Catenaccio Basque
Souffrir, courir et suer, voilà la philosophie de jeu de l’apôtre du football vilain et ennuyeux, Javier Clemente.
Pour contrer le remuant Aimar, l’entraîneur basque de l’Athletic Bilbao a lancé Endika Bordas, joueur inconnu, habitué des banquettes citronées, et donc génie absolu du football. Collé-serré comme dans un zouk love, le meneur de jeu du FC Valence n’a rien fait. « J’avais pour consigne de l’ennuyer le plus possible, Clemente m’a demandé de l’étouffer » . Le marquage à la culotte serait-il devenu un geste technique à part entière ?
Exaspéré, le petit argentin s’en est même offusqué : « Il m’a demandé si j’allais le coller aux basques pendant tout le match. En deuxième mi-temps, il m’a même dit d’arrêter de courir. »
Félicité par son entraîneur à la fin du match, la sangsue basque n’a commis qu’une seule erreur de marquage sur le « clown » Aimar: celle sur l’action de but. « J’ai eu la rage sur le coup, mais je me suis bien amusé. J’étais fatigué, mais satisfait. »
Courir après un clown, c’est vrai que c’est rigolo mais c’est quand même crevant.
JPS