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Pourquoi l’OL doit tout faire pour conserver Joachim Andersen

Par Quentin Coldefy
Pourquoi l’OL doit tout faire pour conserver Joachim Andersen

Arrivé l’été dernier à l’OL contre 24 millions d’euros, record du club à l’époque, Joachim Andersen était attendu comme le défenseur moderne, à la fois solide et élégant, censé ramener de la sérénité dans une défense en chantier. Depuis ? Pas aidé par le climat qui a accompagné son club tout au long de la saison, ce grand blond aux airs de mannequin a enchaîné les prestations hésitantes, au point de progressivement perdre sa place dans le 11 lyonnais. À l’ère de la culture de l’instant, où l’étiquette de l’échec peut vous être collée sur le front en moins d’une saison, tout laisse penser que l’avenir du jeune Danois doit s’inscrire loin du Rhône. Pourtant, son club serait bien inspiré de le conserver. Eléments de réponse.

Parce que la défense de l’OL n’offre aucune garantieIl y a des clubs où la densité de l’effectif peut désespérer bien des joueurs en manque de temps de jeu. Pas l’OL. En défense centrale, Andersen n’est en concurrence qu’avec Marcelo et Jason Denayer. Loin d’Edmilson ou de Cris d’antan. Marcelo est d’ailleurs la preuve que rien n’est figé dans une défense où aucun taulier indiscutable ne se dégage. Au fond du trou fin décembre, le Brésilien envisageait un départ après des tensions virulentes avec les ultras. Il ne doit son salut qu’à la perte de confiance de son concurrent scandinave. Quant à Denayer, il ne dégage pas toute la sérénité que laissait entrevoir sa première saison lyonnaise. Parfois trop tendre et trop discret, il n’est pas encore un patron. La reprise estivale devrait rebattre les cartes entre ces trois. À 23 ans, le Danois a largement la place de rebondir et de prouver que son statut obtenu à la Samp’ n’était pas usurpé.

Car l’OL ne le revendra pas pour 24 millions d’eurosLe terrain, c’est bien joli, mais le foot actuel, c’est d’abord du business. La reprise des différents championnats en pleine pandémie, quitte à autoriser cinq changements et à claquer tout son budget pour qu’un ingé son simule les réactions d’un public à la TV, ne fait que le confirmer. Or, après une saison aussi décevante, l’OL n’est pas en mesure de rentabiliser son investissement en cas de transfert du Danois. Acquis contre 24 millions d’euros l’été dernier, le défenseur central n’est désormais évalué qu’à 16 millions d’euros par Transfertmarkt. Une baisse de 33% en moins d’un an. Et ce n’est pas avec une période de quatre mois sans match et une chute des revenus des clubs que cette tendance va s’inverser. Non, à part les adeptes de la revente à Micromania, personne n’est assez fou pour accepter une opération aussi négative. Encore moins un club dont le président est aussi le créateur d’une entreprise spécialisée dans l’édition de logiciels de comptabilité.

Pour éviter que Rudi Garcia ne lui choisisse un remplaçantSi l’OL se sépare finalement de son joueur, il lui faudra bien un remplaçant. Et il est normal que l’entraîneur ait son mot à dire sur un recrutement. Avec le départ de Florian Maurice, Juninho encore discret, Bruno Cheyrou à peine arrivé et un président sur tous les fronts, l’opportunité est idéale pour que Rudi Garcia prenne du poids en interne. Et clairement, on ne peut pas dire que le flair du coach préféré des Lyonnais soit le plus aiguisé du milieu. Loin de là. Entre montants de transfert prohibitifs, salaires exorbitants et prestations décevantes, Strootman, Ćaleta-Car, Radonjić et autres ont su ravir les supporters marseillais ces dernières saisons. Si les Lyonnais veulent éviter qu’Adil Rami débarque en roue libre du fin fond de la Russie le 31 août, il est préférable de conserver leur jeune défenseur.


Parce qu’il ne risque pas de récupérer le Covid-19« Il va falloir apprendre à vivre avec le virus. » Voilà le seul point de consensus parmi les 65 millions d’épidémiologistes que compte le pays. OK. Mais l’idéal reste encore de ne pas en faire son colocataire au risque de le répandre au sein de son club, voire de causer la mise en quarantaine de l’ensemble de son équipe. Principe de précaution oblige, une seule contamination, et le travail de toute une saison pourrait être anéanti. Dans une période aussi incertaine, les clubs ont tout intérêt à avoir des joueurs responsables qui n’enchaînent pas les sorties à plusieurs. Très discret sur les réseaux sociaux, le Danois semble plus branché vie de famille et après-carrière. Il a même obtenu un diplôme d’économie via un enseignement à distance. Une fiabilité beaucoup trop précieuse pour s’en séparer cet été.

Car avec une saison sans Europe, il aura moins de pression pour se mettre en confianceJuninho, Sylvinho, Andersen, Reine-Adélaïde, Mendes, Koné : avec le recul, l’OL a vraiment cru pouvoir jouer dans la cour des grands en Ligue 1 et en Ligue des champions en ne recrutant que des rookies. Naïf ? Peut-être. Avec autant de nouveauté pour si peu d’expérience, les Lyonnais ont sous-estimé le temps d’adaptation que demandent des changements aussi radicaux. Il n’est pas anodin que presque aucune des recrues n’ait réussi à convaincre. Sur le terrain comme dans les bureaux. Conséquence de ce mauvais calcul, sauf victoire en Coupe de la Ligue, le club devrait connaître sa première saison sans Europe depuis 1996-1997. Une déception qui pourrait très bien se transformer en opportunité pour Andersen et consorts. Avec une année commune dans les jambes et un seul match à jouer par semaine, à l’image de l’OM cette année, le contexte sera idéal pour que tout ce beau monde puisse enfin trouver l’alchimie et réaliser une saison digne du statut de l’OL. De quoi permettre au roc danois de faire taire les critiques et de se changer en Joaclim Andersen.

Parce qu’avec un Andersen, on finit toujours par avoir des piedsLe point commun entre Joachim Andersen et La Petite Sirène ? Le Danemark ? Oui. Le nom de leur créateur ? Aussi, mais cela va bien plus loin. Tout laisse penser que Jacob Andersen, père du joueur, est un scénariste largement influencé par Hans Christian Andersen. Dans le conte, c’est après avoir assisté à un naufrage et vu un prince que la jeune ondine obtient des pieds. Or, à moins d’un hypothétique été miraculeux en Coupe de la Ligue et en C1, la saison lyonnaise a tout du naufrage collectif. Maladroit cette saison, le joueur de 23 ans a donc tout intérêt à réaliser l’existence et l’utilité de ces machins à dix orteils. Comme dans le conte, il ne lui reste plus qu’à trouver la personne qui lui donnera la potion adéquate et, simple hypothèse, il semblerait que Thiago Mendes s’y connaisse en breuvages.

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