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Blaise à la hausse
À la faveur d’une deuxième mi-temps volontaire, l’équipe de France a arraché un match nul salvateur en Espagne. Si Matuidi veut partir en Liga l'an prochain, ça devrait pouvoir se faire. Et pas à Levante.
Équipe de France
Lloris (6) : Un penalty sorti à la suite d’une bonne détente. Mais une sortie foireuse sur le premier but. Correct, mais il n’y a pas de quoi sortir le hashtag #SuperHugo comme Christian Jeanpierre.
Debuchy (4) : Son côté n’est pas resté beaucoup étanche, mais il s’est offert une conduite de balle folle en seconde. Pas rien quand on sait qu’il faut avoir un œil sur Jordi Alba en permanence.
Koscielny (6) : Un match à la Boli lors des OM-PSG, les yeux gorgés de sang, l’envie de se faire des Catalans à tout prix. Il s’est offert Pedro en première, Xavi en seconde. Ça a coûté un penalty, mais ses sorties rageuses ont peut-être également donné l’envie à son équipe de ne pas perdre espoir.
Sakho (5) : La preuve que ce n’est pas des conneries, ces histoires de manque de rythme. Le mec traîne quand même une sacrée caravane derrière lui. Chaque toucher de balle prend 5 secondes.
Évra (6) : Et si c’était le meilleur match d’Évra sous le maillot bleu ? Après tout, on ne se souvient pas des autres et là, tenir le coup face à la Roja, c’est quand même plus significatif.
Gonalons (4) : Avant le Japon, le Lyonnais avait dit : « Non, mais le haut niveau je connais, j’ai joué plus de 20 matchs de Ligue des champions avec Lyon. » C’était déjà ridicule sur le moment. Après son match de ce soir, ça compte double.
Matuidi (7) : Une première mi-temps affreuse, où il aura fait plus de passes aux joueurs espagnols que Xavi. Puis une seconde à l’opposé, où il était partout, multipliant les bons jaillissements.
Cabaye (4) : Encore plus gnan-gnan que le Intérieur Sport qui lui a été consacré récemment.
Ribéry (4) : Il a mis 93 minutes pour comprendre qu’un autre joueur de son équipe pouvait marquer pour les Bleus. Mieux vaut tard que jamais, remarque.
Benzema (5) : Il a démarré seul et quasiment sans soutien, avec un gardien en forme face à lui et sans l’appui du corps arbitral. Logiquement, il s’est découragé au moment où il avait un but tout fait à finaliser à l’heure de jeu.
Ménez (2) : Plus nonchalant que jamais. Oui, le juge de touche a refusé un but valable en première période parce que c’est Ménez qui le marque. Peut-on vraiment lui en vouloir ?
Valbuena (6) : Une très bonne entrée, qui a stimulé toute l’équipe. Il s’est vite calmé par la suite. Faut dire que voir Ribéry te snober en permanence, ça doit être décourageant.
Sissoko (6) : De bonnes et énergiques remontées de balles au milieu, mais deux frappes à faire et deux missiles envoyés dans les airs. On comprend pourquoi, à Toulouse, c’est un mec issu du futsal et un gardien qui marquent des buts.
Giroud (7) : Jusqu’à la dernière action dans la catégorie des mecs grands, gentils mais un peu gauches, Olivier Giroud a peut-être définitivement changé de statut.
Espagne
Casillas (7) : Sur l’occase de Benzema en première, il est super bien placé. Pourtant, il y avait de quoi avoir envie de chercher Sara Carbonero derrière le but.
Jordi Alba (6) : Toujours aussi diabolique dans son apport offensif, il a montré dans des duels avec Benzema que son manque de muscles pouvait se payer derrière.
Busquets (6) : Ses relances sur une jambe sont plus classes que celles de toute la défense française réunie.
Sergio Ramos (9) : Le mec met un but d’attaquant sur corner, et le célèbre comme un attaquant avec un salto. Pour chiper le titre d’homme du match à Matuidi, il y a cette séquence de fin, où il trouve une excuse bidon pour ne pas échanger son maillot avec Koscielny.
Arbeloa (6) : Une petite faute de fouine en début de match sur Benzema, pour le faire sortir du match. Arbeloa, le mauvais côté de l’Espagne, à plus d’un titre.
Xabi Alonso (6) : Certes, il a été toujours aussi juste. Mais si ça a un peu craqué sur la fin dans son équipe, il n’y est pas vraiment étranger.
Xavi (6) : Dans son bilan, il y a une louche en première période pour Pedro dans la surface vraiment sympa. Et 1000 passes dans les pieds aussi.
Iniesta (6) : Sentant qu’on en avait trop fait sur lui avant le match, il a préféré rester discret. Pour mieux planter au retour ?
Fàbregas (3) : D’habitude, Fàbregas, c’est le milieu le moins brillant dans la Roja, mais le plus efficace. Quand il loupe toutes ses frappes, penalty compris, c’est donc de suite plus compliqué.
Pedro (6) :Le staff de l’équipe de France était à deux doigts de porter réclamation. Entre la coupe de cheveux et le duvet, ce n’était pas totalement fou de penser qu’il était mexicain.
Cazorla (5) : Il ne faut pas oublier que l’égalisation française vient d’un corner joué à deux où il foire sa tentative de petit pont…
Juanfran (4) : Un physique improbable, qui a eu le mérite de rappeler que l’Espagne n’a pas toujours été un pays de winners. Raúl a sûrement dû apprécier l’hommage depuis le Qatar.
Torres (4) : Même Luis Aragones était à deux doigts de dire que Didier Drogba manque à la sélection espagnole.
P.S : Un regret, l’entrée de Bafétimbi Gomis, qui aurait forcément été un grand moment de respect dans un stade comme Vicente Calderón …
Par Romain Canuti