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Ledesma : « J’aime encore ressentir les douleurs d’après-match »

Propos recueillis par Valentin Pauluzzi
Ledesma : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J’aime encore ressentir les douleurs d’après-match<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

À 35 ans, Cristian Ledesma, le playmaker italo-argentin, continue de rouler sa bosse en Suisse, avec la ferme intention de qualifier le FC Lugano pour la phase à élimination directe de la Ligue Europa.

Tu as un peu bouclé la boucle vu que tu as été découvert en 2001 lors d’un tournoi de jeunes à Bellinzone qui est juste à côté de Lugano.C’est vrai, c’était un super tournoi à l’époque avec plein de gros clubs, mais qui a malheureusement perdu de son prestige. On était venu avec Boca Juniors et on était arrivé en finale contre le Barça. Quelques observateurs m’avaient remarqué et, parallèlement, j’avais des problèmes avec Boca, car ils voulaient me faire signer un contrat plutôt particulier. Ça ne nous convenait pas à mon agent et moi et on s’est arrêté là. Ensuite, il y a eu cette opportunité à Lecce grâce à Pantaleo Corvino. Il n’y avait encore rien d’officiel quand je suis venu, c’était seulement pour un essai, et ça s’est bien passé.
Il y a deux ans, tu as essayé de revenir en Amérique du Sud à Santos, mais ça a tourné court, pourquoi ?Parce que c’est difficile après tant d’années passées eu Europe. C’est trop différent. La façon de faire, de vivre, même la façon d’entraîner et appréhender le foot. Ma vie professionnelle et ma vie privée sont sur le Vieux Continent désormais. Par exemple, c’était la première fois que j’étais séparé de ma femme, vu qu’elle était restée en Italie, et c’était très difficile.
Regrettes-tu de n’avoir jamais joué dans le championnat argentin ?Non, car je crois beaucoup au destin : si ça s’est passé comme ça, c’est que ça devait se passer ainsi. J’aurais évidemment aimé vivre le foot de mon pays, mais je ne peux absolument pas me plaindre de ma carrière.
Lugano est de retour en Europe après quinze ans d’absence, ça a beaucoup pesé au moment d’y venir ?Énormément, d’autant que j’avais également disputé la Ligue Europa avec le Panathinaïkos l’an dernier. Malheureusement, ça s’est mal passé, là aussi parce que je n’avais pas ma famille avec moi.
Trois points après quatre matchs dans un groupe composé du Steaua, Plzeň et Beer-Shev’a, c’est moyen, non ?N’allez pas croire qu’on a été chanceux lors du tirage au sort, on affronte trois équipes habituées à jouer l’Europe chaque année ou presque. En fait, on a des regrets, car aucune d’entre elles n’a démontré nous être vraiment supérieure. Surtout contre le Steaua à la maison, on n’a pas tenu après une bonne première mi-temps (défaite 2-1, ndlr). Après avoir battu Plzeň, on s’est dit qu’on était capable de tout. On n’est pas là pour vivre une belle aventure parce qu’on est Lugano, on va tenter notre chance lors des deux derniers matchs et donner du fil à retordre aux favoris.

Le derby romain offre des sensations comparables à nulle autre, même pas la Ligue des champions.

Peux-tu nous décrire l’équipe de Lugano ?Une équipe très jeune. Ils m’ont recruté pour mes qualités, mais aussi pour l’expérience, et j’essaye de transmettre ce que j’ai vécu ces dernières années. Mais attention, être jeune n’est pas une excuse pour justifier certains résultats. La jeunesse, c’est avant tout l’enthousiasme.
Ton ex-équipe de la Lazio est le grand favori de la compétition. La Ligue Europa est une compétition très longue… Maintenant, c’est la seule équipe qui a remporté tous ses matchs. Elle sait ce qu’elle veut sur le terrain, elle continue de progresser tactiquement, qualitativement, mais aussi physiquement. De là à dire qu’elle est favorite, je ne sais pas. Il y a des équipes plus habituées à jouer l’Europe, mais disons qu’elle a ses chances contre tout le monde.

Es-tu surpris du parcours de ton ancien coéquipier, Simone Inzaghi ?Je ne l’ai jamais vu travailler, et son début n’avait pas été prévu, on sait tous que Bielsa devait arriver et qu’ils l’ont ensuite rappelé. Je suis surpris positivement, car son équipe a vraiment conscience de ses propres moyens.
C’est aussi un symbole de « lazialità » , ce qui manquait à la Lazio depuis un moment. Tout à fait, c’est quelqu’un qui a joué à la Lazio et surtout qui y est resté à la fin de sa carrière. C’est un plus important, et il le transmet à ses joueurs.
Tu as passé neuf ans à la Lazio, si tu fermes les yeux, qu’est-ce qui te vient à l’esprit ? Les derbys. Un match qui offre des sensations comparables à nulle autre, même pas la Ligue des champions. On vous en parle dès le premier jour de votre arrivée… Ce derby résume tout, ça va au-delà du foot. Je me suis lié à ces couleurs pour ça.

Je suis triste, car j’ai un lien très fort avec l’Italie, mais je ne jette pas toute la faute sur l’entraîneur et les joueurs, il faut aussi reconnaître la bravoure des autres.

Quelle impression penses-tu avoir laissée à tes anciens tifosi ? Nous avons une superbe relation car je suis comme vous me voyez, je pense que les gens m’ont apprécié avant tout pour ça. Encore aujourd’hui, quand je vais à Rome, où quand je croise un Laziale à Lugano, on m’appelle « capitaine » , ça m’émeut à chaque fois.

Tu étais à San Siro lors d’Italie-Suède, comment as-tu vécu cette tragédie, toi, l’ancien international ? Tragédie… Chacun donne le nom qu’il veut. Je pense que ce n’était pas aussi certain que l’Italie passe. Le foot a progressé dans chaque pays, la Suède possède des joueurs évoluant dans des grands clubs européens, et ils ont fait une prestation défensive extraordinaire. Je suis triste, car j’ai un lien très fort avec l’Italie, mais je ne jette pas toute la faute sur l’entraîneur et les joueurs, il faut aussi reconnaître la bravoure des autres. L’Italie n’a pas mal joué, elle a essayé de passer avec ses caractéristiques. Elle a très bien défendu, au milieu ça gérait avec un très bon Jorginho, c’est devant qu’il manquait quelque chose.
Tu es inscrit à Coverciano, l’école des coachs italiens, tu sais donc déjà ce que tu feras une fois ta carrière terminée ? Oui, j’ai conclu la première partie. J’aimerais bien travailler avec les petits, mais si ça se trouve je changerai d’avis dans six mois… Et surtout, il y a le temps, je ne me suis pas dit que c’est ma dernière année de joueur. Je me sens bien, je m’amuse, je suis bien physiquement, j’adore encore ressentir les douleurs après le match. Tant qu’il y a de ça, je continuerai. Ça dépendra aussi des opportunités…
Enfin, as-tu remarqué de grandes différences entre l’Italie et la Suisse italienne ? Oui, beaucoup d’Italiens travaillent ici, mais les habitudes, l’organisation, la mentalité, les services sont bel et bien suisses !

Dans cet article :
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Propos recueillis par Valentin Pauluzzi

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