Le Portugal pas tout à fait mort, CR9 peut-être
L'enterrement de Carlos Queiroz est différé. En Hongrie, le Portugal a joué moche mais s'est imposé 1-0. Et comme le pseudo meilleur joueur du monde est infoutu de planter, il a fallu que Pepe se dévoue. Et c'est la fibre nationaliste qui en prend encore un coup.
Cristiano Ronalo tire la tronche. A un coup de tête près, le Ballon d’Or plombé 2008 se voyait déjà poser son mois entre le 21 juin et 21 juillet prochains. Levage de pouffiasses, bronzette, le tout suivi de l’avancée des travaux de la villa de Madère et largage de pouffiasses, Cristiano a déjà arrêté son programme et préparé son minishort rose pour l’été prochain. Pas de bol, le Portugal hésite encore à valider son élimination pour l’Afrique du Sud. Ce n’est pas faute d’y mettre de la bonne volonté pourtant.
Face à une Hongrie entraînée par un frère de (le gros Erwin Koeman) et dont le dernier joueur digne de ce nom remonte aux bacantes de Kalman Kovacs, les Portugais insultent le football mais assurent l’essentiel avec cette victoire arrachée grâce à un coup de tête de Pepe à la 9e minute suite à un coup franc de Deco. Il paraît que c’est ça le principe des éliminatoires ; confère théorème andorran de Franck Lebœuf. Avec 13 points, les Portugais, désormais troisièmes, restent à deux points de la Suède, deuxième, et des barrages. Bref, pour espérer gratter l’oral de rattrapage, il faudra compter sur un faux pas de la Suède au Danemark et éviter les conneries face à la Hongrie et Malte à domicile.
Ordem et progresso encore
Mais revenons à Cristiano. Dans un pays qui lui sert du « meilleur joueur du monde » à chaque fois qu’il effleure le ballon, CR9 déçoit. Et c’est un euphémisme. Excepté un pénalty contre la Finlande en amical, l’ancien de MU a oublié de marquer en sélection depuis son but face aux Tchèques lors du dernier Euro. Placé en pointe avec Liedson dans un 4-4-2 en losange mercredi, Ronaldo a encore eu tout faux. Entre deux duels face au gardien négociés comme le fantôme de Sa Pinto et des dribbles qui n’en sont plus, Cristiano Ronaldo traîne sa banalité, sert du déjà vu et perd deux ballons sur trois quand il cherche à sauver la mère patrie. Même en vitesse, il n’arrive plus à griller un défenseur hongrois taillé comme un lanceur de disque.
A côté, Liedson et son physique à monter des cols avec Rasmussen se bat plutôt bien. En attendant la naturalisation de Hulk, le lévrier du Sporting assure l’intérim et nous épargne une rentrée de Nuno Gomes. Comme face au Danemark samedi, le salut est encore venu du service naturalisation express. Après Liedson, c’est au tour de Pepe de pallier à l’incapacité portugaise à concrétiser sur une action de jeu. Encore une pierre dans le jardin des éditorialistes et autres professionnels du commentaire qui expliquent les Lusiades de Camaoes sur la main qu’un Brésilien ne sera jamais un bon Portugais. Pourtant sans eux, c’était déjà une élimination et une honte assurée.
Sinon, Carlos Queiroz a encore innové. Après le latéral gauche qui en fait cachetonne milieu de terrain dans un club de seconde zone (Duda de Malaga), « le Professeur » a réinventé le béton portugais en terminant la rencontre avec quatre stoppeurs, à savoir Alves, Carvalho, Pepe et Rolando. Alors jaloux Raymond ?
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