Marc Planus : «On a trop plané»
Quelques heures avant de subir une mémorable rouste dans le derby de la Garonne (0-3), Marc Planus avait annoncé que la tâche risquait d'être rude face au Téfécé, dans la Ville Rose. Le défenseur girondin, en médium du Stadium, avait aussi indiqué que les siens devraient se montrer «très intelligents», et «tactiquement très bons» pour espérer gagner ce match de haut de tableau, peut-être décisif dans la lutte au titre. Un avertissement qui n'a pas porté ses fruits, pour une branlée avérée. Dommage !
Marc, comment analyses-tu ce loupé bordelais ? Quand on prend trois buts et que l’on n’en marque pas, c’est toujours difficile à vivre. La plus grosse déception se situe au niveau de la première période, durant laquelle il nous a manqué trop de choses, à savoir de l’envie et de la détermination, ce qui est anormal lorsque l’on vise les trois premières places. Défensivement, on n’a pas d’excuses à se trouver, parce que quand on rentre sur le terrain en se disant que l’on va jouer au ballon et que cela va passer face à une équipe bien organisée et qui nous attendait dans son camp, on se fait contrer. Et ça, on le savait dès le départ. Ce n’était donc pas une surprise.
La défaite n’est-elle imputable qu’à ce manque de détermination ? On a manqué d’intelligence, aussi ! Et quand, en plus, on fait preuve d’aussi peu de détermination dans un tel match de Ligue 1, on ne peut s’attendre à rien d’autre. Voilà, on a reçu une belle correction. C’est bien beau de réagir lorsque l’on est mené 2-0, mais c’est vraiment le minimum. On a manqué d’envie de se surpasser, surtout au cours de la première mi-temps, et aussi subi les duels alors que l’on aurait dû s’imposer et donner le ton. C’est vraiment une grosse déception, tant personnelle que collective.
Tu accentues une faiblesse défensive, mais Bordeaux, meilleure attaque du plateau (42 buts), n’a pas non plus su marquer de buts… Avant de tirer sur les autres, il d’abord faut se regarder soi-même ! Je répète, au niveau défensif, on n’a pas répondu présent. Après, le coach règlera le reste.
Les Girondins connaissent actuellement un période délicate. Comment l’expliques-tu ? On a peut-être un peu trop plané à un certain moment et on s’est fait doubler… A Toulouse, on voulait réaliser un bon match, mais le problème, c’est que dès qu’il y a un petit grain de sable qui grippe notre mécanique, on a du mal à être plus intelligents tactiquement. On savait qu’ils allaient nous contrer. Il fallait donc arrêter d’essayer de jouer et peut-être procéder par ballons plus longs afin de ne pas en perdre trop en milieu de terrain, et de ne pas se faire contrer. Avec Gignac, ils se servaient d’appuis et tout le reste de l’équipe arrivait ensuite à pleine vitesse. Et nous étions en retard…
Quel est donc le remède au mal bordelais ? Disons que c’est cette réflexion intellectuelle que l’on n’a pas. On ne sait pas résoudre nous-mêmes les problèmes… on est obligés d’attendre la pause et que le coach nous parle ! Quand on joue autant de matches en peu de temps, je pense que l’on se doit de vite réagir et de jouer autrement. Car, si à chaque fois qu’une équipe nous pose un problème tactique, on est obligés d’attendre que “papa” nous parle à la mi-temps, on va avoir des soucis ! Au bout d’un quart d’heure de jeu, quand on n’y est pas, il faut se dire que l’on peut faire autre chose ! La victoire face à Lorient nous avait donné un peu d’allant, mais en ce moment, c’est comme ça. Il faut se remettre à bosser. Les jokers sont plus que brûlés, mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
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