- C3
- Quarts
- Bilbao-FC Séville (1-2)
Séville ne lache pas son Europa League
Après avoir subi l'ouverture du score de Bilbao juste après la pause, son adversaire a arraché la victoire grâce notamment à un bon Gameiro. L'histoire d'amour entre la Ligue Europa et Séville continue.
Athletic Bilbao 1-2 FC Séville
Buts : Aduriz (48e) pour Bilbao // Kolodziejczak (56e) et Iborra(82e) pour Séville
Parfois, un club tombe amoureux d’une compétition. Et réciproquement. C’est le cas depuis quelque temps entre le FC Séville et la Ligue Europa. Si on est bien conscient que l’amour n’est pas éternel, on ne sait en revanche pas quand la rupture aura lieu. Car à chaque fois que le couple bat de l’aile, un signe vient rétablir la passion et rappeler que la C3 aime toujours Séville. Et que Séville aime toujours la C3. Voilà près de trois ans que les Sévillans se promènent main dans la main avec le trophée. Et ce n’est visiblement pas près de s’arrêter. Menés par un Bilbao qui a joué le coup à fond son rôle d’amant, Gameiro et compagnie se sont bougés pour dévoiler leurs sentiments et se mettre en très bonne position pour se qualifier en demi-finales.
Les préliminaires
Dans ce duel européen inédit, Séville comptait sur ses cinq Français – Kolodziejczak, N’Zonzi, Rami, Gameiro et Trémoulinas – pour défendre son Ligue Europa dont il est double champion en titre. Malheureusement, le dernier cité se claque après dix petites minutes de jeu et rejoint son adversaire Laporte dans la liste des blessés. Guidé par un Gameiro qui a quand même vachement progressé depuis son arrivée en Liga, les Palanganas prennent – un peu – le jeu à leur compte. C’est d’ailleurs sur une de ses remises que Banega touche le poteau sur la première vraie occasion de la partie. En face, Aduriz, la nouvelle hype espagnole, semble pouvoir frapper à tout moment. Surtout que c’est un David Soria pas franchement rassurant dans ses sorties aériennes qui se présente devant lui. Par de jolis mouvements collectifs, les attaquants sont en tout cas bien trouvés dans le dos de la défense. Est-ce la pluie qui empêche les deux équipes de concrétiser leurs actions ? Ou est-ce dû à l’envie des deux portiers, vainqueurs de leurs duels face aux joueurs de champ quand ils ne sont pas sauvés par leur montants ? Gameiro pourrait aussi évoquer les fautes non sifflées dont il est victime, qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur de la surface.
Une engueulade, la réconciliation et le baiser
Dès la reprise, Bilbao convertit pourtant sa domination progressive entrevue en fin de première période. Par l’intermédiaire du superbe jeu de tête d’Aduriz, les locaux prennent un avantage qui réveille les supporters. Et qui donne à son équipe la force d’en faire plus. Il faut ainsi un gros Soria pour éviter le break. Dans un excès de confiance, les Basques donnent l’égalisation à Kolodziejczak, qui ne loupe pas l’opportunité de marquer ce fameux but à l’extérieur. Quel manque d’inspiration de Muniain sur ce coup… Les erreurs défensives se font plus nombreuses, comme les tacles irréguliers. Séville se met à reculer. Territorialement, seulement. Car les Blancs ne se montrent pas moins dangereux que les hommes de Valverde. Gameiro se prend encore la tête dans les mains en voyant l’arbitre de touche le signaler hors jeu à tort alors qu’il partait au but. La bataille est rude, mais ne profite à personne… jusqu’à la 82e minute de jeu et le but du K.O. d’Iborra sur un parfait service de Gameiro. Qui rappelle que la Ligue Europa appartient à la terre sévillane. Et que l’amour dure au moins trois ans. Il est temps d’éteindre la télé. La semaine prochaine, s’il n’y aura peut-être pas de vainqueur, il y aura au moins un éliminé.
Résultats et classement de la Ligue Europa Retrouvez toute l’actualité de la Ligue EuropaPar Florian Cadu