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Pierre-Antoine Capton : « Si je peux présider Caen jusqu’à ma mort, je le ferai »

Propos recueillis par Lilian Fermin et Mathieu Rollinger, à Paris
Pierre-Antoine Capton : « Si je peux présider Caen jusqu’à ma mort, je le ferai »

Le nom de Pierre-Antoine Capton n'est pas le premier à apparaître sur le générique d'une saison bien difficile en Normandie. Pourtant, le président du conseil de surveillance du Stade Malherbe a vécu intensément les derniers hectomètres de la course au maintien. Le meilleur ami de Vincent Labrune peut aujourd'hui s'épancher sur les chantiers à venir, tout comme prendre le temps de raconter comment il en est arrivé à prendre les rênes de son club d'enfance.

Un hôtel avenue de Breteuil, au Monopoly, c’est 300 millions. Pour Pierre-Antoine Capton, c’est surtout le centre névralgique de Mediawan, un des plus grands groupes de l’audiovisuel en Europe qu’il dirige. Mais s’il ouvre son bureau du 7e étage, donnant sur le dôme des Invalides, c’est plutôt pour parler de la dernière ligne droite du Stade Malherbe de Caen, son club de cœur depuis toujours et dont il dirige le conseil de surveillance depuis un peu plus d’un an. Et malgré des rebondissements dignes d’un vrai polar, le producteur peut enfin souffler : la carte chance sur laquelle les Normands sont tombés leur permet de repartir pour un nouveau tour de plateau en Ligue 2.


Le soir du match de Clermont, je me suis mis dans tous mes états et j’ai fait tout ce que je m’étais promis de ne jamais faire…

Comment avez-vous vécu cette dernière soirée de Ligue 2 et le maintien du Stade Malherbe ? De toutes les émotions que j’ai connues dans ma vie, je pense que celle-ci a été la plus intense. La meilleure et la pire dans le même temps. J’ai dirigé plusieurs entreprises et, le foot, c’est l’une des seules disciplines sur laquelle vous n’avez pas de prise. Je peux en avoir sur une série, sur un film, sur une chronique de Pierre Lescure pour qu’il ne dise pas une bêtise (en pointant l’écran diffusantC à Vous, émission dont il est producteur, NDLR), mais pas sur un match. Vous avez beau motiver les joueurs, leur dire quoi faire, les 90 minutes vont se dérouler différemment de ce que vous aviez prévu. Face à Clermont, c’était horrible, on se prend un carton rouge à la 38e minute et on doit jouer la peau d’un club à 10. Ce soir-là, je me suis mis dans tous mes états et j’ai fait tout ce que je m’étais promis de ne jamais faire…

C’est-à-dire ?Je suis allé m’engueuler avec l’arbitre à la mi-temps, pour lui dire que ce carton rouge était inadmissible. J’ai perdu ma voix tellement je hurlais pour encourager les joueurs. Au moment du penalty de Jeannot, j’ai dû entrer sur le pelouse. Je suis monté sur la table du vestiaire avec une bouteille de champagne. J’ai coché toutes les cases…

Pourquoi s’interdire tout ça ? Si vous êtes président du conseil de surveillance d’un club, c’est aussi pour vivre ce genre de moments, non ?La situation du club et surtout les raisons pour lesquelles je suis entré dans le capital du Stade Malherbe de Caen font que j’essaye d’être respectable et respecté, d’avoir le recul nécessaire. Pendant toute la saison, je me suis dit que je ne devais pas péter les plombs. Puis ce jour-là est arrivé, et je suis passé au-dessus de tout ça. L’émotion était trop forte ! On a beaucoup souffert ces dernières semaines, on n’a pas beaucoup dormi, c’était dur à vivre. Mais j’ai toujours eu une bonne étoile qui m’a permis de me sortir de pas mal de situations, et là, elle est arrivée sur un penalty à la 93e minute d’un match. Je continue à croire en cette bonne étoile.

Est-ce qu’à un moment, vous avez eu peur de descendre en National ? (Il réfléchit.) Oui. Ce qui m’empêchait de dormir, c’était ça. J’ai un tempérament de gagnant et j’aurais détesté mettre le club en National. Plus je le voyais glisser, plus j’allais aux matchs, je faisais les déplacements, je parlais aux joueurs, en essayant d’avoir un impact. Je ne voulais pas les planter. Cela dit, même si le club était descendu, je serais resté pour le reconstruire. Ce club a été abîmé, très abîmé. Et il fallait à un moment qu’il touche le fond pour repartir derrière. Je ne savais pas si, le fond, c’était le National ou cette année de galère. J’espère que ce sera donc cette année.

