Serie A, J33, le résumé
Du sang, des buts, du génie et des bourdes, le Calcio a encore donné le meilleur de lui-même ce week-end. Dans quel ordre ? Résumé en forme de quizz.
A quoi reconnaît-on une équipe en crise ?
Au fait que ses meilleurs joueurs deviennent fébriles, au fait qu’elle perd contre plus faible, et au fait que ses adversaires ont une réussite maximale. C’est officiel, la Juve est donc en crise. Quelques semaines après avoir perdu au Genoa, une semaine après avoir arraché un nul heureux à domicile contre l’Inter et quelques jours après s’être fait sortir de la Coupe d’Italie par la Lazio, le club turinois a continué dimanche son chemin de croix. Pourtant, ce n’était que la Reggina en face, lanterne rouge du Calcio et déjà quasi condamnée à la descente. Mais voilà, la Reggina a marqué un premier but sur une erreur de Buffon, et l’inconnu Emil Hallfredsson nous a fait une Llacer en plantant une improbable une frappe de loin. Pour éviter l’humiliation, les Turinois n’ont pu qu’arnaquer un pénalty par Del Piero et grappiller un cafouillage par Zanetti. 2-2, et les jours de Ranieri sur le banc semblent comptés.
D’autant que devant, ça continue de dérouler. L’Inter, qui pense avoir déjà gagné le championnat, s’en fout (défaite 0-1 à Naples sur un but de Zalayeta), mais le Milan vient de se souvenir qu’il avait de grands joueurs, et qu’il pouvait éclater tout le monde en une demi-heure, ce qu’il a fait face à Palerme (3-0, Inzaghi, Kaka deux fois). Si Pirlo et Kaka avaient joué à ce niveau toute la saison, Mourinho aurait sans doute moins fait le malin. En attendant, les voilà seconds tranquilles. A seulement sept points de l’Inter…
A quoi reconnaît-on un match important ?
Aux nombres d’expulsés et de cartons rouges, bien sûr. Ce week-end, c’était Fiorentina-Roma, un duel à la mort pour la quatrième place qualificative. Des morts, il n’y en a pas eu à Florence, mais ça aurait pu. « J’ai vu la mort en face » , a d’ailleurs déclaré le jeune Romain (de la réserve) Brosco, en référence au caillassage de bus qui a accueilli les siens à l’Artemio Franchi. Sinon, il y a aussi eu des bastons, des gaz lacrymo, et des Romains qui ont tenté d’écraser des Toscans dans la rue.
Sur le terrain, Pizzaro s’est pris un rouge pour une connerie, ce qui porte désormais à douze le nombre d’expulsions romaines cette saison, record national. Au final, les joueurs de Prandelli ont roulé sur ceux de Spalletti (4-1, Vargas, Gilardino deux fois et Gobbi contre Julio Baptista en fin de match). La Roma est mal et semble avoir dit au revoir à la Ligue des Champions, tandis que la Fiorentina réalise l’opération de la journée en prenant la quatrième place, grâce à la défaite du Genoa à Bologne (0-2, Di Vaio et Terzi). Pas mal pour une équipe contestée par ses tifosi.
A quoi reconnaît-on un grand joueur ?
Facile : à sa capacité à se montrer décisif et à faire se lever un stade. Cette semaine, rendons grâce à Antonio Cassano, dont on n’avait pas parlé depuis longtemps. Exilé à la Sampdoria de Gênes pour cause d’ingérabilité, Antonio le terrible pourrait tirer la gueule, mais il préfère en sourire. Après avoir illuminé en semaine le match de Coupe contre l’Inter, Cassano a dimanche donné un but tout fait, créé l’action du deuxième d’un superbe renversement de jeu, et planté le troisième d’une volée parfaitement maîtrisée. Et donc permis à ses chèvres de coéquipiers d’arracher le nul 3-3 à domicile face à Cagliari. La preuve en image.
Les résultats
Chievo Verone 1-2 Udinese
Fiorentina 4-1 AS Roma
Reggina 2-2 Juventus Turin
Milan AC 3-0 Palerme
Bologne 2-0 Genoa
Sampdoria 3-3 Cagliari
Lazio Roma 0-1
Lecce 2-1 Catane
Torino 1-0 Sienne
Naples 1–0 Inter Milan
Le classement
1. Inter Milan 74
2. Milan AC 67
3. Juventus Turin 65
4. Fiorentina 58
5. Genoa 57
6. AS Roma 52
7. Cagliari 49
8. Palerme 49
9. Lazio Rome 47
10. Udinese 45
11. Atalanta 44
12. Naples 42
13. Sampdoria Gênes 41
14. Catane 40
15. Sienne 37
16. Chievo Verone 34
17. Torino 30
18. Bologne 29
19. Lecce 27
20. Reggina 24
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