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L’OM doit réussir sa mue

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L’OM doit réussir sa mue

Ce soir (20h45), l'OM accueille Manchester United, pour un choc à ce niveau qu'il n'avait plus connu depuis dix-huit ans. Alors « Droit au but » ok mais gaffe quand même : cette fois, la pente sera sacrément forte !

C’est marrant mais il y a comme une impression de déjà entendu chez Didier Deschamps. « Ça ne me gonfle pas qu’on dise que Marseille doive réaliser un exploit mercredi, parce que c’est la réalité. On peut dire ce qu’on veut, si Manchester est à 100% de ses moyens et nous aussi, ce sera très compliqué. Il reste un des favoris pour gagner la Ligue des champions, ce serait un exploit pour moi aussi d’éliminer une telle équipe » . La dernière fois que la Dèche avait dispensé un discours assez voisin dans le pessimisme, c’était après la première manche du quart de finale entre le Real Madrid et Monaco en 2004. Zidane et ses potes galactiques s’étaient baladés (4-2) et DD s’était fendu d’un « Je connais trop bien le football pour me bercer d’illusion » qui résonnait comme une décla pleine de bon sens. En vérité, l’ancien capitaine des Bleus n’en pensait pas un mot. On connaît la suite de l’histoire lors du match retour…

Marseille, « une équipe animale »

Et voilà, sept ans plus tard, Marseille placé devant un défi à peu près équivalent, le premier du genre en Ligue des champions depuis dix-huit ans et son sacre européen en 1993. Depuis, l’OM avait pris l’habitude de venir faire sa petite figuration tranquillou avant d’être reversée en C3. Oui, jusqu’ici, lors de chaque phase de poule, Marseille se faisait invariablement marcher dessus par plus gros que lui, hormis un coup d’éclat sans lendemain ici ou là (la victoire à Liverpool en 2007 notamment). Et cette saison, il y aurait quelque chose de changer ? Oui et non en fait. Oui car les Phocéens ont enfin franchi ce satané premier tour avec, à la clé, un match référence au bon moment à Moscou face au Spartak (3-0). De réels progrès donc. Mais pour ce qui est d’un succès fondateur sur une grosse écurie du Vieux Continent, on attend encore. Et ne surtout pas convoquer le souvenir du dernier match de poule en décembre dernier quand les champions de France au taquet avaient cogné (1-0) un Chelsea totalement remanié (et un max de jeunes pousses blues totalement inconnues) dans ce qui ressemblait bien davantage à un jubilé (celui de Drogba en l’occurrence) qui ne dit pas son nom qu’à un affrontement de Ligue des champions.

Alors une simple formation sans référence cet OM ? Pas si simple. Si les résultats bruts tendraient à prouver une indécrottable carence à ce niveau de la compétition, on modulerait bien cette appréciation avec le profil du squad de Deschamps. Du solide, du costaud, du rapide, du rigoureux même si pour le talent pur, il faudra sans doute repasser. Le genre d’équipe toute en biscottos à faire des passer quelques frissons à Pep Guardiola en personne quand le mage barcelonais disait craindre, avant le tirage au sort, cette « équipe animale » , même si depuis le même Guardiola a aussi confessé redouter le profil joueur d’Arsenal, soit l’antithèse de l’OM, et que l’on finit par se dire que l’ami Pep se fout un peu de la gueule du monde. Mais bon, toujours est-il qu’avec son secteur défensif maousse et bave aux lèvres, Marseille n’est un cadeau pour personne.

Le hic, c’est que sorti du chapitre destruction, il faudra aussi créer et, si possible, marquer. Et là, les absences de Gignac et probablement de Valbuena, sonne comme de très mauvaises nouvelles. Car il faut bien le dire, Lucho, seul, ça a rarement donné quelque chose. Et, soyons clairs : des Brandao, Vidic se les tape par douzaines au petit-dej’. Dans ce contexte, on dirait bien que boucler le match aller sur un bon vieux (0-0) ne serait pas une si mauvaise affaire. D’ailleurs en alignant Cissé, Kaboré, Lucho, Ayew (régulièrement utilisé en relayeur) et Brandao, Deschamps semble effectivement faire le pari du combat et de la solidité. Pour le jeu, on verra plus tard…

MU a toujours un homme providentiel

En face, faire référence au défenseur central serbe à la tête de tueur pour commencer à dessiner ce qu’est actuellement Manchester United n’a rien d’anodin. Cette saison est pour MU un des crus les plus pauvres en termes de (beau) jeu. Un constat un peu dur peut-être mais pas tant que ça au regard de la tradition offensive qui a toujours aiguillé la philosophie du club du nord de l’Angleterre. Le fait est là : régulièrement, MU a affiché une certaine frilosité dans la construction, comptant davantage sur sa solidité et ses immenses facultés dans la phase de transition entre la récupération et l’attaque, que sur un réel volume de construction collective. A l’occasion, il faut même un retourné historique de Rooney pour vous arracher de votre sieste. Le problème pour les adversaires des Red Devils, c’est que la recette est à peu près aussi payante, puisqu’ils ne comptent qu’une toute petite défaite en Premier League et, sans faire injure aux Espagnols, la perf est un peu plus parlante qu’en Liga.

Le savoir-faire (plus personne n’oserait dire la chance) de Ferguson est de toujours pouvoir compter sur un homme providentiel devant, qui n’est jamais le même. Un jour Berbatov, un autre Rooney, quand ce n’est pas carrément Chicharito qui prend la relève. La seule constante cette saison, c’est Nani et dire ça du fantasque Portugais situe bien ses progrès immenses depuis un an. Au-delà des schémas de jeu et des individualités, ce qui reste fascinant reste cette capacité chez MU à ne jamais s’affoler, même quand ça tangue fort, une sorte de certitude forgée dans la force de l’habitude sans doute. Au fond, le portrait-robot de Manchester (solidité, rigueur, efficacité) ressemble quand même diablement (si l’on ose dire) à celui de Marseille… plus Rooney, Nani et Berbatov (Giggs et Park, notamment, étant blessés). Ce qui fait tout de même une sacrée différence. Toute la différence ?

Les notes d’Arsenal-Monaco

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