L’une des premières choses qu’on voulait faire en arrivant, c’était un documentaire. Mais on s’est vite dit qu’on pouvait être ridicule et que ça n’intéresserait pas grand monde. Pourtant, le scénario aurait été génial, vraiment.

La saison de Caen aurait-elle pu faire une bonne série, à la manière de Sunderland Til’ I Die sur Netflix ? L’une des premières choses qu’on voulait faire avec Vincent Catherine (DG de Oaktree France, NDLR) en arrivant, c’était un documentaire. Mais on s’est vite dit qu’on pouvait être ridicule et que ça n’intéresserait pas grand monde. Pourtant, le scénario aurait été génial, vraiment. Il s’est passé plein de choses en coulisses. La veille du dernier match, à l’hôtel, j’ai ressorti aux joueurs une vidéo lancée par le club sur Twitter d’un match contre Clermont il y a 10 ans, que Caen avait gagné 2-1, dans les cinq dernières minutes. Avec Olivier Pickeu, on leur a dit : « Regardez ça, le club a pu le faire il y a dix ans, et même si vous êtes menés à un moment, vous pouvez revenir. » Prince Oniangué, notre capitaine, au moment où on se prend le but, dit à ses coéquipiers : « Souvenez-vous des images d’hier, on peut marquer un but ! » C’est ce qu’il s’est passé à l’action suivante. Un dénouement comme ça, à la dernière seconde, à la dernière minute, même les meilleurs scénaristes de nos séries n’auraient pas pu faire mieux.

Peut-on plaire à des supporters comme on cherche à plaire à des téléspectateurs ? Dans tous les cas, on cherche à mobiliser une audience. Mais le soutien des supporters, ça ne peut pas s’acheter. Aujourd’hui, j’estime avoir un bon rapport avec eux. Je le mesure aussi au nombre de messages que je reçois : j’en ai reçu beaucoup plus après le penalty de Jeannot que deux jours avant où on faisait le record historique de la télé avec HPI, avec 12 millions et demi de téléspectateurs. Bon, tu te prends des messages d’insultes aussi, mais ça fait partie du jeu. Mon avantage, c’est que j’ai tellement d’emmerdes à côté avec mes autres activités, que je ne me suis pas laissé démonter quand les premières vagues sont arrivées. Je vivais le SMC comme un défi supplémentaire. Il y a aussi ce truc de vérité : je ne mens pas aux supporters, je ne leur promets pas la lune, mais en revanche, je me bats pour que le club ne se casse pas la gueule. Au moment où il allait droit dans le mur et que personne ne voulait y aller, j’ai levé le doigt et j’ai essayé de trouver une solution. Peut-être que je m’implique personnellement plus que je ne le devrais. Mais le Stade Malherbe, c’est mon club, c’est mon enfance, j’essaye de lui rendre ce qu’il m’a donné.

Quand je me suis engagé dans le club, j’ai pensé à moi, gamin, et ça m’a motivé à le faire. Je me suis dit que les jeunes de la région devraient pouvoir vivre aujourd’hui la même chose que ce que j’ai vécu hier.

Il vous a donné quoi, ce club ? Quand j’étais petit à Trouville (dans le Calvados), on ne faisait que jouer au foot. Les émotions, je les vivais à travers le foot et le Stade Malherbe. Les bons moments de ma semaine, c’est quand j’allais à Venoix le samedi soir. Ce stade était assez particulier, couvert de tôles, une ambiance très à l’anglaise. Ce sont des moments, des instants, des photos, que j’ai gardés. Quand je me suis engagé dans le club, j’ai pensé à moi, gamin, et ça m’a motivé à le faire. Je me suis dit que les jeunes de la région devraient pouvoir vivre aujourd’hui la même chose que ce que j’ai vécu hier.

Quel est votre premier souvenir de supporter ? Le vrai premier match que j’ai fait, c’est avec mon père, une finale de Coupe de France, Nantes-PSG en 1983, et qui m’a valu une admiration pour Nantes, une grande équipe qui jouait super bien au foot. Pour le Stade Malherbe, d’abord, je rêvais d’y jouer. J’ai essayé de faire des détections, mais je n’étais pas assez bon. Mon grand frère Jérôme, de douze ans mon aîné, était un vrai passionné du SMC. J’ai fait plein de déplacements avec lui. Je me souviens d’une montée en première division à Venoix, puis des matchs où j’essayais de m’incruster dans les vestiaires pour choper le maillot des joueurs. J’ai vécu des matchs de D1 un peu dingues, la Coupe d’Europe contre Saragosse avec un stade chauffé à blanc. Plus tard, en famille, on est allés voir des matchs de l’Euro 1996 en Angleterre, la finale de l’Euro 2000 à Rotterdam, plein de trucs super.

