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Le tank s’est arrêté

Par Mathieu Faure
Le tank s’est arrêté

​Alex Rodrigo Dias da Costa est parti du monde du football comme il avait quitté le PSG. Dans le plus grand des silences. À trente-quatre ans, le « Tank » a rendu les clés après de nombreuses blessures. Durant deux ans et demi dans la capitale, le garçon a laissé l’image d’un stoppeur rugueux, mais nécessaire au projet parisien.

Pour un défenseur, Alex a un sacré timing d’attaquant. Quelques jours après la déconvenue de Guingamp, le « Tank » a annoncé sa retraite du football, à trente-quatre ans, cassé de partout après deux dernières saisons à l’AC Milan. Au PSG, on se souvient surtout du Brésilien pour son but de la tête dans les derniers instants d’un match mal embarqué… au Roudourou. C’était en janvier 2014. C’était hier, mais pourtant si loin. De toutes les recrues QSI, le Brésilien n’est sans doute pas la plus belle ni la plus chère. Physiquement, il n’avait rien d’enivrant. Un sourire aussi rare que ses cheveux sur le crâne, armoire à glace de 92 kilos pour 1,88m, le défenseur central avait même des bourrelets à l’arrière du crâne, comme la mascotte de Michelin. Pour couronner le tout, son regard perçant et ses grosses cuisses lui donnaient des airs de videur plutôt que de bon compagnon de soirée, mais le garçon n’avait pas été recruté pour son sex appeal. Son arrivée coïncidait avec le PSG qui recrutait malin.

Janvier 2012, Leonardo ramène en quelques jours Maxwell, Thiago Motta et Alex. Le tout pour une bouchée de pain. Sur le banc depuis quelques jours, Carlo Ancelotti savoure ce trio qui amène de l’expérience et un certain esprit de la gagne dans un club nourri à l’ADN de la défaite. À la cave à Chelsea depuis six mois, le Brésilien retrouve Carlo Ancelotti dans la capitale, un coach qu’il avait eu pendant deux saisons chez les Blues, avec un titre de champion à la clé, en 2010. Sauf qu’en 2012, Alex n’avance plus. « J’aurais été meilleur en étant plus rapide » , avoue-t-il peu de temps avant son arrivée.

Une frappe de mule

Peu importe s’il a du mal à se retourner et qu’il galère au moindre ballon en profondeur, le « Tank » fait peur à tous les attaquants de Ligue 1. Au départ, le Brésilien est là pour aider Sakho à franchir un cap. Il fait aussi la paire avec Lugano ou Biševac. En dépit d’une première demi-saison très correcte (seize fois titulaire sur dix-huit matchs la première saison), le PSG se fait doubler par Montpellier dans la course au titre. Gros couac. Dans la foulée, le Qatar ramène Thiago Silva qui fait alors la paire avec son compatriote. Le doux et la brute. La charnière complémentaire par excellence. Alex détruit, Silva construit par-dessus. Formé à Santos, le stoppeur débarqué en Europe en 2004, au PSV, retrouve une seconde jeunesse. Les Pays-Bas le poursuivent puisque c’est là qu’il a gagné son surnom : le tank. « Ce sont les supporters du PSV qui m’ont appelé comme ça. J’aime bien ce surnom, je l’apprécie. C’est chaleureux » , expliquait-il du temps du PSG. La raison ? Une frappe de mule sur coup franc. Sans finesse. Pure, puissante, franche.

D’ailleurs, pour son deuxième match sous le maillot parisien contre Montpellier (2-2), il balance l’ogive dans les ficelles dans cet exercice. Son adaptation au PSG, sans faire de bruit, poussera gentiment Mamadou Sakho vers la sortie. Ça, et l’arrivée de Marquinhos en 2013. « Sakho est un grand joueur, mais il veut jouer la Coupe du monde, donc je pense que c’est un bon choix de quitter le club » , estimait le Brésilien au moment du départ du chouchou du Parc des Princes. Même s’il n’a jamais réussi à s’intégrer durablement en équipe du Brésil (18 sélections depuis 2003), Alex faisait figure de valeur sûre. Ou, tout du moins, de coéquipier modèle. Défenseur serein, rarement dans le dur et pas trop gourmand en salaire pour un mec qui facturait une cinquantaine de matchs en C1. Le premier match du PSG ère QSI en Ligue des champions, il est là, avec un but à la clé, c’était face à Kiev, sur corner, l’une de ses spécialités. On le disait méchant et viril, il n’était rien de ça. Il faisait juste peur. Son ton monocorde était même trompeur. Alex était un gagneur habité par la foi. Lors du Trophée des champions disputé au Gabon durant l’été 2013, il plante un coup de casque dans les arrêts de jeu face à Bordeaux pour offrir l’égalisation qui a ouvert la voie au trophée dans la foulée (2-1). Alex, c’était ça. Le mec qui se pointait au bon moment.

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