- Coupe d'Asie des Nations
L’Open d’Australie
Tandis que l'Australie règle de trop faibles Ouzbèks d'un set blanc, le Japon remporte aux tirs au but son traditionnel duel face au voisin sud-coréen. Résumé des demi-finales.
Japon – Corée du Sud : 2-2 (3-0 tab)
Buteurs : Maeda (36è) et Hosogai (98è) pour le Japon, Ki Sung-Yonk (23è) et Hwang Jae-Won (120è) pour la Corée du Sud
Ce choc traditionnel du continent asiatique a tenu toutes ses promesses, tant au niveau du jeu pratiqué que du scénario. Les premières minutes sont à l’avantage du Japon, avec une première grosse occasion pour Okazaki de la tête, à la conclusion d’un très beau débordement de Nagatomo sur le flanc gauche (17è). Mais l’ouverture du score est pour la Corée du Sud, sur pénalty, suite à une obstruction de Konno en duel avec Park Ji-Sung (22è). Plombés par une défense fébrile, les Samouraïs ne se découragent pas pour autant et parviennent à égaliser en fin de première période, avec une nouvelle action amorcée côté gauche : Honda lance Nagatomo dans la profondeur, qui trouve cette fois Maeda pour le 1-1.
Les quarante-cinq minutes suivantes sont moins séduisantes, avec des Japonais empruntés face à des Coréens supérieurs physiquement mais maladroits devant le but (ratés à la 60è et 66è). La bataille du milieu de terrain est clairement dominée par les Tigres d’Asie, avec notamment une solide prestation de Ki Sung-Yueng, le joueur du Celtic. En prolongation, le Japon va prendre l’avantage suite à un pénalty très limite (faute de Hwang Jae-Won sur Okazaki en dehors de la surface), pénalty de Honda repoussé dans un premier temps par le gardien Jung Sung-Ryong, mais Hosogai, auteur d’une bonne entrée, a bien suivi et catapulte le ballon (98è). On pensait le match plié mais en fait pas du tout, puisque la dernière action coréenne –un coup de pied arrêté et pas mal de confusion dans la surface– offrait à Hwang Jae-Won, l’auteur de la faute ayant amené le pénalty, une égalisation in extrémis. Un retour vain néanmoins pour les Coréens, incapables d’inscrire le moindre tir au but lors de la séance (deux arrêts de Kawashima, un tir à côté). Malgré une défense inquiétante et une rencontre pas hyper maîtrisée, le Japon se qualifie pour la finale et peut envisager de devenir la nation la plus titrée de la compétition, avec quatre trophées à son palmarès.
Australie – Ouzbékistan : 6-0
Buteurs : Kewell (5è), Ognenovski (34è), Carney (65è), Emerton (74è), Valeri (82è) et Kruse (83è) pour l’Australie
Le suspense aura été nettement moins haletant au cours de cette deuxième demi-finale. Il aura duré cinq minutes maximum, le temps pour Harry Kewell de trouver l’ouverture dans la défense adverse –un trou béant, en fait– et d’inscrire le premier but de la partie. Pourtant, on pensait l’Ouzbékistan capable de reproduire son jeu léché des matchs précédents, mais c’était oublier que l’Australie, c’est un autre calibre que la Jordanie ou le Qatar. Face à la puissance physique des Socceroos, les représentants d’Asie Centrale ont été impuissants. Leur volonté de se faire des jolies passes a quelques chose de touchant, mais c’est clairement trop gentil pour inquiéter Schwarzer et ses marmules en défense. Le meilleur joueur asiatique Ognenovski double la mise peu après la demi-heure de jeu, puis en seconde période, ça tourne au ridicule, avec quatre nouveaux buts et une équipe d’Ouzbékistan en totale débandade et pas à la hauteur. C’est dommage, elle possède des joueurs intéressants (Djeparov, Ahmedov), mais l’inexpérience et la faiblesse mentale ont tout gâché. Pour sa deuxième participation, l’Australie s’offre une finale méritée. La sélection la plus “européenne” de la compétition (seize joueurs sur vingt-trois) est un bizut en Coupe d’Asie mais a de la bouteille concernant les rencontres à enjeu. Son style n’est pas très réjouissant, néanmoins il peut s’avérer payant face à des Japonais plus joueurs mais qui ont semblé piocher physiquement lors des cent-vingt minutes de leur demi-finale.
Finale samedi : Australie – Japon
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