Il y a aussi Francis, votre oncle, qui a joué au club.Oui, ce n’était pas le meilleur, mais il a joué dans une équipe importante qui, à l’époque, a éliminé le grand Stade de Reims (le 19 janvier 1953 en 32es de finale de la Coupe de France, NDLR). Il était en équipe de France militaire, si je ne dis pas de bêtises. Après, je ne vais pas vous mentir, je ne l’ai jamais vu jouer au foot. Je n’étais même pas né.

Quelles étaient vos idoles alors ? J’aimais les deux Anglais, Graham Rix et Brian Stein. Frédéric Née était également un super joueur. Franck Dumas, Fabrice Divert, Anthony Deroin aussi. Et puis un peu plus tard, c’était Ivan Santini, N’Golo Kanté, Thomas Lemar, des gens qui se sont battus pour le club.

Reprendre le Stade Malherbe, c’était une manière de vivre par procuration ce rêve d’être footballeur ?Non. J’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours, parce que j’ai déjà vécu mes rêves de gamin grâce à mes amis. Vincent Labrune, mon meilleur ami, m’a permis de connaître les coulisses d’un grand club comme l’OM. J’étais au plus près des PSG-OM, des mercatos, d’un quart de finale de Ligue des champions… Robin Leproux, quand il était président du PSG, m’a aussi fait vivre ces matchs-là de l’intérieur. J’ai vu comment ça fonctionnait, et quand tu as vu comment ça se passe à l’OM et au PSG, tu te dis que c’est possible de reprendre Caen.

Qu’est-ce qui vous a décidé à prendre des responsabilités à Caen ?Au départ, j’y suis venu par amitié. Pour Jean-Francois Fortin, le boss. Il pensait qu’il fallait réinvestir pour développer le club et rester en Ligue 1. Son projet n’a pas été retenu et je l’ai vu se faire virer comme un malpropre. Je l’ai vu souffrir sous mes yeux. Comme je n’aime pas les injustices, je me suis dit : « Ok, ne bougez pas, puis un jour ou l’autre, ça reviendra. » Puis ce qui devait arriver arriva. En mars dernier, en pleine Covid, il n’y avait plus d’argent, et le club ne pouvait pas s’en sortir. Il fallait trouver une solution et si personne ne se manifestait, le club déposait le bilan. Donc j’y suis allé par amour pour ce club et pour ce maillot.

Vincent (Labrune), c’est horrible ce qu’il a vécu à l’OM sur la fin. Je suis allé avec lui, de sa maison jusqu’au stade, avec des mecs armés dans la voiture.

Au regard des expériences de Labrune, Leproux ou Fortin, qui n’ont pas toujours été des promenades de santé, vous ne vous êtes pas dit : « Dans quel merdier je me mets ? » Si, plein de fois ! Vincent, c’est horrible ce qu’il a vécu à l’OM sur la fin. Je suis allé avec lui, de sa maison jusqu’au stade, avec des mecs armés dans la voiture. Robin pareil, il a vécu la mort d’un supporter, mais je me suis dit qu’à Caen, il y aurait moins de pression. Et surtout, le club allait mourir, donc je n’ai pas pensé à ça. Ma mère ne comprend pas pourquoi je me suis lancé là-dedans. Elle a 82 ans et elle ne le vit pas très bien. Ma femme aussi trouve que le foot me prend un temps de dingue. Mais je n’ai pas de regrets.

Dans votre mission, vous avez trouvé un investisseur, avec le fonds d’investissement Oaktree. Quelle est sa place dans cette affaire ?Les règles étaient assez claires avec eux. Ils étaient là pour investir dans un club de Ligue 2 et récupérer à un moment leur investissement. Ils m’ont dit : « On fait cet investissement ensemble, tu gères la comm’, nous on est là, on te suit. » Ils ont été admirables de détermination. Ils avaient d’autres possibilités sur la table, pouvaient viser un plus gros club — ils sont d’ailleurs entrés dans le capital de l’Inter récemment —, mais ils ont accepté de nous suivre face à des anciens actionnaires un peu hostiles au démarrage. Il fallait faire preuve de persévérance, et le club leur doit vraiment énormément, car ils aident sa structuration. Ce sont de fantastiques partenaires, et on prend beaucoup de plaisir avec Vincent.

