- Ligue des champions
- 3e journée
- Groupe B
- Montpellier/Olympiakos (1-2)
L’Olympiakos refroidit Montpellier
Air de déjà vu mercredi soir à la Mosson. Auteur d'une prestation majuscule et devant au score, Montpellier s'est fait doubler en fin de match et s'incline 2-1.
Montpellier – Olympiakos : 1-2
Buts : Charbonnier (49e) pour Montpellier, Torosidis (73e), Djebbour (92e) pour l’Olympiakos.
Trois fois, les Montpelliérains ont mené au score dans cette Ligue des champions. Trois fois, ils se sont fait rejoindre. Mecredi soir encore, au terme de leur prestation la plus aboutie de l’année, les joueurs de René Girard, dominateurs, ont vu leurs adversaires du soir égaliser. Et leur passer devant dans les arrêts de jeu. Rabâché, le scénario est frustrant. Mais la manière a donné des raisons d’y croire. Ce soir, Montpellier a retrouvé le sourire. Et entraperçu le talent de Gaëtan Charbonnier.
Match agréable cherche frappe cadrée
Montpellier démarre bien cette rencontre, démarre très fort même. Avec cinq joueurs à vocation offensive et Cabella positionné dans l’entrejeu à côté de Saihi, l’équipe de René Girard, volontaire, remporte ses duels, garde la balle, fait circuler et dicte le rythme de la rencontre. Dans cette entame up-tempo, il manque juste la dernière passe. À la recherche de Charbonnier, Hilton trouve les bras de Roy Caroll, avant que Mounier ne centre, lui, fort loin derrière le but. Belhanda, très en jambes, tente sa chance aux 20 mètres, sa frappe passe de peu à côté. Décalé sur un coup franc, Mounier, qui aime décidément le kop grec, le trouve une fois de plus, après avoir complètement dévissé sa tentative. Dans cette entame réussie, il ne manque qu’une frappe cadrée. Sur les corners de l’Olympiakos, Pionnier, qui remplace encore Joudren, n’ose pas trop s’aventurer à sortir. Ce sera sans effet, car ce seront les deux seules incursions grecques de la première mi-temps. À cinq minutes de la pause, Bedimo centre pour Charbonnier. En pivot, il trouve la lucarne droite, mais également la main de Caroll. Malgré 65% de possession, Montpellier rentre à la mi-temps à 0-0.
L’Olympiakos rentabilise
Le début de la deuxième mi-temps est le même, la réussite en plus. Après un ballon long, Utaka se dépatouille dans la surface, à la lutte avec Manolas, la balle revient sur Gaëtan Charbonnier qui claque une demi-volée et ouvre le score ! Un joli but qui récompense la bonne soirée de l’ancien Angevin. Sur un centre de Modeste, Fuster a un boulevard pour égaliser de la tête, seul face au but vide, il décide plutôt de viser la ruelle d’à côté. Tant mieux pour Montpellier. Ça s’anime, Belhanda sert Mounier en retrait pour un but PES, mais Maniatis contre sa frappe. Copier-coller une minute plus tard, mais la frappe de Cabella trouve un défenseur grec. Encore. Le rythme retombe et Charbonnier a droit à une ovation méritée, puis est remplacé par Souley Camara. Belhanda enroule sa frappe, elle chatouille le montant gauche. Montpellier croit tenir son match, mais sur sa première occasion franche, l’Olympiakos égalise. Sur un coup franc, au milieu d’une marée de défenseurs montpelliérains, Stambouli glisse, et Torosidis trouve le moyen de marquer. Dans la foulée, Belhanda enroule sa frappe, elle chatouille la lucarne. Encore. Le match se termine. Et Bedimo, très bon ce soir, perd la balle bêtement face à Adboun. Il centre en première intention pour Djebbour qui trompe Pionner et ponctue cette drôle de soirée. Cruel. Très cruel même. Avec cette deuxième défaite en trois matchs, la qualification s’éloigne pour les Héraultais, mais René Girard trouvera des motifs de satisfaction ce soir, il a retrouvé son équipe.
Par Antoine Mestres