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Les clés de Lyon-Marseille

Ce dimanche soir, c'est le choc entre les deux Olympiques, qui comptent chacun 35 points au classement. Un match d'une importance capitale, dont voici les clefs.
L’efficacité de Mariano
La principale différence entre l’OM et l’OL, c’est la réussite de leurs recrues respectives au poste de numéro neuf. Cette saison, les Marseillais ont misé sur le recrutement de Valère Germain et Kostas Mitroglou pour planter. Résultat : quatre petits buts à eux deux en Ligue 1. Quant aux Lyonnais, ils ont décidé de faire confiance à un seul buteur en recrutant Mariano Diaz pour combler le départ du très prolifique Alexandre Lacazette. Résultat : douze buts à lui seul. Des statistiques très solides. Véritable chasseur de buts, l’ancien du Real est obsédé par le fait de faire trembler les filets adverses. Égoïste, il a souvent la fâcheuse tendance à tenter de frapper dans n’importe quelle position dès qu’il a le ballon, oubliant (et agaçant) parfois ses coéquipiers. Mais lorsqu’il est en réussite, Mariano peut faire très mal en donnant l’impression que tout peut rentrer. Cette saison, lorsque Mariano a trouvé le chemin des filets, et c’est arrivé lors de onze rencontres, l’OL n’a perdu qu’une fois et a pris 29 points sur 33 possibles.
Maîtriser Fekir et Thauvin
Les deux Olympiques ont un point en commun, c’est qu’actuellement, leur bonne santé repose en grande partie sur un seul homme. À Lyon, Nabil Fekir est impliqué directement sur quatorze (onze pions, trois passes décisives) des 42 buts de l’Olympique lyonnais cette saison. Soit sur un but sur trois, tout pile. Un peu plus en délicatesse depuis son incroyable match dans le derby face à Saint-Étienne, Nabilon sera bel et bien le dépositaire du jeu lyonnais et pourrait se régaler en percutant face à Adil Rami et Rolando, pas les plus vifs des défenseurs de Ligue 1. À Marseille, c’est Florian Thauvin le « franchise-player » . Avec huit buts et huit passes décisives, Flotov fait encore mieux que Fekir en étant impliqué directement sur seize des 35 buts marseillais en Ligue 1. Soit sur 46% des buts de l’OM. Solidement installé dans son couloir droit et toujours prêt à repiquer dans l’axe, Jérémy Morel et Fernando Marçal (les probables titulaires), vont devoir éteindre Thauvin si l’OL ne veut pas valser.
La température de Luiz Gustavo
Sauf coup tactique surprenant de Bruno Génésio ou de Rudi Garcia, l’OL et l’OM devraient tout deux évoluer dans le même schéma, en 4-2-3-1. Ce qui signifie que la bataille du milieu de terrain va faire rage, avec un réel trois contre trois à jouer entre Fekir, Tousart et Aouar (ou Ndombele) et Sanson, Zambo et Gustavo. Et justement, le dernier cité va avoir un énorme rôle à jouer lors de ce match. Buteur et incroyable de maîtrise et d’engagement face à Nice et surtout face au PSG, Luiz Gustavo a l’habitude de se chauffer lors des grands rendez-vous. Toujours parfaitement placé, dans le bon tempo, agressif, précis et précieux à la relance, il est le véritable meneur d’hommes de cet OM-là, et est capable de bouffer un milieu de terrain adverse à lui tout seul s’il est dans un très bon jour.
La maîtrise de ses nerfs
Mais le principal point faible du milieu de terrain brésilien, c’est son tempérament et sa tendance à parfois dégoupiller. En attestent ses huit cartons jaunes et son carton rouge depuis le début de saison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Olympico sont souvent placés sous le signe de la tension. Et Luiz Gustavo ne sera pas le seul à devoir se maîtriser. Depuis trois saisons, entre le but refusé à Ocampos, l’accueil particulièrement délétère réservé au retour de Mathieu Valbuena au Vélodrome, trente-six cartons jaunes et deux rouges ont été distribués au cours des sept dernières confrontations entre l’OL et l’OM. Même si l’atmosphère s’est détendue depuis le départ de Vincent Labrune – la relation entre l’ancien président de l’OM et Jean-Michel Aulas avait le don de mettre le feu aux poudres – nul doute que ce dimanche encore, l’engagement et la nervosité seront au rendez-vous. Surtout au vu de l’importance du match, les deux équipes étant au coude-à-coude dans la course à la deuxième place avec Monaco.
Par Kevin Charnay