Test Roger Lemerre
Tout de rouge vêtu, Roger Lemerre sélectionne aujourd’hui les champions…de Tunisie. Ca ne l’empêche pas de prêter son nom au jeu de management de Codemasters, qui doit l’avoir mauvaise d’avoir misé sur le mauvais cheval. Jacques Santini, le vrai sélectionneur des champions, trône lui sur la jaquette du concurrent : LFP Manager 2004. Fallait pas le sélectionner, Roger !
La référence des jeux de management de foot se trouve sur PC. Il s’agit de l’indétrônable Championship Manager. Sur PS2 et XBox, Roger Lemerre tente de faire bonne figure en proposant un jeu plus accessible. C’est plus sexy, mais pas forcément plus prenant.
Sexy, sexy, ne vous attendez pas à voir Lemerre danser en bikini sur le banc de touche ! Mais les barres de menus et les tableaux récapitulatifs sont plus lisibles, notamment grâce aux jauges vertes, qui permettent par exemple de juger du niveau des joueurs. Chacun a des attributs : physique, tacle, passe, moral…tout ce qui fait un bon joueur de foot, quoi ! La sélection des champions 2004 ressemble beaucoup à celle de 2003. L’entraînement est plus poussé, l’entraîneur adjoint se permet de vous donner des conseils, les tactiques sont plus variées, et il y a plus de joueurs, plus de ligues…190 00 joueurs, 778 clubs, dans 31 pays, c’est déjà pas mal. Mais on est loin des 200 000 de l’Entraîneur, et ça se voit à la période des transferts. Envoyer des observateurs à la recherche de nouveaux talents en Hollande, ou en Argentine, et ils reviennent, tout penaud : » désolé, on n’a rien trouvé. Ok, t’es viré ! » » La qualité d’un entraîneur se juge sur une saison complète ! » disait Bernard Tapie juste avant de virer le sien. Dans la sélection des champions, plusieurs personnes jugent votre travail : les supporters et la direction du club. A vous de remplir leur jauge de satisfaction, ce qui vous permettra d’améliorer votre réputation d’entraîneur. Vous serez alors contacté par les plus grands clubs, qui s’arracheront votre corps rebondi, bien moulé dans un survet Adidas…On vous a dit plus sexy ! Une fois gérés les transferts, l’entraînement, la tactique, les finances, et autres éléments hors terrain, il est temps de passer au match. Un match en 3D, très agréable à regarder, malgré sa relative lenteur. Mais c’est déjà mieux que les 22 billes de l’Entraîneur. D’autant que l’on peut modifier la vitesse du match, et visualiser les trajectoires du ballon. Depuis le banc de touche, à vous de donner des ordres à votre équipe pour modifier leur comportement. A vous aussi de gérer la fatigue de vos joueurs, en procédant à d’éventuels remplacements. Robert, muscle ton jeu, Robert !
Après le match, on refait le match ! Sur la chaîne Football One, les meilleurs commentateurs donnent leurs premières impressions : le mythique Saccomano, et son fils spirituel, Didier Roustan. Que du beau monde ! Les amateurs apprécieront. Gérer le Real ou Arsenal est trop facile. Ils ont beaucoup d’argent, et les meilleurs joueurs. L’OM, c’est déjà plus compliqué. Mais le challenge est de prendre une équipe de collège, et de la faire monter au sommet. Il est même possible de créer sa propre équipe. So Foot contre le Bayern Munich, c’est classe ! Roger Lemerre est donc un bon jeu de management, joli à regarder et facile à prendre en main. Mais il n’arrive pas à la cheville de l’Entraîneur, par manque de profondeur : sa base de données est trop limitée, et les éléments à gérer pas assez variés. Bah, ce n’est pas grave, Roger, t’es champion d’Afrique, maintenant !
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