Turquie – Croatie : victoire bosphorifique…
Scénario rebondissant pour un match vraiment mauvais. La Turquie bat la Croatie aux tirs au but (1-1, 3 t.a.b. à 1) et jouera l'Allemagne dans la première demi-finale.
C’est à la mode et c’est pas cher. Pour partir en vacances, les tour-opérateurs les moins regardants font tomber les prix, destinations les plus cheaps du moment : Croatie et Turquie.
Ça tombe bien, leurs équipes nationales sont aussi les plus mauvaises et les moins enthousiasmantes des ¼ de finale de l’Euro austro-suisse, et comme on a de la chance, elles se rencontrent ce soir à Vienne, pour une en place en demies contre l’Allemagne. C’est par ici, suivez le guide.
Côté turc, le G.O, c’est Fatih, un type cool au demeurant, tempérament de demeuré et look de mafieux en vacances à Marbella. Son équipe, des sacrés déconneurs, la preuve, avant le coup d’envoi, sur les 10 joueurs de champ, 8 risquaient la suspension pour l’éventuelle prochaine rencontre. Des poètes. Fatih Terim, c’est pas l’audace qui le définit le mieux, 4-1-3-2 et surtout, surtout on ne fait pas le jeu.
Côté croate, là, le Gentil Organisateur, bah c’est Bilic, un mec qui fait le choix de toujours porter une boucle d’oreille à 40 ans. Surtout, on a rarement vu un mec vêtir si mal le costume, quand ça marche pas, faut pas s’entêter. Slaven, lui, il est classique, un 4-4-2 qui a fait école, les frangins Kovac dans le 11 au damier, et en pointe un chien fou, Olic.
Le buffet en Turquie, c’est pas génial, sans saveur et sans originalité. Des passes ratées, des contrôles ratés, des tirs ratés, des tacles ratés, bref c’est nul, à la fois on était prévénus, c’était marqué là. Y’a plus nul, leur gardien remplaçant, Rustu, dire que ce mec a joué au Barça perce le cœur de n’importe quel Blaugrana, quand on voit sa sortie juste incroyable sur le but croate, on se pose légitimement des questions sur le niveau du troisième gardien.
La gastronomie croate, c’est dans l’idée déjà plus savoureux, c’est pas extra mais ça essaie. Surtout en début de match, on joue les ailes, on déborde, y’a ce Modric : assez bon, porte le 14 comme l’autre, a la même coupe de cheveux que l’autre, peut-être même un peu de son coup de rein, mais sait pas tirer de penalty. Kranjcar est devant, on en dit des merveilles, bah pas terrible, on comprend pourquoi on a retrouvé le corps sans vie de son agent il y a peu…
Pour les animations turques, faudra repasser, tout se déroule en face. Pour être honnête, c’est l’équipe la plus faible des quarts, incapable de placer une transversale pour changer le jeu, on a retrouvé la Turquie du premier match, ouf on est rassurés. Heureusement, y’a Fatih Terim ; en bon gangster, il se permet d’aller saluer l’arbitre et le capitaine croate avant les tirs au but, histoire de mettre une petite pression…
Les animations en Croatie, c’est Bilic qui s’en occupe, et depuis son banc : alors que son équipe vient enfin d’ouvrir le score à la 119ème minute, le coach croate gesticule au 4ème arbitre le changement, ce dernier ne le voit pas, au passage on se demande comment, et dans l’action que Bilic voulait couper avec son changement, Semih Senturk, le 9 adverse, égalise. 120ème et pénos. ‘Culé d’arbitre.
Au final, Turquie – Croatie, c’était vraiment triste, puis long surtout. Non, que ce soit pour les vacances, ou même le foot, on ne saurait que trop vous conseiller l’Espagne ou l’Italie. Ça tombe bien, c’est pour demain.
Par Alexandre Gonzalez au stade Ernst Happel de Vienne
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