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Les douze mois de « Monsieur Nutella »

Par Valentin Pauluzzi
Les douze mois de «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Monsieur Nutella<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

De sombre inconnu à star du PAF, la trajectoire de Massimo Ferrero a été fulgurante en seulement une année à la tête de la Sampdoria. Mais concrètement, ça donne quoi ?

« Ferrero ? Le mec de Nutella ? » Le 12 Juin 2014, personne ne connaissait Massimo lorsqu’il rachetait la Sampdoria. Un an plus tard, il est une des nouvelles coqueluches du calcio. Son hyperactivité médiatique, ses grimaces, ses punchlines ont rythmé la dernière saison de Serie A. Pourtant habitué aux présidents excentriques, les supporters italiens n’avaient jamais vu un spécimen de ce genre. Une année riche en émotions qui a démarré sur les chapeaux de roues avant de finir couci-couça. Mais dans l’ensemble, le projet tient plutôt la route.

Juillet : « C’est qui ce mec ? »

Le hasard du timing. Ou pas. Le jour où Ferrero devient officiellement nouveau propriétaire de la Samp, se contentant d’éponger les quinze millions de dettes, la justice italienne le condamne à un an et dix mois de prison dans le cadre de la banqueroute frauduleuse de la compagnie aérienne Livingston. Sacrée carte de visite. D’où la méfiance à son égard.

Aout : un bon mercato pour commencer

Ferrero part de loin et décide de convaincre les supporters blucerchiati par une campagne de transferts plutôt correcte. Bergessio, Silvestre, Viviano, Romagnoli, etc. Seul départ notable, celui de Mustafi, tout juste sacré champion du monde, et vendu à Valence. Pas de dépenses inutiles ou d’annonces fracassantes. Ça parle plutôt aux génois qui ont la même réputation que les Auvergnats.

Septembre : débuts de folie

Le feeling avec Mihajlović est plutôt bon malgré deux caractères totalement différents. Si Ferrero est exubérant, il n’empiète pas sur le travail de son coach ou de ses dirigeants. Cinq victoires et deux nuls lors des sept premières journées dont une lors du derby de Gênes, voilà de quoi rassurer les tifosi qui ont encore de nombreux doutes. Reste à savoir si ce ne sera pas qu’un feu de paille.

Octobre : c’est l’histoire d’un Philippin

Dès ses premières interviews, Ferrero fait le show et amuse les journalistes. Tout le monde y va de son reportage. Pour lui c’est un jeu, il leur donne ce qu’ils veulent et obtient en échange une notoriété et une image de sympathique bouffon. Un premier dérapage le fait entrer dans le panthéon du football italien : « J’ai dit à Moratti de dégager le Philippin » , dit-il en faisant référence à Erick Thohir qui est… indonésien. Il est des leurs.

Novembre : joue-la comme Aulas

Son image, il la travaille aussi sur les réseaux sociaux. Le nombre de ses followers grandit à vue d’œil. Tweets endiablés, selfies, RT gratuits, quelques petits trolls. Ferrero enflamme la toile et met dans sa poche les supporters les plus jeunes, et pas seulement ceux de la Samp. La transversalité, voilà sa vraie force.

Décembre : un stade sur l’eau ?

La Samp termine la phase aller à la quatrième place et avec seulement deux défaites au compteur. Emporté par l’enthousiasme de ces résultats, Ferrero annonce la construction d’un nouveau stade : « Je ne suis pas là pour peigner des poupées. » Ni pour sucer des glaçons visiblement. Le projet est de le construire au bord de la mer, rien que ça.

Janvier : l’oncle Sam’

Gabbiadini est vendu au Napoli, et on craint un instant un démantèlement de l’équipe. Néanmoins, Ferrero décide de le remplacer par deux joueurs. Luis Muriel et son énorme potentiel jamais exploité, mais surtout Samuel Eto’o. À Gênes, on n’avait pas vu un joueur de cette envergure depuis Gullit et Mancini. Restent des doutes sur son état de forme et la durée de son contrat, trois ans et demi. Il s’embrouille avec Sinisa au bout de deux jours. Ferrero s’est-il enflammé ?

Février : il ne doit en rester qu’un

Michele Ferrero, aka Monsieur Nutella, décède à l’âge de 90 ans. La voie est définitivement libre pour Massimo. Attention toutefois à Jean-Marc (un Ferrero, des Ferreri).

Mars : sampdorisation définitive

Romain pur-sang, mais également romanista de « foi » , Massimo Ferrero change définitivement de bord le 16 mars lorsque sa Samp’ vient s’imposer 2-0 chez la Roma. « J’ai vraiment été très ému ce soir-là, marquer deux buts à la Magica…c’est notre plus belle victoire de la saison. » Tel Jake Sully, son esprit est définitivement transféré dans son nouveau corps.

Avril : comptes dans le rouge

Premier bilan financier de l’ère Ferrero et mauvaise nouvelle, le déficit est déjà de 24 millions d’euros en une seule année. Ferrero a une excuse : « Quand je suis arrivé, la Samp avait 89 joueurs sous contrat, on est descendu à 45. Le coût du personnel aussi était élevé. » Les salaires ont été baissés, et cela a provoqué quelques départs au sein de l’organigramme. On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, mais de la focaccia oui.

Mai : wesh cousin !

La phase retour est délicate, la Samp ne remporte que cinq matchs, dont un seul lors des onze dernières journées. Elle chute à la septième place et ne doit sa qualification européenne qu’aux déboires financiers de son cousin du Genoa. Mihajlović, lui, s’en va, probablement un peu fatigué par ce constant remue-ménage. L’enthousiasme est retombé.

Juin : Z comme Zenga

Et pas sûr qu’il soit ravivé par son successeur. Sarri ou Donadoni sont annoncés, ce sera finalement Walter Zenga, exilé à Dubaï depuis six ans et qui a très peu entraîné en Italie avec des résultats plutôt moyens. Obiang, un des piliers de l’effectif, est vendu à West Ham. Il y a des comptes à remettre en ordre… Enfin, Massimo conclut cette première année en sortant son autobiographie, quelqu’un pour la traduire en français ?

Par Valentin Pauluzzi

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