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Stefano Pioli, de Milan à Milan

Par Jérémie Baron
Stefano Pioli, de Milan à Milan

Alors que le Derby della Madonnina de ce dimanche soir verra Stefano Pioli retrouver une nouvelle fois l'Inter, le technicien italien s'avance à la tête de l'équipe leader ex-aequo de Serie A, lui qui vient de fêter son deuxième anniversaire sur le banc rossonero. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que du chemin a été parcouru pour le technicien italien en quatre ans et demi.

« L’Inter remercie Stefano et son équipe pour le dévouement et les efforts menés au club ces six derniers mois, au cours d’une saison qui s’est avérée difficile » : c’est comme cela qu’au début du mois de mai 2017, avant même la fin de saison, le club nerazzurro indiquait la sortie à Stefano Pioli, six mois tout rond après la signature de son contrat – pour prendre la suite de l’indésirable Frank de Boer et de l’intérimaire Stefano Vecchi – et un an avant le terme de celui-ci. La formation triple championne d’Europe, qui venait de passer sous pavillon chinois, terminera son exercice à une laborieuse septième place, les bons premiers mois de Pioli ayant précédé un gros passage à vide au printemps avec un bilan désastreux de cinq revers sur ses six derniers matchs. Quatre ans et demi et un rebond (terminé par une démission) à la Fiorentina plus tard, force est de constater que le Parmesan s’est bel et bien trouvé un banc sur la durée. Pas n’importe lequel : celui de l’ennemi rossonero.

Style et enracinement

Indésiré par les supporters, auteur de six premiers mois mitigés à la tête des Rouge et Noir après avoir pris le relais de Marco Giampaolo, Stefano était même à deux doigts de plier bagage dès l’été 2020 : à la sortie de la trêve Covid-19, Ivan Gazidis avait en effet planché très sérieusement sur une venue de l’architecte Ralf Rangnick. Mais après la fin de saison canon de Pioli et ses troupes (neuf victoires, trois nuls et aucun revers entre fin juin et août pour rafler la sixième place), il n’y avait plus de raison de couper des têtes. La suite, c’est une brillante deuxième place la saison passée (meilleur classement depuis 2011-2012), 27 joutes de rang sans défaite en Serie A sur l’année 2020, un monument lombard ramené en Ligue des champions huit ans après – avec la symbolique que cela implique – et un départ canon en 2021-2022. Alors qu’il retrouve son ancien employeur pour la quatrième fois depuis qu’il a pris ses quartiers à Milanello, l’ancien défenseur central est même actuellement leader de Serie A avec son Milan (ex-aequo avec le Napoli).

Le tout en ayant mis le champion en titre intéristeà sept points dans le rétro, avec un (presque) sans-faute (dix succès sur onze possibles), aucune défaite et des victoires autoritaires contre la Lazio (2-0), à Bergame (2-3) ou encore chez la Roma (1-2). À tel point que l’on se met même à évoquer le titre. « La prochaine étape est d’aller jusqu’au bout, lâchait Pioli il y a deux semaines, en conférence de presse.L’année dernière, il nous manquait quelque chose en matière de constance. »

Du long terme, enfin !

Le quinquagénaire, ses polos blancs et sa barbe de dix jours ont donc fait leur trou chez les Rossoneri, retrouvant une stabilité perdue depuis les aventures à Bologne (octobre 2011-janvier 2014) et la Lazio (juin 2014-avril 2016) et effaçant ainsi les mauvais souvenirs accumulés à l’Inter ou la Fiorentina. Avec les moyens du bord, l’Italien a posé son 4-2-3-1 – que le Milan n’a plus quitté depuis février 2020 – et la formation rouge et noir a peu à peu retrouvé de sa superbe en s’appuyant sur plusieurs bons coups. Des exemples ? L’explosion de Theo Hernández, la dimension prise par Franck Kessié, le retour de Zlatan Ibrahimović, les prêts de Brahim Díaz, les arrivées de Simon Kjær, Fikayo Tomori ou Mike Maignan… Le technicien n’est, d’ailleurs, pas étranger à la réussite du come-back de Zlatan à San Siro.

La seule ombre au tableau se trouve du côté de la C1, où le Milan fait pour le moment de la figuration (dernier de son groupe, avec un seul point en quatre rencontres). « C’était un entraîneur déjà excellent sur la tactique, mais qui ne transmettait pas d’identité à ses équipes. Aujourd’hui, il a passé un cap, son équipe a un style », analysait l’icône Arrigo Sacchi pour l’AFP au sujet de Pioli en septembre dernier, se montrant ravi de voir ce type d’entraîneurs mettant « le jeu au centre du projet ». S’enraciner sur cette banquette semblait pourtant représenter un sacré challenge quand on se souvient que depuis Massimiliano Allegri, personne ne s’était trop éternisé à ce poste. Que ce soit Clarence Seedorf (janvier à juin 2014), Marco Giampaolo (sept mois en 2019), Pippo Inzaghi (2014-2015), Siniša Mihajlović (2015-2016), Vincenzo Montella (2016-2017) ou encore Gennaro Gattuso (82 matchs entre 2017 et 2019). L’instabilité lombarde à ce niveau-là était criante, et voir Pioli officier son 104e match aux rênes de cette équipe ce dimanche n’est pas anodin. Du côté noir et bleu de Milan, il n’avait même pas passé le cap des… 28.

Par Jérémie Baron

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