Dell’arte Empire
La saison dernière, la Fiorentina avait conquis sur le pré, la quatrième place du championnat italien. Chaos footballistique, euphorie médiatique, empressement des juges… Un été plus tard, les Florentins devaient renoncer à leurs rêves de grandeur européenne, contraints qu’ils étaient de repartir pour l’exercice suivant avec 19 points de retard (peine ensuite ramenée à 15 points). Pourtant, les juges de la Chambre de Conciliation du CONI ont rendu leur rapport : « Les trois dirigeants de la Viola se sont évertués à diriger la Fiorentina dans le respect des règles, c’est à dire sans obtenir des avantages et sans subir de torts. » Un acquittement qui arrive un tantinet trop tard et 24 heures après le verdict rendu par le Collège Arbitrale du Coni, Andrea Della Valle, président de la Fiorentina prend la parole. « Finalement, conclut-il amèrement, ils ont reconnu que la Fiorentina n’a commis aucun fait illicite. Mais maintenant, qui nous rendra la Ligue des Champions et les trente millions d’euros que nous avons perdus ? Pour un club ambitieux comme le notre, cela aurait pu faire la différence. Nous ne tenterons aucun recours en justice, nous ne réclamerons pas de dommages. Cela serait inutile. Depuis deux ans, notre équipe se confirme comme étant la 3ème force du championnat, et pour la seconde fois consécutive nous serons privés de la plus haute compétition européenne. C’est un préjudice énorme pour nous, une punition extrêmement pesante. Au moins, ils ont rendu son honneur au club. Je veux prendre le temps de la réflexion, l’amertume est immense, tant ce qui est arrivé est difficle à oublier. Peut-être que je devrais tout mettre de côté et abandonner le poste de président. » Il l’a vraiment mauvaise, le Andrea, et on le comprend. En attendant qu’on innocente la Juve, on peut se demander où est le vrai scandale…
LDC