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Cinq astuces pour battre la Juventus à Turin
Depuis l'inauguration du Juventus Stadium en août 2011, la Juve n'a perdu que cinq fois dans son antre. Soit un peu moins d'une défaite par an toutes compétitions confondues. C'est peu, certes. Mais cela prouve que certains y sont tout de même parvenus. À Monaco, donc, de s'inspirer de ceux qui sont venus conquérir le Stadium.
Quelques chiffres (peu rassurants)
Battue 0-2 au match aller à Louis-II, l’AS Monaco va devoir s’imposer par deux buts d’écart si elle veut arracher au minimum une prolongation, voire trois buts d’écart si elle veut directement se qualifier. Or, les statistiques sont impitoyables. Depuis l’inauguration du Juventus Stadium en août 2011, la Juventus ne s’est jamais inclinée par trois buts d’écart dans son stade. Sur les cinq défaites qu’elle a concédées en six ans, deux l’ont été par deux buts d’écart (0-2, 1-3), et trois par un but d’écart (0-1, 1-2, 1-2). La dernière fois qu’elle a perdu à domicile par deux buts d’écart, c’était le 10 avril 2013, il y a quatre ans, 0-2 face au Bayern Munich. Il s’agit d’ailleurs là de sa seule défaite en 21 matchs de Ligue des champions disputés au Juventus Stadium. D’accord, les statistiques n’ont pas de quoi rassurer les Monégasques, mais Leonardo Jardim est un malin : il va aller farfouiller tous les recoins des défaites turinoises à la maison pour en faire ressortir une recette magique. Permettons-nous de l’aider un peu.
Il faut que les attaquants marquent
Diego Milito, Rodrigo Palacio, Mauro Icardi, Mario Mandžukić, Claudio Pizarro, Mohamed Salah, Cyril Théréau. Voilà la liste des joueurs qui ont permis à leur équipe respective de venir s’imposer au Juventus Stadium. Le point commun entre ces sept lascars ? Ils sont tous attaquants. C’est donc simple : si l’AS Monaco veut espérer venir s’imposer au Juventus Stadium, elle va devoir s’en remettre à ses buteurs. Oubliez donc les frappes de Thomas Lemar, les coups de casque de Kamil Glik ou les penaltys de Fabinho. Non. Si Monaco veut gagner, il va falloir remettre les clefs à Falcao, Mbappé, Germain, Carrillo ou même Cardona, tiens. Aligner cinq attaquants en même temps ? Et pourquoi pas…
Il faut marquer en seconde période
Voilà les scores sur lesquels la Juventus s’est inclinée au Juventus Stadium : 1-3 contre l’Inter, 1-2 contre la Sampdoria, 0-2 contre le Bayern Munich, 1-2 face à la Fiorentina, 0-1 contre l’Udinese. Total : dix buts encaissés. Or, la statistique est sans appel : neuf de ces dix buts ont été inscrits en seconde période, soit 90%. Pour être encore plus précis, 10% de ces pions ont été marqués en première période, 30% entre la 45e et la 60e minute, 20% entre la 61e et la 75e, et 40% dans le dernier quart d’heure + les arrêts de jeu. Monaco va donc devoir s’armer de patience. Marquer en première période ne servirait à rien. Il faut être patient, planter un but à la 56e minute, puis deux autres dans le dernier quart d’heure. Et le billet pour Cardiff sera ainsi servi. Fastoche.
Il faut un Brésilien dans l’équipe
Les cinq équipes qui ont battu la Juventus au Stadium sont des multinationales. On y trouve des Allemands, des Autrichiens, des Chiliens, des Suisses, des Paraguayens, des Français, des Slovènes, des Égyptiens… Bref, près de 25 pays représentés. Et pourtant, une seule nation était présente dans les cinq équipes : le Brésil. Dante au Bayern, Neto à la Fiorentina, Danilo et Edenilson à l’Udinese, Renan à la Sampdoria, Juan Jesus à l’Inter. Monaco a-t-il un Brésilien ? Mieux, elle en a quatre ! Entre Jermerson, Fabinho, Boschilia et même le tout jeune Jorge, Leonardo Jardim n’a que l’embarras du choix pour aligner son joueur-amulette. Aligner quatre Brésiliens en même temps ? Et pourquoi pas…
Il faut un entraîneur de la nationalité du club
Le Bayern Munich n’est pas venu s’imposer au Juventus Stadium avec Pep Guardiola ou Carlo Ancelotti sur son banc, mais avec Jupp Heynckes. Un entraîneur allemand pour un club allemand. La Fiorentina avec Paulo Sousa ? Non, avec Vincenzo Montella. Un entraîneur italien pour un club italien. Mêmes refrains pour l’Inter, la Sampdoria et l’Udinese, qui ont réussi leur exploit en étant respectivement coachées par Andrea Stramaccioni, Delio Rossi et Stefano Colantuono. Monaco sait donc à quoi s’en tenir. Si le club du Rocher veut venir s’imposer ce mardi soir, il lui faut un coach français. Voire même un coach monégasque, pour encore plus d’efficacité. Une seule solution s’impose : Leonardo Jardim va devoir laisser exceptionnellement sa place au prince Albert II, qui sera assisté de son neveu, Pierre Casiraghi. Et si Ludovic Giuly veut se joindre à la fête, c’est possible aussi. Comment ça, il est né à Lyon ?
Il faut avoir un « i » dans le nom de son équipe
Bayern Munich, Sampdoria, Udinese, Inter, Fiorentina. Ces cinq équipes ont en commun deux choses : elles ont battu la Juventus au Juventus Stadium, mais surtout, elles ont la lettre « i » dans leur blase. C’est d’ailleurs la seule lettre que ces cinq clubs ont en commun (dommage que l’Udinese ne se soit pas appelée Urinese, ça aurait été un nom beaucoup plus rigolo, et en plus, ça aurait fait aussi un « r » en commun). Du coup, si Monaco veut venir chercher son ticket pour la finale de C1 ce mardi soir, il va falloir faire un petit ajustement dans son nom. Au choix :- AS Minaco
– AS Monico- AS Monaci
– AS MiniciUn petit faible pour Monico, quand même.
Par Éric Maggiori