément d’être revue. Surtout quand le coup de pied arrêté en question fait mouche (Vucinic 92e).
On espère qu’Alain Perrin a bien regardé ce match. Pour sa formation personnelle hein, parce que son sort à Lyon est déjà réglé depuis l’été dernier en gros.
Mais en attendant, l’entraîneur des Gones a dû se gratter le menton plus d’une fois devant la démonstration romaine. Alors que Perrin balance entre attaquer OU défendre (jusqu’à transformer Ben Arfa en nounou de luxe pour Grosso), Luciano Spalletti a opté pour autre chose : attaquer ET défendre.
Recroquevillée à l’aller, la Roma a, cette fois, pris le Real Madrid à la gorge. Bien compacte derrière et souvent en nombre devant, toujours en bloc quoi. Et, avouons-le, ce Real, si séduisant à l’aller, n’a jamais vu le jour chez lui.
Déjà avertis en première période (Aquilani des 30 mètres, bing, Aquilani sur le renvoi, re-bing), les Madrilènes ne furent jamais en mesure de trouver la faille (hormis un superbe coup-franc de Julio Baptista pleine arrête), privés d’hommes de couloirs, tous dans l’entonnoir.
En face, Totti a déroulé sur un pas, jamais plus, mais toujours suffisant pour mettre les copains en orbite. Et encore, Mancini avait mis du sien pour tout foirer. Juste avant que l’infernal Vucinic ne le remplace avec brio.
Acte I : j’élimine Pepe et le fais expulser.
Acte II : je délivre passe décisive pour la tête de Taddei.
Entracte : Raul égalise sur un hors jeu magistral.
Acte III : je conclue moi-même de la tête sur un coup-franc bien botté par Taddei, merci pour l’ascenseur.
Rideau ! Oui cette Roma mérite d’être revue. Perrin moins, mais celui-ci a pu constater autre chose. Le Real, dominateur en championnat, ne passe plus les 8es de finale (quatre échecs de suite) et commencerait presque à ressembler à Lyon. Perrin a peut-être une porte de sortie.
CHELSEA – Olympiakos : 3-0 (0-0 à l’aller)
On les avait pourtant prévenus mais les Grecs ont voulu venir quand même. Résultat : une ratatouille vite expédiée en guise de souvenir de Londres.
On savait que Chelsea était du genre irritable depuis quelque temps. West Ham avait essuyé la première salve (4-0) samedi en championnat dans les pas d’un Franck Lampard déchaîné.
Face à l’Olympiakos, l’Anglais n’a rien changé. Un centre aux petits oignons pour ressusciter Ballack (1-0, 5e). Un flair opportuniste sur un excellent travail du même Ballack pour rappeler à l’Allemand qui est le boss des lieux (2-0, 25e). Et enfin, à la reprise, un corner bien balancé pour Kalou (3-0, 48e).
Et Le Pirée dans tout ça ? Aucun tir en première période, guère plus en seconde. Réguliers, les gars. À un quart d’heure de la fin, Lampard se fait remplacer par Essien, regarde vaguement la fin du match, se change sans se doucher (pas eu le temps de transpirer) et laisse ses partenaires rentrer chez eux.
Lui restera à Stamford, déjà prêt à en découdre avec le prochain visiteur. Quelqu’un peut-il prévenir Derby County ?
FC Porto – SCHALKE 04 : 1-0, 1-4 t.a.b. (0-1 à l’aller)
À l’allemande mon vieux ! Schalke n’a même pas fait semblant durant ce match retour à Porto.
Forts d’un très court but d’avance, les hommes de Mirko Slomka ont déjoué complet, laissant Neuer assurer seul l’ambiance.
Inspiré par le Stade du Dragon, le jeune portier allemand a sorti un arrêt façon manga : Lucho Lopez, laissé seul, remet de la tête à Sektioui, encore plus seul, qui met un gros coup de tronche dans le but vide mais Ed Warner Neuer fait un coup de karatéka pour sortir la sphère du bout des crampons.
En revanche, il ne peut rien sur la frappe pétaradante de Lisandro, à dix contre onze pourtant (après l’expulsion de Fucile).
Prolongation : encore un peu tôt pour les Allemands. Alors, ils laissent partir Quaresma vers le but de Neuer. Problème : l’artiste de Porto doit négocier le duel du plat du pied. Sait pas faire ça, Quaresma. Son truc à lui, c’est l’exter’…et rien que l’exter’ !
Séance de tirs au but : les joueurs de Schalke s’arrachent de la sieste, se débarbouillent le visage, prennent une collation et partent enfin bosser. Lucarne, lucarne, lucarne, lucarne. Rendez-vous en quarts !
Par Dave Appadoo
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