Vous avez aussi été chercher Olivier Pickeu, pour l’investir du rôle de président. Une bonne pioche…Pour moi, c’est la meilleure chose qui pouvait arriver au Stade Malherbe. Il était quand même en compétition pour prendre Marseille, et on l’a fait venir à Caen. Bon, ça l’a fait un peu bifurquer de sa feuille de route. Avant le match contre Clermont, je lui dis : « Tu ne t’imaginais certainement pas devoir t’occuper dans ta carrière d’un club de National ! » Ça l’a fait marrer, mais pour lui, ce n’était pas une possibilité, il savait qu’on se sauverait.

C’est ce que vous lui avez promis pour qu’il vienne à Caen ? La légende raconte que vous n’avez eu besoin que d’un coup de fil pour le convaincre…(Il coupe.) Deux coups de fil. Olivier, c’est un enfant du club, et je pense qu’il a senti comme moi que le club n’avait plus aucune identité depuis trois ou quatre ans. Il y avait des joueurs pour certains sortis de nulle part et ça donnait un effectif déséquilibré. L’objectif est donc de retrouver une identité normande. Pour moi, il fallait un président qui soit issu du cru et qui connaisse bien le foot. Olivier réunissait tout ça. Il y a eu un truc humain entre nous. C’est devenu un proche et j’ai une confiance sans limite en lui. Et ce n’est que le début de l’histoire.

Comment définissez-vous l’identité normande ? Ce sont les jeunes issus du centre de formation ! C’est eux qui doivent prendre le pouvoir. En fin de saison, beaucoup ont eu du temps de jeu. C’est difficile de leur imputer la responsabilité de ce qu’il s’est passé. Je sais que si on arrive à les accompagner, ce seront eux qui représenteront le club dans les prochaines années. On doit faire en sorte qu’ils restent et qu’ils forment l’ossature du prochain Stade Malherbe.

Mediapro a été un désastre, et je pense qu’on n’a pas encore conscience de la situation qu’on va trouver dans quelques mois, une fois que tous les clubs auront fait face à la DNCG.

Un centre de formation, c’est beaucoup d’investissements pour des revenus qui ne sont pas forcément garantis. La preuve avec la décision de Rani Assaf de fermer celui de Nîmes. Plusieurs clubs optent aussi pour le trading, la post-formation, des stratégies plus juteuses sur le court et le moyen terme. Ce ne sont pas des stratégies qui vous intéressent ? Non, développer le centre est vraiment la priorité. Je ne connais pas le détail de ce que vit Rani à Nîmes. Je sais que c’est un très grand chef d’entreprise. Quand vous n’avez plus les recettes, il faut prendre les décisions. Celle de fermer le centre de formation est radicale, mais investir dans le foot ne peut pas être qu’à perte et il faut trouver un équilibre. Mediapro a été un désastre, et je pense qu’on n’a pas encore conscience de la situation qu’on va trouver dans quelques mois, une fois que tous les clubs auront fait face à la DNCG. Nous, on a fait un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi). C’est hyper douloureux de devoir licencier des gens qui sont là depuis très longtemps. On aurait aimé s’en passer, mais si on ne prend pas ces responsabilités, le foot français se casse la gueule.

En tant que professionnel de l’audiovisuel, quelle analyse portez-vous sur le dossier Mediapro ? Au départ, ce sont des producteurs en Espagne, dans plein de pays, avec des groupes sérieux derrière. Mais ils ont accumulé plein de difficultés : la Covid, le spectacle qui était moins bon, des abonnés qui n’ont pas suivi. La vérité, c’est qu’il y a un diffuseur du foot en France, et c’est Canal+. Il faisait très bien son boulot et a été viré sans respect. Certains présidents de club n’ont pas regardé plus loin que le bout de leur nez. La situation fait que c’est un peu difficile entre Canal+ et la Ligue, et je suis persuadé qu’ils trouveront une solution.

