S’abonner au mag
  • France
  • Paris Saint-Germain

Le PSG et son stade : l’incertitude demeure

Par Nicolas Kssis-Martov
3 minutes

Le PSG ne déménagera pas au Stade de France. L’information peut rassurer les défenseurs d’une continuité historique, ancrée dans le Parc des Princes. Elle relance l’épineux dossier du rachat de ce dernier, que QSI trouve trop étriqué pour ses ambitions et son business plan. Sauf que la ville de Paris ne s'achète pas aussi facilement qu'un club.

Le PSG et son stade : l’incertitude demeure

Le Stade de France est à vendre. Mais ce bien public, cédé en gestion à un consortium, et qui a coûté tellement cher au contribuable, possède quelques contraintes qui ont fait fuir les Qataris. Il doit malgré tout demeurer normalement l’antre naturel ou logique des sélections nationales de football et de rugby. Dans ce cadre, le futur propriétaire aura à tenir compte des calendriers de la FFF et de la FFR. Au regard de l’investissement demandé, de tels impératifs ne convenaient apparemment guère au PSG, dont la motivation était de pouvoir enfin être seul maître en sa demeure. Peut-être aussi que, finalement, les problématiques d’accès à l’enceinte dionysienne et la bascule symbolique au-delà du boulevard périphérique ont refroidi les ardeurs des costards cravates de la Factory. En se retirant des candidatures, le club parisien se retrouve quelque part à son point de départ. Car en face, la position de la ville de Paris, emmenée par une Anne Hildago qui doit gérer la grogne de ses électeurs face aux désagréments dus au Jeux olympiques et paralympiques de 2024, n’a guère évolué. Elle ne risque pas de fléchir durant l’actuel mandat, en particulier en raison des équilibres internes de sa fragile majorité au Conseil de Paris.

La municipalité refuse donc toute idée de vente, mais affirme être prête à discuter sur d’éventuels travaux d’agrandissement. Un enjeu au centre des débats. Le bijou architectural du visionnaire Roger Taillibert doit être traité avec le respect dû à ce symbole de l’avant-gardisme des années Pompidou (y compris le périphérique qu’il survole, et qui de fait rend délicat tout travaux d’ampleur). Ce « patrimoine exceptionnel des Parisiens » selon les propos de la maire ne peut être bardé ni abandonné. Son interlocuteur, QSI, a de nombreux cartons qui s’entassent dans ses bureaux avec un projet pour un Parc frôlant les 60 000 places (contre 48 000 aujourd’hui), pour des montants estimés autour des 500 millions (qui seraient amortis par l’augmentation de la billetterie et des partenariats), en plus des 75 millions déjà déboursés. Dans ce cadre, le bail emphytéotique, pourtant extrêmement favorable pour le locataire, paraît désormais insuffisant du côté de Doha. Une première offre à 40 millions d’euros aurait été formulée, soit deux fois moins que le prix au mètre carré dans le 16e arrondissement…

Une bataille éminemment politique

La bataille de l’opinion s’est prolongée sur les réseaux sociaux où les influenceurs et Youtubeurs spécialisés sur le PSG ont mené une petite guerre contre la municipalité, tandis que certains élus de droite, au sein de l’opposition parisienne ou proches de Valérie Pécresse (présidente de région), prenaient fait et cause pour le club parisien. Les chiffres et les sommes circulant dans les argumentaires des diverses parties, parfois impossibles à vérifier, n’ont fait qu’accroître l’incertitude.

Le dialogue devrait se prolonger en 2024, autant pour des raisons économiques que politiques, sans parler des considérations juridiques (les nombreuses affaires autour du club et de son président). La direction n’a de fait aucune option à court terme, si ce n’est une périlleuse stratégie de rupture, par exemple géographique. Même en cas de rachat du Parc, les travaux, au regard des contraintes techniques, pèseraient sur plusieurs saisons, sur la vie et les revenus du PSG. La construction d’un nouveau stade prendrait aussi des années, et dans l’immédiat demanderait peut-être que la ville cède des terrains. Les discussions promettent d’être agitées, et on doute pour le moment de l’existence d’un terrain d’entente, sachant que personne ne perd d’élection dans la capitale à cause du PSG. Il ne reste plus du côté de Nasser Al-Khelaïfi à espérer que la prochaine majorité bascule à droite et cède enfin à ses exigences aux meilleures conditions… En attendant, il faudra faire contre mauvaise fortune bon stade.

Infantino s'autocongratule à la veille de la finale

Par Nicolas Kssis-Martov

À lire aussi
Les grands récits de Society: Sur les traces du trésor perdu de Daech
  • Reportage
Les grands récits de Society: Sur les traces du trésor perdu de Daech

Les grands récits de Society: Sur les traces du trésor perdu de Daech

Jusqu’à la fin de son califat, l’État islamique était l’organisation terroriste la plus riche du monde. Depuis qu’il a été chassé, on se bouscule pour retrouver le supposé trésor qu’il aurait dissimulé quelque part en Syrie ou en Irak. Suivez-nous à sa recherche.

Les grands récits de Society: Sur les traces du trésor perdu de Daech
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Ce PSG fait-il partie des meilleures équipes de l'histoire du foot ?

Oui
Non
Fin Dans 3j
89
129

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine