Gourcuff et la Dolce Vita
Yohan Gourcuff est un mec bien. Il est beau gosse, il joue au foot, et pas trop mal en plus.
De surcroît, il évolue dans un club pas trop mauvais : le Milan AC.
Le genre de mec qui parle en te regardant dans les yeux, et qui n’a pas peur de le dire : « Moi je suis un vrai, je ne fais que des choses qui me viennent naturellement. J’ai besoin de connaître avant de m’ouvrir. Ai-je tort ? »
Le genre de mec décidé à rester au Milan, lequel est également décidé à le garder.
Problème : il ne joue pas des masses. Alors l’autre jour, JPP a demandé un prêt. On lui a répondu non. Pour mettre les points sur les i, les barres sur le t et le parmesan sur les spaghetti, il s’est confié à la Gazzetta. Extraits.
Yohan, on a l’impression que vous vous battez constamment. Pas vraiment. Mais vivre dans un pays duquel tu ne sais ni la langue, ni la culture, rien, c’est difficile. Mais maintenant, ça va mieux qu’il y a un an.
On dit que c’est compliqué pour vous de jouer dans une équipe de trentenaire. L’âge de mes compagnons n’a rien à voir. Vingt ou quarante ans, quelle différence ? Le problème, c’était que je devais m’habituer à un style de vie complètement nouveau.
Vous êtes descendu du train Equipe de France, même avec les moins de 21. Ce n’est pas vrai. Mon sélectionneur m’a appelé après Glasgow et il m’a expliqué que physiquement et mentalement, je n’étais pas prêt à aller avec les moins de 21. J’ai compris et j’ai pu rester chez moi, voir ma famille et mes amis.
En France, on pense que le Milan ne favorise pas votre épanouissement footballistique. Moi je suis bien là où je suis. Je travaille pour être une joueur important pour la France et le Milan, peu importe quand. Je ne sais pas combien de temps je mettrai, mais je sais que je suis sur la bonne route.
Propos recueillis par AB pour la Gazzetta, traduits par LDC.