Anticiper les virages, comme celui de Netflix, fait partie de votre métier de producteur. Comment fait-on pour avoir un coup d’avance dans le foot ? Au-delà de mon amitié pour lui, je pense que c’est ce qu’est en train de faire Vincent Labrune à la tête de la LFP. Là, il se tape la Covid, Mediapro, la négociation avec Canal+… C’est le pire boulot du monde et je ne l’aurais pas souhaité à mon pire ennemi. Aujourd’hui, il faut faire entrer le foot français dans une nouvelle ère, sans tabou. Il vaut mieux vivre avec une économie durable que voir des clubs s’effondrer et changer de main toutes les deux semaines. Qu’est-ce que ça raconte de l’identité d’un club quand il change trois fois de propriétaire en trois ans ? Il faut travailler sur la durée, et c’est ce que Vincent est en train de mettre en place.

C’est horrible à dire, mais il y a des matchs qui n’intéressent personne. Dix-huit ou vingt clubs, pour moi, il n’y a pas de tabou. Si demain, Caen descend en National à cause de ça, ça ne sera pas dû au format, mais parce qu’on n’aura pas été bon.

Même s’il faut en venir à une Ligue 1 à dix-huit clubs, ce qui pourrait compliquer les ambitions d’un club comme Caen ? Oui, je le pense. Il faut que le spectacle soit meilleur. C’est horrible à dire, mais il y a des matchs qui n’intéressent personne. Ensuite, puisqu’il y a moins de revenus, il faut faire en sorte de rendre la compétition plus attractive. Dix-huit ou vingt clubs, pour moi il n’y a pas de tabou. Si demain, Caen descend en National à cause de ça, ça ne sera pas dû au format, mais parce qu’on n’aura pas été bon.

Quand vous êtes arrivé à la tête du club l’an dernier, vous aviez annoncé l’ambition de monter dans les deux ou trois ans. Après cette saison, ce calendrier est-il toujours d’actualité ? J’avais aussi dit que cette saison allait être pourrie parce qu’on partait avec une équipe qu’on n’avait pas forcément choisie. Là, en 2021-2022, ce sera la première saison qu’on commencera comme on le souhaite. Mon ambition est de faire remonter le club dans les deux ans et j’espère qu’on en sera capables. Après, cette année montre qu’il n’y a aucune certitude dans le foot.

Oaktree possède 80% du capital, et vous 20%. Est-ce une association qui peut s’inscrire dans la durée ?On a un bon équilibre avec Oaktree et il n’est pas prévu qu’ils partent demain. Avec les fonds d’investissement, il y a des cycles de cinq ou six ans. Quand ils partiront, j’aurai la possibilité de racheter leurs parts. Moi, je suis là sur le long terme et si je peux présider le boarddu Stade Malherbe jusqu’à ma mort, je le ferai. Mon but, c’est que le club n’ait plus jamais de problèmes financiers. Mais si demain, un projet arrive sur la table et qu’on me dit : « On veux faire le Caen Champions Project », je serai assez intelligent pour laisser ma place. Le club ne m’appartient pas, il n’appartient pas à Oaktree, il appartient aux supporters, à ceux qui l’ont dirigé, aux joueurs et à plein de gens.

Feriez-vous une place à des personnalités caennaises comme Denis Brogniart ou Orelsan dans l’organigramme du club ?Ce sont des soutiens infaillibles qui étaient là au moment où le club n’avait plus grand monde pour le soutenir. On avait besoin d’énergie positive. Est-ce qu’à un moment on fera un club spécifique de soutiens, de partenaires du club ? Est-ce qu’Orelsan ne pourrait pas faire la chanson d’arrivée des joueurs ? Ce sont des choses importantes symboliquement. On s’est quand même pris des seaux de merde quand on a repris ce club. En vrai, beaucoup de monde avait envie qu’on se casse la gueule. D’un côté, il y avait tous les supporters qui voulaient qu’on s’en sorte, et de l’autre ceux qui ont connu l’échec avant nous et qui voulaient qu’on se plante. C’est assez incroyable le foot pour ça.

Vous voulez qu’on se souvienne de vous comme le sauveur du club ? Pas comme un sauveur, non. Si je peux marquer une époque du club, oui, mais pas plus. J’ai fait ce que n’importe quel amoureux du club aurait fait s’il avait les moyens. J’ai consacré de l’énergie, du temps, de l’argent… Maintenant, j’aimerais bien qu’on s’inscrive dans un truc plus sympathique dans la durée et revivre des émotions dans le bon sens plutôt que dans le mauvais. Et le partager très vite avec notre public. C’est ce qui m’a le plus manqué cette année.

Dans cet article :
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Propos recueillis par Lilian Fermin et Mathieu Rollinger, à Paris

Photos : Renaud Bouchez pour SO FOOT / Iconsport

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